dimanche 28 juin 2009

Des idées ? Des idées ! Le premier "Livre orange" des commissions démocrates...

MàJ du 11 juillet : message de Corinne Lepage à tous les adhérents du Mouvement démocrate relayé dans le commentaire n°24.

MàJ du 7 juillet :
message de Corinne Lepage aux membres des commissions démocrates dans le commentaire n°20.

Mise à jour :
voir le relevé de décisions du Conseil national du 4 juillet dont plusieurs répondent aux propositions ci-dessous : internet, commission, programme, mouvements départementaux, adhérents, société civile... Cf commentaire n°9.


Voir aussi le compte-rendu détaillé du Conseil national par Jérôme Charré relayé dans le commentaire n°12.

Corinne Lepage réunissait dimanche, au siège du Mouvement démocrate, les petites mains motivées des Commissions démocrates : animateurs, rapporteurs, responsables de veille, modérateurs internet, etc.

J'y ai défendu l'idée que les Commissions démocrates doivent rester accessibles à l'ensemble des militants du MoDem, par delà les contraintes géographiques : les Commissions démocrates sont des commissions nationales, il ne faudrait pas qu'elles deviennent trop "parisiennes", comme on a pu l'observer jusqu'ici.

Un curieux débat s'est engagé sur la finalité des Commissions démocrates. Pour certains, il s'agirait de préparer le programme de 2012... Curieuse façon de réduire l'ambition et l'utilité de ces commissions, à l'heure où la stratégie du MoDem est critiquée pour s'être trop focalisée sur la future Présidentielle...

Pour moi, les Commissions démocrates sont des laboratoires d'idées, un lieu propice au mûrissement du projet démocrate, au plus près des forces vives de notre Mouvement, de ses militants et de leurs idées, au plus près de ce que l'on appelle parfois la 'société civile'.

Ces laboratoires sont aussi, en amont, des espaces d'analyse et de diagnotic de la société et de ses dysfonctionnements et en aval, des espaces d'initiation et de formation à destination des militants qu'on dit 'de base' : futurs candidats et futurs élus.

Il importe donc que les Commissions démocrates restent accessibles à l'ensemble des adhérents, quel que soit leur niveau d'expertise des différents domaines, au sens professionnel. C'est un mode d'organisation aux antipodes de la "République des experts", une forme d'organisation où les démocrates engagés, conscients de la complexité du Monde, croisent leurs points de vue de façon pluridisciplinaire, pour mettre en lumière les véritables enjeux, réaffirmer leurs valeurs, mettre au point leurs idées et préciser la nature de leur projet.

Les fruits des Commissions démocrates doivent bénéficier à l'ensemble des adhérents, au premier rang desquels tous ceux qui iront défendre le projet démocrate aux différents échelons de nos territoires.

Loin de se focaliser sur la Présidentielle de 2012, c'est à l'échelle locale, cantonale, communale, régionale et européenne que les Commissions démocrates doivent être capables de transférer le projet démocrate. Aux - futurs - candidats de s'impliquer dans ces commissions – d'y faire leur "marché"... et pourquoi pas, s'ils apportent une critique constructive en retour ? – et de prendre leur responsabilité pour en faire un programme à l'échelle de leurs territoires !

L'implication significative des adhérents est donc nécessaire au bon fonctionnement des Commissions car à défaut, elles dériveraient vers de simples commissions consultatives d'experts auto-proclamés ! Le risque me semble bien réel...

Alors comment faire ? Comment se prémunir contre ce risque qui menace ? Comment garantir une bonne accessibilité des Commissions démocrates à tous les adhérents de bonne volonté sans exception, où qu'ils se trouvent et quels qu'ils soient ?

Pour y parvenir, il faut d'abord dépasser les contraintes territoriales, ce jacobinisme, ce centralisme parisien étouffant. Quelques propositions :

A - Les grandes métropoles régionales doivent être le lieu de rendez-vous réguliers pour ces commissions : Lyon, Lille, Bordeaux, Strasbourg, Marseille... doivent être en capacité de les accueillir régulièrement. Pour y parvenir, une coopération des Mouvements départementaux s'impose. Cet effort de logistique n'est pas si difficile à atteindre. Il ne s'agit pas d'impliquer les Mouvements départementaux dans l'organisation des Commissions mais simplement de permettre l'accueil de réunions décentralisées.

B - Internet est un support de collaboration largement sous-exploité -- ou mal exploité. L'ergonomie des différentes plateformes doit être améliorée et simplifiée pour que l'adhérent Lambda, non expert d'Internet par définition, y accède très simplement. Je suggère par exemple que les identifiants et mots de passe aux différentes plateformes soient unifiés pour que les adhérents puissent passer de l'une à l'autre de façon transparente, d'un simple clic : média social, e-democrates, forum des commissions démocrates, accès aux commentaires sur le site national, forum démocrate. Il serait bienvenu qu'un agenda national rassemble sur une cartographie les différents événements de façon localisée.

C - Enfin, et c'est l'objet de ce billet, il me semble nécessaire que chacune des Commissions démocrate publie un document de référence, daté, pour faire le point de sa refléxion. Ainsi le formidable Livre orange pour la 'jeunesse', le premier du genre !
Une foule d'idées à discuter, à amender, à compléter... Enfin, un repère dans le "work in progress" du projet démocrate ! Aux 11 autres commissions de s'inspirer de cette excellente idée :)
Et qu'on avance ! Nos idées sont nos seules "armes". Sans elles, nos stratégies électorales ne seront que des coups d'épée dans l'eau et nos candidats resteront nus comme des vers.

D - In fine voire in extremis, pourquoi ne pas mettre en place la Fédération Internet prévue à l'article 16-ter de nos Statuts, enfin ! Cette Fédération pourrait être un support idéal au travail des Commissions démocrates... Une fédération Internet pour dépasser notre indécrottable Jacobinisme national ? Chiche !

Addendum - Last but not least, Corinne Lepage a dévoilé dimanche que chacune des Commissions démocrates pourrait présenter la synthèse de ses travaux aux militants, à l'Université de rentrée de la Grande Motte, du 4 au 6 septembre.

mercredi 24 juin 2009

Dialogues de Strasbourg : éthique et génétique

« Les tests génétiques via Internet : bénéfice ou risque pour votre santé ? »

Sous l'égide de la Ville de Strasbourg et du Conseil de l'Europe, les Dialogues de Strasbourg réunissaient hier soir quelques spécialistes de tout premier plan, face à un public plus que clairsemé.

Le sujet était d'importance : les règles éthiques de l'Europe face aux progrès de la génétique. En l'occurrence, les tests génétiques accessibles au public via Internet.

Pour quelques centaines d'euros et en trois clics de souris, chacun peut accéder désormais à des kits de diagnostic révélant une éventuelle prédisposition à une maladie génétiquement transmissible.

Une fois le kit de diagnostic payé en ligne, l'internaute reçoit dans sa boîte à lettres, le nécessaire pour effectuer le prélèvement – un simple frottis à l'intérieur de la joue. Renvoyé au laboratoire d'analyse, l'échantillon prélevé pourra révéler certaines prédispositions génétiques à toute une gamme de maladies génétiquement transmissibles.

Quel serait votre réaction si demain, le résultat d'un tel test vous révélait un risque de maladie cardio-vasculaire égal à 42% avant l'age de 60 ans ? Ou de cancer du sein ? Etc.

C'est pour réglementer ce genre de pratiques que le Conseil de l'Europe a émis une série de recommandations, dans le cadre des États généraux de la bioéthique qui se sont ouverts ce matin, à Paris.

Car les questions liées à ces offres de diagnostic commercial sur Internet sont inquiétantes : ne pas confondre le risque statistique et le véritable diagnostic dans un suivi médical ... Comment protéger la confidentialité des informations génétiques recueillies, à l'égard des employeurs ou des compagnies d'assurance ? Comment s'assurer du consentement des analyses effectuées, chez les enfants mineurs en particulier ? Qu'en est-il de l'information des autres membres de la famille, en cas de risques génétiques avérés ? Quelles incidences psychologiques pour des résultats mal ou sur- interprétés, en dehors de tout parcours médical ?

Quelles sont les implications individuelles, familiales et collectives d'un tel accès simplifié et non encadré médicalement à cette information génétique ? Peut-on attendre de ces tests les mêmes bénéfices pour notre santé qu'avec les tests effectués dans le cadre d'un suivi médical individualisé ? Quels en sont les risques éventuels ?

Selon Laurence Lwoff, Chef de la Division bioéthique du Conseil de l'Europe, on s'acheminerait vers une recommandation pour maintenir l'accessibilité de ces tests génétiques, mais exclusivement dans le cadre d'un suivi médical et par l'intermédiaire d'un professionnel de santé.

En fin de débat, la question délicate des tests de filiation (paternité) fut très rapidement abordée. Sur ce sujet, le Conseil de l'Europe botte en touche : estimant que les tests de paternité ne font pas partie de la bio-éthique (!), cette question, visiblement très embarrassante, est renvoyée au Droit de la Famille du Conseil de l'Europe...

Voir la conférence sur Canalc2.tv,
Salle du Munsterhof,
Strasbourg



"L'Europe de Strasbourg"
Le Conseil de l'Europe

Le Conseil de l’Europe, dont le siège est au Palais de l’Europe (France), est la doyenne et la plus vaste des organisations politiques européennes. Créé en 1949 par 10 États fondateurs, il couvre aujourd’hui la quasi-totalité du continent européen, avec ses 47 États membres.

Le Conseil de l’Europe est ainsi devenu un lieu privilégié où s’expriment les préoccupations, les espoirs et les aspirations de 800 millions d’Européens.

Notre but premier est depuis toujours de garantir la dignité des nations et des citoyens de l’Europe en veillant au respect des valeurs fondamentales qui sont les nôtres : démocratie, droits de l’homme, État de droit.

Fondements d’une société tolérante et civilisée, ces valeurs sont indispensables à la stabilité, à la croissance économique et à la cohésion sociale du continent. Elles nous guident dans la recherche de solutions communes aux principaux problèmes :
- terrorisme,
- criminalité organisée et corruption,
- cybercriminalité,
- bioéthique et clonage,
- racisme et préjugés,
- violences à l’égard des femmes et des enfants et
- traite des êtres humains.

La coopération de tous les États membres est le seul moyen de régler les grandes questions de notre temps.


dimanche 14 juin 2009

Verbatim : bilan des Européennes + préparation des Régionales

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Selon le journal Le Monde daté du 11 juin, François Bayrou a annoncé mercredi, au siège du Mouvement démocrate, la réunion imminente des Mouvements départementaux pour un premier bilan des élections européennes, rendez-vous fixé "avant le 20 ou 22 juin".

Puis des États généraux dans les régions, avant la fin du mois de juin. D'autres sources ont confirmé cette information comme LCI ou Le Nouvel Observateur.

À moins d'une semaine de cette échéance, je n'ai reçu aucune nouvelle des instances départementales du Bas-Rhin pour préparer cette réunion... Y a-t-il un pilote dans l'avion du MoDem 67 ?

En attendant, verbatim d'une interview de François Bayrou concernant le bilan des élections européennes et la préparation des élections régionales – ça commence à la minute 11:37

Question — De nombreuses questions sont posées sur la gouvernance au sein du Mouvement démocrate. Certains parlent d’une déroute du Mouvement démocrate, d’autres veulent refonder la maison…


François Bayrou — Oui, alors, on en a discuté longuement hier soir [réunion du bureau exécutif, NDLR], on a pris un certain nombre de décisions. D’abord, il faut que tout le monde puisse s’exprimer. Je n’aime pas les mots excessifs donc essayons de prendre les choses avec raison. Et soir, le bureau exécutif dans son unanimité a décidé d’une réflexion en trois temps :


Premièrement, dans chacun des Mouvements départementaux : qu’on organise une réunion, que les gens parlent, que l’on fasse un compte-rendu, que les gens s’expriment, que s’il y a des débats, ils soient capables de les affronter, de rendre compte de toutes les opinions, encore une fois, on ne va pas jeter le bébé avec l’eau du bain, sûrement pas.


Et précisément quand il y a défaite, il faut éviter que psychologiquement, elle se transforme en quoi que ce soit, en décomposition, ce qui arrive trop souvent. Regardez ce qui se passe au PS, ce n’est pas très facile donc évitons ce genre de chose et restons unis, compacts ensemble mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas parler.


Donc, ces états généraux en trois temps si l’on veut :


Premier temps, Mouvement départemental. Deuxième temps, dernière semaine de juin, réunion régionale. Une espèce de forum où les gens vont pouvoir parler, à condition de ne pas s’invectiver parce que je donnerai des instructions très formelles à ceux qui dirigeront ces réunions pour qu’ils n’acceptent pas les invectives. Et en enfin, conseil national début juillet, le 4 juillet je crois.

Vous voyez qu’il y a au fond une progression assez simple pour toutes ces affaires-là et on va l’assumer. On va faire les choses comme il faut les faire, en parlant.


Alors, on dit collégialité, certainement oui ! Le premier à se plaindre qu’il n’y ait pas eu assez de collégialité, c’est moi. Parce que nous avons été trop peu nombreux, par le passé, à porter les premiers mois et les premières années du Mouvement, avec beaucoup de gens à l’extérieur qui regardent et assez peu à l’intérieur qui travaillent. Et comme vous savez, on était peu nombreux à travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre.


Maintenant, j’espère que ça va changer. D’abord, on a des élus. On a fait élire une équipe de députés européens, moins nombreux que ce qu’on aurait espéré mais ce n’est pas rien, avec des personnalités fortes qui avons toutes pouvoir aller s’exprimer sur les plateaux, sur les chaînes, sur des sujets de leur compétence qui est grande. Et, de Jean-Luc Bennahmias à Corinne Lepage en passant par Sylvie Goulard, en passant par Robert Rochefort, en passant par Nathalie Griesbeck puisque c’est elle qui va siéger – Jean-François Kahn, qui restera à parler avec nous, joue un rôle dans notre travail, de réflexion – à Marielle de Sarnez. Tout cela, ça fait une équipe capable de, désormais, porter la parole, que je ne sois plus tout seul comme trop souvent, à le faire.


Donc ça c’est plutôt une bonne nouvelle et on va travailler de cette manière. Encore une fois, toutes les idées, justes, doivent être prises – sont bonnes à prendre. Et donc, c’est ce que nous avons dessiné hier soir, en pensant à un mode de fonctionnement qui ferait plus équipe, plus large et plus diversifié, avec des gens qui occupent vraiment leurs responsabilités et qui n’ont pas seulement les titres de leur responsabilité.


Mais je vous le dis, l’élection [européenne] va faire que beaucoup, j’en suis sûr, vont désormais s’imposer dans le débat public français, qui jusque maintenant étaient inconnus. Parce que Sylvie Goulard, malgré qu’elle soit Présidente du Mouvement européen ou Robert Rochefort, malgré sa très grande compétence comme chercheur, et même comme expert, consultant pour les médias, étaient jusqu’à maintenant largement inconnus ; ils vont devenir connus.


Question — Alors, de nombreuses interrogations aussi, sur les régionales [élections régionales, NDLR] qui sont déjà sur les prochaines échéances électorales, …


François Bayrou Alors, les Régionales, c’est très simple. La première chose à faire, c’est réfléchir à la stratégie. La stratégie des régionales, elle est fixée. À partir du mois de septembre, nous aurons un groupe de travail – conformément aux statuts, tout cela a été réglé quand nous avons écrit les statuts – qui va réfléchir à la stratégie, ensuite au profil des candidatures, et voir où nous arrivons.


J’avais dis avant cette élection – on a le droit de réfléchir –, j’avais dit avant cette élection : « autonomie dans toutes les régions françaises ». C’est une… C’est, me semble-t-il, vers quoi ça conduit naturellement mais s’il y a des réflexions, on les contiendra [on en tiendra compte, NDRL].

Je veux dire une chose, singulièrement à ceux qui nous regardent : il n’est pas question de jouer en ordre dispersé, chaque région décidant comme ça, parce qu’il y a quelques responsables qui ont des contacts privilégiés avec tel ou tel bord, qui vont faire les choses tous seuls : Niet ! Nous aurons une réflexion d’ensemble.


Et cette réflexion d’ensemble, je l’ai déjà dit à un certain nombre – qui avaient des contacts ou souhaitaient avoir des engagements avec les uns ou avec les autres – qu’il n’en était pas question.

C’est l’ensemble du Mouvement qui va, ensemble, élaborer sa ligne et la respecter.


Fin de l’entretien vidéo.



samedi 13 juin 2009

Le Parlement des enfants adopte une mesure en faveur de l'accueil des "sans domicile fixe"

Le 15e Parlement des enfants, réuni samedi à l'Assemblée nationale, a adopté une proposition de loi pour installer des casiers à code dans les centres d'accueil des sans domicile fixe, a-t-on appris de source parlementaire.

"L'installation de casiers à code dans les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) permettrait aux SDF d'y déposer leurs objets personnels. Ainsi ils pourront chercher un travail et un logement l'esprit tranquille", lit-on dans l'exposé des motifs de la proposition de loi.

Elle a été présentée par les élèves d'une classe de CM2 de l'école élémentaire de Folelli en Corse.

Au total 577 élèves de CM2 représentant toutes les circonscriptions avaient à choisir samedi entre trois propositions de loi.

Les deux autres proposaient la création d'une chaîne publique pour les enfants et la promotion des nouveaux médias au service de la culture à l'école.

Les enfants ont travaillé le matin en commission et l'après-midi en séance dans l'hémicycle, sur le modèle du travail parlementaire, et sous la houlette du président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer.

Source : AFP

mardi 9 juin 2009

Lettre ouverte à Jean-François KAHN, député européen démissionnaire

Cher JFK,

Hier matin, le journal L'Alsace m'apprenait que vous étiez démissionnaire du Parlement européen. Tenir parole à l'égard de Nathalie Griesbeck vous honore.

Toutefois,

Reste à savoir si faire élire des démissionnaires est une stratégie électoralement payante pour un mouvement politique ? J'en doute très sérieusement, pour ma part.

Parmi les 205.009 électeurs du Grand-Est qui vous ont fait confiance, bien peu avaient connaissance de cet engagement entre Nathalie Griesbeck et vous-même. Vous ne l'avez jamais annoncé spontanément lors de vos meetings, sauf à répondre aux questions insistantes de quelques journalistes, un peu gêné, lors des conférences de presse.

Pour l'éthique démocratique, il aurait mieux valu que Nathalie Griesbeck conduise elle-même la liste, dans ce cas.

Car je connais personnellement des électeurs qui ont voté POUR le MoDem parce que VOUS conduisiez cette liste ; ils ne l'auraient pas fait dans le cas contraire. Et je connais personnellement aussi, d'autres électeurs qui N'ONT PAS voté MoDem parce que la liste n'était pas conduite par notre députée sortante, Nathalie GRIESBECK.

Alors respectons les uns et les autres.
Respectons le suffrage populaire, si ce n'est pas trop demander !

Dans une démocratie représentative, mieux vaut respecter le résultat sorti des urnes. Chercher à tromper les électeurs en leur proposant des têtes d'affiche démissionnaires ne mène à rien... Sauf à donner raison aux abstentionnistes qui sont déjà 60% ! Et même 80% chez les plus jeunes... Qui dit mieux ?

La démocratie ne sort pas grandie de ce genre de confusion.

Votre décision est-elle sans appel ? J'ose croire que non.

Pourquoi ne pas céder votre place à Nathalie Griesbeck en milieu de mandat ?

Pourquoi ne pas en profiter pour innover en constituant, tous les deux, tour à tour, des binômes avec vos colistiers, Yann et Odile par exemple ?

Du Grain à moudre, avec Sylvie Goulard

Brice Couturier reçoit ce soir Sylvie Goulard sur le thème :
« Europe : et si on avait commencé par la culture ? ».

Ça commence à 18h30, sur les ondes de France Culture.

Il faudra dresser un jour la liste des mots célèbres qui n’ayant jamais été prononcés par leur auteur, ont pourtant circulé sous leur nom. Ainsi, contrairement à ce qui a été dit il y a déjà quelques temps par un de nos invités à cette antenne, le secrétaire général du PCF, Georges Marchais n’a jamais traité Daniel Cohn Bendit « d’anarchiste juif-allemand », mais « d’anarchiste allemand » tout court, ce qui n’est pas la même chose.
J’ai vérifié et j’en profite pour corriger, à la demande de plusieurs auditeurs.
Même chose pour la fameuse apostrophe désabusée de Jean Monnet – « si c’était à refaire, je commencerais par la culture ».
Elle est magnifique, mais le fait est qu’il ne l’a jamais prononcée. C’est Hélène Ahrweiler, ancienne recteur de l’Académie de Paris qui la lui avait attribué à l’irréel du présent, dans un discours public – « Si c’était à refaire, je commencerais par la culture, pourrait s’écrier Jean Monnet s’il revenait parmi nous »…
Reste que la fortune posthume de la formule, reprise à leur compte par de nombreux essayistes, témoigne de la nostalgie d’une intégration européenne qui, au lieu d’avoir été pensée sur le modèle « fonctionnaliste » - à partir de l’économie, pour impliquer la politique, créer des « solidarités de fait » pour engager un processus cumulatif de transferts de compétences – serait partie de la culture. Il est vrai qu’on ne crée pas un peuple par la simple régulation d’un marché commun, aussi perfectionnée soit-elle. Notre Union européenne est régie par des procédures, elle souffre d’un manque de substance. Nous disposons de toutes les institutions d’une entité politique souveraine, mais la machinerie tourne à vide ; elle est dépourvue de volonté politique. Et pour cause : c’est la culture commune qui fait défaut. On a même l’impression que le processus d’échange et de rapprochement, qui s’était engagé dans les années 80, a eu plutôt tendance à se défaire.
Prenez la revue Lettre Internationale, dont j’ai sous les yeux quelques numéros jaunis. Partie de France, sous l’impulsion d’Antonin Liehm, elle permettait à toute l’Europe intellectuelle, celle de l’Ouest et celle de l’Est, celle du Nord et celle du Sud, de dialoguer en plusieurs langues. Elle a cessé de paraître en version française dans l’indifférence générale.
C’est que l’expression « identité culturelle européenne », qui faisait l’objet de quantité de colloques et de publications à l’époque de la chute du Rideau de Fer, est aujourd’hui devenue suspecte. Faut-il la réhabiliter pour tenter d’empêcher l’Europe de se défaire ?


http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/grain/fiche.php

lundi 8 juin 2009

Vertes ou oranges, roses parfois : les nouvelles têtes du Parlement européen




En dépit d'un score décevant, le Mouvement démocrate prend toute sa part au renouvellement du Parlement européen.

Le PS et l'UMP ne peuvent pas en dire autant !

Je me réjouis en particulier que Corinne Lepage et Sylvie GoulardL'Europe pour les Nuls – entrent au Parlement de Strasbourg, regrettant profondément que Jean-François Kahn ait choisi de ne pas y siéger car il aurait pû faire, comme les autres j'en suis sûr, un député européen 'extra-ordinaire'.



Je me réjouis aussi, très sincèrement, de l'élection d'Éva Joly sur les listes Europe Écologie et je garde un grand souvenir de son intervention à la 1ère Convention européenne du Mouvement démocrate, le 8 juin 2007, Convention au retour de laquelle je décidai d'ouvrir ce blog...

Je n'oublie même pas Sandrine Bélier, past-présidente de France Nature Environnement, concurrente de JFK dans le Grand-Est, seule élue d'Europe Écologie dans cette région malgré un excellent score, en Alsace en particulier où elle devance la liste PS de Catherine Trautmann, la bosseuse qu'on connait bien ici.

Pour tout vous dire, vraiment tout, je me réjouis même de l'élection de Liêm Hoang-Ngoc, économiste, 2ème sur la liste de Catherine Trautmann et dont j'avais lu un excellent petit bouquin il y a quelques années, Vive l'impôt ! œuvre salutaire de réhabilitation de l'impôt direct, instrument irremplaçable de redistribution sociale, à la différence de la TVA.

Enfin, saluons la benjamine des nouveaux députés européens français : Karima Delli, élue en 4ème position sur la liste de Daniel Cohn-Bendit en Île-de-France. Karima est thésarde, 28 ans, animatrice de Sauvons les riches ! et de Jeudi Noir.

À toutes et à tous,
bienvenue à Strasbourg,
bienvenue au Parlement européen !

Européennes 2009 : les résultats de la grande région Est

Toute la "grande région" Est - cliquer pour agrandir :
source : Le Monde.fr

[Màj 21h] : Les résultats par région, par département et par commune sont ici.


Sont élus :
Résultats globaux de la grande région EST :


En Alsace :
En Bourgogne :
En Champagne-Ardenne :En Franche-Comté :En Lorraine :
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dimanche 7 juin 2009

Neuhof : ils tentent de voler l'urne du bureau de vote...

Source DNA :

Deux mineurs de moins de 16 ans déjà connus des services de police ont été interpellés après avoir tenté de dérober l'urne d'un bureau de vote à Strasbourg-Neuhof aujourd'hui vers 16h. L'averse orageuse les ayant poussé à trouver refuge dans le bureau de vote, ils n'ont rien trouvé de mieux que de faire main basse sur l'urne. Mais les assesseurs ont aussitôt rattrapé les voleurs. Comme aucun bulletin n'est entré ni sorti de l'urne et que celle-ci n'a été ni fracturé, ni endommagé, le vote a pu continuer normalement...

vendredi 5 juin 2009

À Strasbourg, l'hommage à Pierre PFLIMLIN

Comme il l'avait fait la veille à la Mutualité, François Bayrou a rendu hommage à Pierre Pflimlin lors du dernier meeting de campagne du Mouvement démocrate, jeudi soir à Strasbourg.

Avant-dernier Président du Conseil de la IVème République (14 mai 1958) juste avant Charles De Gaulle, Pierre Pflimlin fût aussi maire de Strasbourg (de 1959 à 1983) et président du Parlement européen (de 1984 à 1987).

François Bayrou évoquera en particulier le discours de Pierre Pflimlin au Congrès de Bordeaux en 1999, lorsque l'Union pour la Démocratie Française décidait pour la première fois de présenter une liste autonome aux élections européennes. À 92 ans, Pierre Pflimlin y évoquait Les trois Miracles de l'Europe, discours reproduit ci-dessous.

François Bayrou n'a pas manqué de rappeler que les candidats du Mouvement démocrate étaient les seuls à avoir défendu, avec constance et acharnement, le siège du Parlement européen à Strasbourg, symbole de la volonté des peuples, pour que Strasbourg retrouve sa place de capitale parlementaire de l'Europe – minutes 15:00 à 23:00 sur la vidéo.



Les autres discours de Schiltigheim :
Jean-François KAHN
Nathalie GRIESBECK
Yann WEHRLING
Corinne LEPAGE


Discours de Pierre Pflimlin
à Bordeaux, le 7 février 1999

LES TROIS MIRACLES DE L'EUROPE

J'ai, personnellement, tendance à croire aux miracles. J'en ai vécu dans ma carrière. Je me rappelle les années de l'immédiat après guerre où nous étions tous sous l'impression de la tragédie que nous venions de vivre, et j'avoue que j'étais, en ce qui me concerne, pessimiste. Je me disais : "tant de choses horribles se sont passées, qu'il faudra laisser passer des années, peut-être des générations, avant que l'on puisse parler de réconciliation, voire même d'amitié". Et voilà qu'un miracle s'est produit. Souvenez-vous : trois ans seulement après la fin de la guerre, en 1948, le congrès de La Haye [fin du billet] : présidé par qui ? Par le grand chef de guerre qu'avait été Winston Churchill. Les hommes et les femmes qui étaient réunis là ont invité les gouvernements à créer une assemblée européenne. Très franchement, je me disais à ce moment-là "ils vont fort" ! Comment pourra-t-on obtenir, trois ans après la fin de la guerre, que les gouvernements entreprennent une construction européenne ? Or cela s'est produit : 1948 congrès de La Haye [fin du billet], 1949 à Londres signature du traité créant le Conseil de l'Europe avec en ce qui concerne le siège, une décision excellente : le choix de Strasbourg...

Dans ce Conseil de l'Europe apparurent très vite des débats entre ceux qui étaient partisans d'une fédération - c'était essentiellement à l'époque les Français, les Italiens, les Belges - et ceux qui voulaient seulement une coopération entre les gouvernements gardant l'intégralité de leurs pouvoirs. C'était en 1949.

Et en 1950, que se passe-t-il ? En 1950 Robert Schuman, le Lorrain Robert Schuman, Ministre des Affaires Etrangères de France, propose la création d'une première Communauté, celle du charbon et de l'acier. Cette notion de communauté était entièrement nouvelle. A travers les siècles, quand une guerre était terminée, on signait des traités que l'on appelait des "traités de paix", mais qui n'ont jamais mérité ce nom, car ces traités imposaient aux vaincus des cessions territoriales, des indemnités, des humiliations, et de ces humiliations naissait une volonté de revanche. En 1950, l'idée de Robert Schuman est radicalement différente : il tend la main aux ennemis de la veille, il leur propose d'entrer comme partenaire égal dans une Communauté où tous, ensemble, se dotent d'instances communes avec des pouvoirs de décision. Robert Schuman, que j'ai bien connu, n'avait pas l'habitude d'élever la voix. C'était un homme modeste. Or dans son livre "Pour l'Europe", publié après sa mort, il dit "L'idée européenne est une idée révolutionnaire". C'était en effet une idée révolutionnaire. Vous connaissez la suite.

Autre miracle : si au printemps de 1989 quelqu'un m'avait posé la question suivante : "Combien de temps verrons-nous encore une grande partie de l'Europe sous la domination soviétique ?", j'aurais répondu, en ce printemps 1989 : "Moi, vu mon âge, je n'en verrai pas la fin". C'eut été une erreur, puisque quelques mois après, à l'automne de 1989, l'empire soviétique a commencé à se disloquer ; il y a eu ce phénomène extraordinaire : des peuples sont descendus dans la rue, les Polonais, les Tchèques, les Allemands de l'Est, et ont conquis à l'arraché la démocratie.. Et qu'on ne me dise pas : "ces gens-là qui vivaient mal voulaient surtout une augmentation de leur niveau de vie". Non, je crois que ce qu'ils voulaient, c'était la liberté, c'était la démocratie.

Je serais porté à dire que j'ai vécu aujourd'hui un troisième miracle. Grâce à François Bayrou, la décision a été prise de présenter une liste UDF aux élections européennes. Ce qui me paraît fondamental, c'est que nous allons entrer dans la bataille des Européennes en nous battant pour notre conception de l'Europe. Il existe différentes façons de concevoir l'Europe. Je ne crois pas me tromper en disant que nous, nous restons fidèles à la conception de Robert Schuman, qu'il partageait avec le chancelier Adenauer et à cette conception de l'Europe communautaire - on peut dire fédéraliste si l'on veut. Moi je préfère le mot communautaire. Pourquoi ? Parce que le mot communautaire a une signification éthique, il signifie que des peuples différents qui s'étaient combattus la veille veulent ensemble construire une communauté de valeurs et une communauté d'institutions. C'est merveilleux. Et nous sommes restés fidèles à cette conception.

Je me réjouis de vivre avec vous aujourd'hui le troisième miracle pour l'Europe.

Pierre PFLIMLIN
Congrès de Bordeaux
7 février 1999

Nota Bene : Pour illustrer les étapes historiques de la construction européenne qu'évoque Pierre Pflimlin dans son discours, voir mes précédents billets :
- Le Congrès de La Haye en mai 1948 [voir la fin du billet]
- Fondation du Conseil de l'Europe - Londres, mai 1949
- Déclaration de Robert Schuman à Londres en mai 1949
- Discours de Robert Schuman - Création de la CECA, 9 mai 1950 [voir la vidéo en fin de billet]


Pierre PFLIMLIN et François MITTERRAND
à Strasbourg – source : Dernères Nouvelles d'Alsace

jeudi 4 juin 2009

Il était une fois... deux frères Européens


En contrepoint du déferlement de commentaires sur la soirée de France 2 hier, j'ai retrouvé cet extrait d'un livre passionnant d'Alain Lamassoure (2004) Histoire secrète de la Convention européenne.

L'action se déroule à Strasbourg le 11 décembre 2000, à la Maison Kammerzell, au premier soir de la session parlementaire, quelques jours après le désastreux Traité de Nice (6 et 7 décembre 2000). Face au recul européen qui s'annonce, une poignée d'irréductibles Européens se réunissent pour conjurer le sort et remettre sur pied le projet d'une Constitution européenne. Parmi eux, deux frères européens : Daniel Cohn-Bendit et François Bayrou.

La gueule de bois d'après Nice

Lundi 11 décembre 2000. Strasbourg. Il faut sauver le soldat Bourlanges. La session du Parlement européen qui suit le fiasco de Nice s'ouvre dans la morosité.

Jean-Louis Bourlanges est aussi connu du microcosme européen qu'inconnu du grand public. Sa malice est proverbiale, son verbe aussi généreux que son coup de fourchette, ses analyses sont dessinées à l'eau-forte. Au Parlement européen, nous sommes des amis peu séparables. Nos tempéraments sont aussi opposés que possible : je suis un optimiste, qui se plait dans la recherche du consensus; Jean-Louis est un Jupiter qui tonne dans les orages, un Phénix sans cesse en quête de cendres pour renaître. Il ne juge pas chacun des progrès de l'Europe par rapport à l'étape antérieure, mais à la lumière de l'idéal qu'il en a conçu. C'est dire que le traité de Maastricht l'a déçu, et celui d'Amsterdam l'a navré ; il a voté contre l'adhésion de l'Autriche et des pays scandinaves ; et le traité de Nice le plonge dans un vrai désespoir.

Ses amis en rient d'abord, puis s'en inquiètent. Au point que, ce soir-là, un complot amical se réunit dans un des meilleurs restaurants de Strasbourg, la Maison Kammerzell, pour remonter le moral de Jean-Louis. Il y a là François Bayrou, Marielle de Sarnez, le général Philippe Morillon, héros de Srebrenica, le politologue Olivier Duhamel, l'ancien communiste Philippe Herzog, Daniel Cohn-Bendit et moi. Jean-Louis broie du noir.

« Les traités précédents étaient exaspérants, parce qu'on n'avançait qu'au millimètre. Mais à Nice, pour la première fois, on recule ! L'Europe sera ingouvernable. Et c'est irrattrapable ! Si l'on refuse la ratification, ils recommenceront en pire. Si on l'accepte, on se résigne à cautionner un crime. C'est sans espoir. La construction européenne s'arrête là. Ma vie n'aura servi à rien. »

Décidément, c'est une déprime qui peut devenir dangereuse. Nous voilà forcés de rivaliser d'éloquence : les arguments mêlés du riesling, du tokay et du gewürtztraminer viennent colorer la perspective. L'émotion nous gagnant, nous voilà à contre-emploi, Dany le Rouge faisant confiance à la sagesse des gouvernants pour prédire un sursaut salvateur, et moi, l'énarque, espérant encore un grand soulèvement populaire. Nous nous retrouvons sur le slogan, destiné aux dirigeants européens : « Boire (le nectar du nationalisme) ou conduire (l'Europe), il faut choisir ! »

Jean-Louis a raison: pour réformer les institutions européennes, la formule de la conférence intergouvernementale classique, qui fonctionnait bien à six ou douze pays, est devenue improductive. Il faut inventer autre chose.

Or nous savons qu'une autre approche existe. Ceux qui se trouvent réunis ce soir-là - par hasard ? - autour de la table l'ont proposée au Parlement européen, et c'est pour la défendre que nous avons défilé dans les rues de Nice. La consécration de l'union européenne exige désormais de passer des traités à une vraie Constitution, élaborée non plus par une conférence diplomatique mais par les élus du peuple, ou plutôt des peuples.

L'idée de Constitution a été relancée deux ans auparavant par François Bayrou, lors de la campagne européenne. Nous l'avons reprise au Parlement en créant un intergroupe qui rassemble tous les eurodéputés attachés à la promouvoir : je le copréside avec le social-démocrate sarrois Jo Leinen. Sur la lancée, à l'automne 2000, Olivier Duhamel a réuni à Strasbourg une majorité de quatre cents voix contre une centaine sur une résolution proposant de donner à l'Europe une Constitution, élaborée par une « Convention » démocratique. (...)

Alain Lamassoure
Histoire secrète de la Convention européenne
Fondation Robert Schuman, Albin Michel, 2004.

mardi 2 juin 2009

Liszt, Chopin, Offenbach, Satie ... l'Europe en musique avec Jean-François Kahn !

Étonnante soirée 'politique' avec Jean-François Kahn, vendredi soir à Colmar.

En arrivant au Cercle Saint-Joseph, un peu retardé par une rencontre avec nos amis de Bougeons les lignes, je me suis bien vite douté qu'une soirée très spéciale m'attendait. JFK, très accueillant comme à son habitude, poireautait à l'entrée en regardant sa montre... Et juste derrière moi, arrivait Franz-Olivier Giesbert, en famille.

Quelques minutes plus tard, en ouvrant la soirée, JFK saluait ses amis de Libération (on m'a dit que Laurent Joffrin était dans la salle), de Charlie Hebdo, du Point et donnait lecture d'un message de son ami Jean Daniel, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur. « Ils ne voteront pas tous forcément pour moi d'ailleurs, mais je ne veux pas le savoir » avouait JFK.

Après un trio interprétant une série de pièces traditionnelles d'Europe centrale, un autre trio, l'Opéra éclaté (piano, 2 voix) reprenait divers extraits d'opérette : Offenbach et même Verdi et puis une zarzuela, opéra-comique espagnol et puis un Noël irlandais et puis Sous les palétuviers roses et puis Maurice Chevalier et puis Dans la vie faut pas s'en faire, et puis...

On avait oublié que JFK etait aussi un passionné d'art lyrique et d'opérette, l'un des meilleurs spécialistes de la chanson populaire française. Joli patchwork !

La soirée se terminait avec beaucoup d'émotion, loin des discours politique : Stéphane Blet était venu en ami lui aussi, pour nous livrer quelques interprétations magnifiques d'un Nocturne du Polonais Frédéric Chopin, de Danses hongroises du Hongrois Franz Liszt et même d'une Gymnopédie du Français normand Érik Satie dont j'ignorais qu'à son époque, il était plus populaire en Italie et en Allemagne qu'en son propre pays... Merci JFK pour cette superbe et étonnante soirée ! Nathalie Griesbeck et Yann Wehrling nous rejoignaient juste à temps, de retour d'une rencontre à Wissembourg.

Et alors que refait surface ce curieux débat sur la vocation européenne de la Turquie, je ne résiste pas au plaisir de ce Nocturne superbement interprété par Yundi Li, un pianiste chinois.