mardi 28 avril 2009

Chaque année, 3 milliards d'€uros vont partir en fumée ...

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Jacques Chirac en avait rêvé, Nicolas Sarkozy l'a fait : le 1er juillet, la TVA sur la restauration va baisser de 19,6 à 5,5%.

On nous promet la baisse du prix du Petit noir, de la bouteille d'eau minérale — la carafe d'eau reste au même prix — et du menu ou du plat du jour si j'ai bien compris — rien sur le reste, apparemment — ainsi que 40.000 emplois créés.

Formidable. Le premier qui voit baisser le prix du Petit noir me fait signe... Et 3 milliards pour financer 40.000 emplois, ça ne fait rien que 75.000 euros par emploi créé et par an, si je sais encore compter. Excusez du peu...

Rarement vu réforme fiscale aussi absurde que celle-là. Ce sera une des plus coûteuses aussi, pour le contribuable, car ces 3 milliards de TVA perdus étaient en grande partie payés par les 80 millions de touristes qui visitent chaque année notre beau pays.

Si notre ministre de l'économie et des finances avait un peu de plomb dans la cervelle, ça ne nuirait pas aux intérêts des contribuables. D'ailleurs, Christine Lagarde m'a semblé un peu mal à l'aise, limite gênée devant cette ovation spontanée qu'elle a reçue de la corporation des restaurateurs... Un peu comme si cette baisse de TVA était une figure imposée par l'UMP (je veux dire... vous savez qui :-) en raison d'une ancienne promesse électorale faite à ce puissant relai d'opinion que sont les cafetiers et les restaurateurs.

Effet collatéral : les produits alimentaires qui ne bénéficient pas du taux réduit dans le commerce de détail (comme le caviar par exemple) verront leur taux TVA baisser de 19,6 à 5,5% de facto, dès lors qu'ils seront servis dans un restaurant — voir l'image.

En revanche, aucun effet n'est attendu sur la restauration rapide et sur la vente à emporter qui constituent pourtant l'essentiel des modes de ravitaillement à la pause déjeuner, pour les plus modestes et les plus pressés.


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Vignette 'Histoire de l'Europe' du jour : le Congrès de La Haye du 7 au 10 mai 1948 — dit jadis Congrès de l'Europe — se déroule dans la «Ridderzaal», salle des Chevaliers du château de La Haye sous la présidence d'honneur de Winston Churchill, en présence des souverains des Pays-Bas.
Y participent également Altiero Spinelli, François Mitterrand, Konrad Adenauer, Alcide De Gasperi, etc.
Voir aussi le témoignage vidéo de Jean-Pierre GOUZY, ancien président de l’Association des Journalistes européens, vice-président de la Maison de l’Europe à Paris, jeune journaliste et militant européen, présent à ce Congrès.
Voir aussi sur la Wikipedia et sur European Navigator.

vendredi 24 avril 2009

L'humanisme à l'offensive !

Des 12 engagements discutés lors de la Convention Europe du MoDem fin mars, les 4 premiers forment le socle des valeurs humanistes clairement affirmées dans le 1er tract de campagne pour les Européennes. [ MAJ 30/4 : 12 engagements ]

C'est clair comme de l'eau de roche : l'humanisme passe à l'offensive. L'exigence démocratique, sociale, environnementale est au cœur de notre projet européen pour une société plus juste, pour un monde plus équitable et plus solidaire.

Voir aussi les 40 propositions pour vaincre la crise signées par Jean-François Kahn, Nathalie Griesbeck et Yann Wehrling dans la circonscription du Grand-Est.


Construisons une Europe plus humaine

L'Europe ce n’est pas seulement un marché,
ce sont des valeurs humanistes,
un projet de société.


Contre l’argent-roi,
Nous voulons que l’exigence sociale, démocratique et écologique soit placée au dessus des règles du marché.

Contre le chacun pour soi,
Nous voulons une véritable réponse coordonnée à la crise, avec un grand emprunt européen pour aider notamment les PME à résister et à préparer l’avenir.

Pour un monde plus équitable,
Nous voulons un commerce mondial qui amène les pays du monde à se doter progressivement de règles sociales, sanitaires et environnementales exigeantes.

Pour une Europe plus solidaire,
Nous voulons mettre fin à la concurrence sauvage entre États européens. Une harmonisation fiscale et sociale permettra de redistribuer les richesses et de défendre l’emploi.
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jeudi 23 avril 2009

Des mesures concrètes pour vaincre la crise — par JFK, Nathalie G. et Yann W.

Je déroge exceptionnellement à la règle fixée sur ce blog, de n'y publier que des billets exclusifs, pour diffuser ce message urgent de Jean-François KAHN, Nathalie GRIESBECK et Yann WEHRLING :


En déclinant des mesures concrètes, à court ou moyen terme, destinées à affronter la grande crise, nous n’entendons nullement livrer un programme clefs en main (certaines mesures ne pourraient, d’ailleurs, pas être cumulées), mais ouvrir des pistes destinées à illustrer la notion de réformes de transition, dans la perspective d’un « mouvement vers » une autre société plus humaine et plus juste, une société qui replacera l’homme au centre.

L’objectif n°1 est l’éradication du chômage par la création d’emplois stables et non par des mesures malthusiennes ou « assistanales ». Nous proposons donc :

• D’agir, sur le plan européen, en faveur de l’institution d’un pouvoir économique au niveau de la zone euro, de la création d’une instance de coordination des politiques de relance au niveau des 27, de l’élargissement à l’action en faveur du plein emploi de la mission de la Banque européenne et de l’élaboration d’un véritable projet de réforme du système financier international, ce qui implique le licenciement du néolibéral bushiste José Manuel Barroso.

• De lancer un grand emprunt « patriotique », à taux dégressif (partant d’un taux de base de 5 ou 6 % pour les classes moyennes, pour descendre jusqu’à un taux marginal de 2 % pour les classes supérieures), les 2000 plus grandes fortunes de France étant contraintes d’y souscrire au taux de 2 %. Cet emprunt aura vocation à s’élargir à l’ensemble européen. Son produit sera exclusivement consacré à la relance économique.

• De créer une holding publique dont la dotation pourra atteindre 200 milliards d’euros (le grand emprunt à taux dégressif y contribuerait), cette somme représentant moins que ce qui a été versé, pendant quatre années, sous forme de dividendes par les entreprises du CAC 40 et étant équivalente, à population égale, à ce qu’a mobilisé le seul premier plan Obama. Cette somme serait destinée :
(a) à favoriser, sur présentation d’un projet, et après vérification de la faisabilité du business plan, la création de PME innovantes, adaptées aux mutations de l’après crise par des prises de participations minoritaires (jusqu’à 35 % à la constitution du capital),
(b) à entrer dans le capital de sociétés saines mais dont il est nécessaire de financer le développement (pour 35 % également),
(c) à créer (et à subventionner par des commandes publiques) des entreprises nationales ou mixtes, engagées, en association avec le secteur privé, dans la réalisation de grands travaux d’infrastructures et d’équipements (dans le domaine, en particulier, des transports, de l’éducation, de la santé, du logement social ou de l’économie numérique), avec l’engagement, au bout de cinq ans, une fois la croissance revenue, de remettre 80 % de ces actifs sur le marché, de réaliser les plus values, et de consacrer la totalité des recettes à la réduction des déficits. La rénovation des palais de justice, des commissariats, des lycées, des universités et des hôpitaux et la création de 200 000 logements sociaux exclusivement dans des espaces à habitat mixte pour casser la ghettoïsation, serait prioritaire. Dans le domaine des transports collectifs, serait mis l’accent sur le développement des lignes de chemin de fer transversales rapides destinées à contourner une centralisation jacobine qui incite à passer par Paris. Seraient également développées les lignes de liaisons directes entre les principales métropoles européennes.

• Développer des partenariats entre Etats, collectivités locales, fondations ou institutions associatives et mutualistes de toutes sortes, et capital privé, pour implanter des entreprises innovantes à fortes valeurs ajoutées dans les secteurs les plus frappés par la crise.

• Créer une banque publique, ou semi-publique, chargée de consentir des prêts à taux 0 pour favoriser la création ou le développement de PME, tous les dossiers devant être examinés dans les trois mois.

• Réduction ou suppression, en revanche, des autres formes d’interventions financières étatiques non susceptibles de générer un retour sur prêt ou investissement.

• Défiscaliser, pendant trois ans, toute entreprise exclusivement engagée dans une action visant l’excellence écologique et environnementale.

• Nationaliser, fût-ce provisoirement, toute banque à qui l’Etat avancerait plus que l’équivalent de ses fonds propres.

• Réduire à 25 % - et, dans certains cas, à 15 % quand il y a création d’emplois - l’impôt sur les sociétés quand les bénéfices sont intégralement réinvestis et les remonter à 43 % quand ils sont distribués sous forme de dividendes ou abondent des formes d’enrichissements personnels. Possibilité de contraindre une société bénéficiant d’une aide directe ou indirecte (dont baisses des charges) à geler, pendant un an, toute distribution de dividendes au profit des salaires et de l’investissement.

• Supprimer toutes les niches fiscales mais, une fois cette remise à plat réalisée, possibilité, dans la plus totale transparence, de consentir des avantages fiscaux passagers à des secteurs directement touchés par la crise en cours.

• Supprimer les exonérations de charges sans contrepartie en les transformant en donnant donnant, c’est-à-dire en un système orienté vers les PME et l’artisanat du type : réduction de 40 % des charges sur trois emplois plus un, contre la création effective d’un quatrième emploi. Dans le cas de l’artisanat, pourrait être envisagée, pour toute entreprise de moins de quatre salariés, une exonération de charges pour un emploi créé. La baisse de charges, loin d’être ciblée sur des salaires représentant le Smic ou une fois et demi le Smic, serait légèrement plus forte s’appliquant à des salaires représentant une fois et demi à deux fois et demi le Smic afin d’éviter les trappes à bas salaires et à encourager des rémunérations porteuses de consommation.

• Annuler la défiscalisation des heures supplémentaires qui pénalise l’emploi et aggrave le chômage dès lors qu’allonger la durée d’un emploi existant coûte moins cher qu’en créer un nouveau.

• Revenir sur le paquet fiscal. Augmenter la progressivité de l’impôt sur les successions à partir de 6 millions d’euros, mais supprimer cette taxe jusqu’à 900 000 euros et la réduire jusqu’à 2 millions d’euros. Remonter le plafond des tranches de l’impôt sur le revenu afin d’alléger le poids fiscal qui pèse sur les classes moyennes. Augmenter la progressivité des taux qui frappent les tranches supérieures à partir de 2 millions d’euros par an. Baisser de 25 % du taux de la TVA, pendant un an, sur une liste de marchandises de produits fabriqués par des sociétés de main-d’œuvre. Nous sommes confrontés, en effet, moins à une baisse du pouvoir d’achat des salariés employés qu’à une grave crise de l’emploi.

• Réviser la loi sur le commerce afin de permettre la création d’une instance de médiation et de recours à laquelle toutes petites ou moyennes entreprises, ou sociétés artisanales, pourront s’adresser, si elles estiment qu’une centrale d’achats leur impose, en abusant d’une position dominante, des prix qui mettent à mal leur rentabilité, la décision de cette instance ne pouvant sous aucun prétexte se heurter ensuite à un refus de vente.

• Création de commissions régionales chargées d’établir si des projets d’installation de grandes surfaces portent atteinte ou pas, sur un plan local, au principe de concurrence libre et non faussée, les élus ne pourront pas représenter plus de 40 % des membres de ces commissions.

• Rétablir une autorisation administrative de licenciement dans les seuls cas de délocalisation, pour des raisons évidemment boursières, d’entreprises très sensiblement bénéficiaires. Et obligation de rembourser les aides publiques.

• Régulariser les sans-papiers occupant un emploi fixe, après forte amende imposée aux employeurs ; respect d’un regroupement familial contrôlé ; assouplissement et accélération des processus de naturalisation, mais lutte accrue contre les organisateurs et profiteurs d’immigration clandestine et, surtout, gel, pendant la période de décroissance, de l’émigration de travail. Droit de vote aux élections locales accordé aux étrangers installés depuis cinq ans dans une commune.

• Pour réprimer les plus extravagantes et parfois obscènes inégalités de rémunération, l’idéal serait de fixer une rémunération maximum, de l’ordre de 40 fois le Smic, comme cela a été suggéré en Allemagne (500 000 euros par an), de même que l’on a institué un salaire minimum. Mais, compte tenu de l’impossibilité matérielle d’imposer une telle mesure, lui préférer la proposition Obama : tendre à une réduction de la fiscalité pour 80 % des contribuables, mais forte augmentation du taux de progressivité de l’impôt direct sur le revenu au-dessus de la tranche de 2 millions d’euros par an, progressivité pouvant atteindre le taux marginal de 80 % au-delà de 5 millions d’euros. Le but ? Non pas confisquer le produit de rémunérations faramineuses, mais les empêcher et, donc, encourager l’investissement au détriment de la spéculation, de la thésaurisation et des gonflements de fortunes oligarchiques.

• Instituer une commission chargée de recenser et de désigner, d’ici fin 2009, toutes les situations de monopole ou de position dominante excessive dans tous les domaines, y compris le commerce et l’information.

• La réussite d’une entreprise étant due aux efforts de l’ensemble de ses personnels, interdire les parachutes dorés et retraites chapeaux qui placent les dirigeants de cette entreprise démesurément au-dessus du lot commun.

• Supprimer l’immoral mécanisme des stock-options qui ont tant contribué à exacerber, presque jusqu’à la provocation, les inégalités de revenus et ont encouragé à privilégier l’économie financière au détriment de l’économie réelle. Le remplacer par l’instauration d’une décote de 20 % sur les actions d’une société acquise par ses propres salariés, assortie d’un système généralisé d’intéressement aux bénéfices de l’entreprise et, en fonction des performances, permettre et favoriser l’attribution par le Conseil d’Administration, dans la plus grande transparence, de primes réservées aux cadres sous forme de distribution gratuite d’actions de la société. Mais, la valeur de ces actions, au moment de leur distribution, ne pourra pas dépasser 15 % de la rémunération annuelle des bénéficiaires.

• D’une façon générale, en matière fiscale, tendre à un impôt direct unique intégrant entre autre la CSG, et frappant toutes les formes de revenus au même taux de progressivité, y compris toutes les formes de plus-values, mais suppression de l’impôt sur la fortune qui est tout à fait irrationnel. L’élargissement de l’assiette permettra le relèvement des plafonds des tranches, donc une baisse de la pression fiscale qui pèse sur les classes moyennes et 90% des salariés. Cet impôt direct unique, dès lors que la CSG y est intégrée, sera payé par tous les citoyens sans exception, fût-ce, pour certains, de manière presque symbolique. Suppression des exonérations qui n’ont plus aucune justification économique et sociale telle celle dont bénéficiaient les journalistes.

• Renoncer au RSA (Revenu de Solidarité Active), qui favorisera surtout le travail partiel (en le faisant, en partie, financer par le contribuable) et donc contribuera à peser sur les rémunérations, mais interdire tout salaire à temps partiel inférieur à 75 % du Smic. Renoncer, également, à privilégier, en cas de baisse de charges, les seuls bas salaires - une fois et demi le Smic -, qui se sont révélés être de véritables trappes à pauvreté.

• N’ouvrir la possibilité, sur une base totalement volontaire, de ne prendre sa retraite qu’à 70 ans, qu’à partir du moment où le chômage est tombé au-dessous de 7 % de la population active.

• Accepter les règles du libre-échange sauf lorsqu’il devient un moyen avéré et avoué de faire « baisser le coût du travail », donc les salaires, ce qui, en comprimant la consommation, est l’une des causes principales de la crise que nous traversons.

• Renoncer à généraliser l’ouverture des grandes surfaces le dimanche, dont la conséquence incontournable serait l’asphyxie du commerce de proximité.

• Remonter, éventuellement, à 62 ans par exemple, l’âge qui donne droit à une retraite à condition que les deux ans supplémentaires donnent droit à points supplémentaires, mais ne pas augmenter le nombre d’annuités nécessaires (quarante) ce qui reviendrait, en fait, à porter cet âge limite à 65 ans ou plus.

• Favoriser la réimplantation de services publics de proximité afin de stopper l’exode rurale. Soutenir de façon plus incitative l’installation ou la réinstallation de jeunes agriculteurs en protégeant mieux leurs revenus des aléas du marché et des pressions monopolistiques, qu’il s’agisse de la grande distribution ou des abattoirs.

• Ne se donner pour objectif de réduire très sensiblement le nombre de fonctionnaires qu’à partir du moment où le chômage sera descendu au-dessous de 7 % et choisir la voie de l’allègement, fût-il drastique, des structures bureaucratiques, y compris gouvernementales et ministérielles, et de la fin des empilements administratifs, par suppression d’organismes inutiles, plutôt que le principe absurde de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, alors que des secteurs entiers, tels la justice, la santé ou la sécurité, manquent parfois de personnel.

• Supprimer les préfets et sous-préfets, vestiges de l’ancien régime et du système colonial, transformer les préfectures et sous-préfectures en Maisons de la proximité (pour accès aux services sociaux, fiscaux, juridiques) et en transférer les frais de fonctionnement à cette nouvelle mission. Un représentant de l’Etat siégera dans chaque Conseil régional.

• Augmenter de 3 points les baisses de charges ciblées sur les petites et moyennes entreprises qui créent des emplois si celles-ci mènent, parallèlement, une politique de valorisation des salaires.

• Réserver aux PME 40 % des commandes publiques.

• Faire profiter les chômeurs d’une baisse de 30 % des tarifs de gaz et d’électricité et d’un abattement de 30 % sur les loyers compensés par l’Etat.

• Lutter contre le travail au noir, mais créer, dans chaque canton un organisme public chargé de recenser les moyens, dûment contrôlés, permettant aux Rmistes de remplir une tâche rémunérée de complément, pendant un maximum de 10 heures par semaine.

• Plafonner les allocations familiales de telle façon qu’elles ne soient plus versées à des familles disposant de revenus de plus de 200 000 euros annuels.

• Permettre à des assurances privées de se substituer, en faveur des Français qui le souhaitent, totalement à la Sécurité Sociale en matière de couverture santé, à condition que les assurés qui s’y affilient continuent de payer, au nom de la solidarité, leurs cotisations à l’institution collective publique.

• Charger une large commission, ouverte à toutes les sensibilités, de faire, en un an, l’inventaire de toutes les associations bénéficiant de fonds publics et d’en évaluer l’existence réelle, l’utilité, l’efficacité, le rapport coût-utilité et l’incidence sur l’emploi.

• Procéder de la même façon concernant les organismes publics, dont certains étant devenus obsolètes et ne correspondant plus à aucune fonction réelle, devant être dissous.

• Arrêter la succession compulsive et parfois incohérente de réformes dans l’Education Nationale (qui troublent les personnels et désorientent les parents) et prévoir, à échéance de trois ans, une large consultation et association de tous les partenaires pour élaborer avec eux un projet de réforme global auquel on s’engagera à ne plus toucher, sauf à la marge, pendant quinze ans.

• Créer sur Internet un site regroupant toutes les déclarations concernant les questions économiques qui permettent de retrouver les analyses et les prises de position de chacun afin que ceux qui ont, par leurs conseils ou leur terrorisme idéologique, contribué à la catastrophe, ne puissent pas impunément, aujourd’hui, se refaire une vertu de conseilleurs payés et payeurs.

Ce ne sont là que quelques pistes qui se placent dans la continuité d’une réflexion programmatique collective beaucoup plus large (des centaines de propositions) que nous avons déployées, depuis 2006, et à laquelle des centaines de personnes ont collaboré.

On est parfaitement en droit de critiquer, de corriger, de rejeter, de condamner certaines de ces suggestions. (Celle, par exemple, iconoclaste qui concerne la Sécurité Sociale). Elles montrent et démontrent que cette finalité - qu’est l’avènement d’une nouvelle société humaniste – n’exclut évidemment pas les propositions précises de mesures concrètes et intermédiaires à court et à moyen terme.

On le constatera : ce n’est pas une accumulation des réformes que nous reprochons à Nicolas Sarkozy, fussent-elles parfois incohérentes, c’est finalement leur extrême minceur (certaines sont bonnes quoi que minces) et leurs très petit nombre noyé au milieu de décisions qui s’apparentent, soit à des gadgets formels, soit à des mesures de simple rigueur comptable, pas toujours condamnables au demeurant, soit, surtout, à des contre-réformes régressives qui risquent de rendre le pays allergique à l’idée même de réformes.

Jean-François Kahn – Nathalie Griesbeck – Yann Wehrling

lundi 20 avril 2009

Clap 100ème !

Le 8 juin 2008, j'ouvrais ce blog à mon retour de la 1ère Convention sur l'Europe du Mouvement démocrate. Moins d'un an plus tard, ce billet est déjà le 100ème !

L'occasion de jeter un œil vite fait sur les contributions et les nombreux échanges que ces 100 billets ont suscités :
Plus des 3/4 des billets ont été commentés et ceux qui l'ont été ont recueillis en moyenne entre 5 et 6 commentaires – 5,6 pour être précis. C'est un bon début.

Ne me demandez pas les stats de fréquentation, l'audience et le PageRank, j'en sais rien du tout. Et pour tout dire, je m'en fiche un peu, de mon Audimat. Ce sont vos commentaires qui comptent. Bon, c'est pas encore le blog de Quitterie mais j'y travaille :-)

Pour fêter l'événement, chaque billet comportera désormais un petit mémo sur l'histoire de la construction européenne pour nous permettre de réviser ;-) jusqu'au 7 juin prochain, date de l'élection de notre nouveau Parlement européen. Ces mémos nous sont offerts par The European Navigator. Merci à eux.

Premier numéro sur l'OECE, l'Organisation européenne de coopération économique, l'ancêtre de l'OCDE fondée en avril 1948 dans la foulée du plan Marshall.

NB : mémo interactif, passer la souris en survol sur la carte et sur les notes d'information [ i ], cliquer sur les onglets, etc.

samedi 18 avril 2009

Enfin, les "gaz à effet de serre" nuisent à MA santé, aussi !

Il faut que je vous explique : je suis un sceptique du réchauffement climatique. Sceptique de "σκεπτικός", celui qui examine, comme dirait l'autre.

Je veux bien admettre que le climat de la planète se réchauffe puisque (presque) tous les climatologues nous le répètent. N'empêche... Ma petite tête & moi, on se pose des questions :

D'abord, c'est quoi la température de la planète ? La moyenne entre la température des Pôles et celle du Sahara ? Où ont été posé les thermomètres et qui a décidé de les poser ici ou là ?

Et puis, pour prétendre que la Terre se réchauffe, il faut connaître l'historique de sa température (des Pôles au Sahara) il y a 10 ans, 20 ans, deux siècles, trois siècles, deux millénaires, trois millénaires... Qui a posé les thermomètres et qui a relevé la température il y a 3.000 ans ?

Enfin, on sait que plus de 95% de l'effet de serre résulte de la vapeur d'eau. Or, le cycle de l'eau est une des choses les plus délicates à modéliser pour la science. La preuve : la météo est rarement fiable au delà de... 3 jours. Alors imaginez combien elle est fiable pour l'année 2019, 2109, 3009...

Donc comment conclure raisonnablement que le CO2 — et les prouts des vaches (méthane) — sont les principaux responsables du réchauffement climatique alors qu'ils ne participent que pour moins de 5% à l'effet de serre ?

Si quelqu'un sait, les commentaires sont ouverts.

Or donc, la grande nouvelle date d'hier : Les USA déclarent les gaz à effet de serre dangereux pour la santé publique.

Un truc incroyable : il suffirait d'en croire mes yeux, mes oreilles et mes nasaux quand j'ouvre la porte de ma maison, le matin - en ville - : les pots d'échappement, ça pue et ça fait du bruit ! Et en plus, ça stress un max. En résumé : pas bon pour MA santé, tout ça. Incroyable, non ? Plus besoin d'invoquer les oracles du réchauffement climatique, la fonte de la banquise et le malheur de l'ours blanc...

Parait que c'est même nocif pour MA santé à moi ! C'est dingue.
Avec Barack Obama : Yes, we can ;-)

jeudi 16 avril 2009

Café Babel : élections européennes sauce piquante

Alors que menace un taux d'abstention record, quelques blogueurs, militants ou non, citoyens engagés, sortent des sentiers battus pour explorer quelques voies nouvelles, loin des anathèmes et des a priori partisans. Je m'interroge moi-même... Une boîte à idées pour cette campagne qui manque cruellement de projets concrets pour les Européens ?

Dans une veine plus classique, Café Babel invite les citoyens européens à venir prendre la parole lors de débats. La moitié du temps au moins y sera consacrée aux échanges avec le public. Premier débat samedi au cinéma L'Odyssée à Strasbourg avec Catherine Trautmann (PS) Sandrine Bélier (Europe Écologie) Jean-François Kahn (MoDem) et Antoine Herth (UMP).
NB : le débat commence à 14 heures précises.


En ligne, on peut s'informer, débattre, contribuer soi-même ou simplement commenter sur le blog des Élections européennes, sauce piquante de Café Babel : EUdebate2009.eu.
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Quelle justice pour les victimes de l'incendie Paris Opéra ?

Le 15 avril 2005, l'incendie de l'hôtel Paris Opéra faisait 25 morts, dont 11 enfants. Quelques semaines plus tard, deux autres incendies se déclaraient dans des circonstances similaires, sur le boulevard Vincent Auriol (13ème) le 26 août et dans la rue du Roi-Doré (3ème) le 29 août. Au total, ces trois incendies de logements insalubres faisaient 52 morts dont 33 enfants.

Quatre ans après le drame, toujours aucun procès. Aomar Ikhlef, le vice-président de l'association des victimes déclare : « L'enquête policière et judiciaire est terminée depuis fin 2007 et les expertises techniques ont été rendues en juin 2008. S'il n'y a plus rien à enquêter, quand aura lieu le procès ? (...) Ce n'est pas de l'impatience, mais nous demandons à être informés et nous voulons connaître la vérité. »

L'hôtel Paris Opéra porte toujours les traces de l'incendie : les murs sont noircis et les fenêtres ont été murées. Hier, les proches des victimes y ont déposé une gerbe de roses blanches. Elles réclament le procès.

mercredi 15 avril 2009

Le Chant des partisans

L'auteur des Rois maudits a cassé sa pipe, hier après-midi.

Souvenir ému du feuilleton télévisé, première adaptation du roman historique, de ces soirées tant attendues devant la petite lucarne arrondie de l'ORTF avec mon p'pa, ma m'man et le début de ma grande fratrie... C'était au début des années 70.

Maurice Druon. Provocateur talentueux aux yeux des uns, réactionnaire misogyne pour les autres. Résistant. Et co-auteur du Chant des partisans.

Ici en version originale :
Manuscrit du Chant des partisans
Maurice Druon et Joseph Kessel
à Coulsdon, comté de Surrey, le 30 mai 1943


Là en live, version de 'pirate' revue et corrigée par les Motivés :
Festival "Les Fous Cavés déambulent au bord de l'eau"
14 juillet 2007 à Port d'Envaux (17)


dimanche 12 avril 2009

Connaissez-vous vraiment Yann Wehrling ?

Illustration : Yann Wehrling
Le 19 décembre 2007, Yann Wehrling faisait une entrée mouvementée sur la scène du Mouvement démocrate alsacien. François Bayrou était venu spécialement à Strasbourg pour organiser la primaire entre les trois prétendants 'tête de liste' pour les élections municipales :
Ludmilla Hug-Kalinkova ayant rallié Jean-Claude Petitdemange en dernière minute, ils ne furent que deux finalistes : JCP et Chantal Cutajar.

Lors du débat préparant le vote des militants, Chantal Cutajar annonçait son intention de faire liste commune avec Yann Wehrling, ancien secrétaire national des Verts. Le résultat de la primaire fut net avec plus de 10% d'écart : sur 260 votants, Chantal Cutajar recueillait 143 voix contre 114 à Jean-Claude Petidemange allié à Ludmilla Hug-Kalinkova et 3 bulletins nuls seulement.

Quelques jours plus tard, le MoDem annonçait la 2ème place de Yann Wehrling sur la liste de Chantal Cutajar. Plusieurs semaines de trouble s'en suivirent, de claquements de portes en communiqués de presse destructeurs : certains avaient eu beaucoup de mal à accepter le verdict de la démocratie interne, d'autres avaient curieusement déserté la campagne... Bref, il fallut un miracle pour franchir la barre des 5% à l'arrivée !

Voilà pour la petite histoire de l'arrivée de Yann Wehrling au Mouvement démocrate. Un peu tapageur mais bien malgré lui... même les cigognes s'en souviennent. Si vous n'êtes pas alsacien, maintenant, vous savez tout.

Lors de l'adhésion de Yann au MoDem en novembre dernier, j'avais fait part de mes premières impressions dans un court billet.

Quelques mois plus tard, chemin faisant, je complète le tableau en signalant le blog militant de notre ami et en particulier, ses derniers billets du 13 mars au 4 avril relatant un voyage d'études très intéressant sur la politique énergétique des États-Unis.

À voir également, l'émission L'Europe, ça me regarde diffusée hier sur les ondes de France 3 Bourgogne Franche-Comté - 1ère partie, l'autre n'est pas encore en ligne. Si vous ne connaissez pas encore Yann, c'est l'occasion. À travers ce blog, cette émission, les nombreuses réunions publiques que nous avons déjà eu — les réunions avec JFK et Nathalie sont annoncées sur le groupe Européennes Grand Est et les réunions locales sur le calendrier collaboratif e-Démocrates de l'Alsace et du Bas-Rhin.

Chacun se fera son idée, sur pièce, loin des préjugés qui traînent encore ici ou là. Moi, j'y vois un démocrate sincère et investi, un militant précis et méticuleux, qui maîtrise bien les sujets qu'il aborde, qui n'a pas peur d'affronter la complexité, qui sait la rendre accessible pour débattre de façon constructive. Avec un sens aigü de la communication, aussi... le MoDem alsacien en a vraiment besoin !

Je commence à croire vraiment à l'alchimie particulière de ce trio de tête et aux chances de son succès : une député sortant reconnue, un ancien patron de presse créateur de journaux emblématique (j'y reviendrai bientôt) et un militant scrupuleux maîtrisant ses dossiers — aux antipodes des notables endormis et autres cumulards insatisfaits & éternels prétendants :-)

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samedi 11 avril 2009

S.O.S. ... Démocratie parlementaire en déroute !

Jeudi soir, le Grand Guignol du scrutin Hadopi a occulté un fait autrement plus sérieux : sous la pression de la France, le Conseil de l'Union européenne propose de vider de sa substance une recommandation adoptée le 28 mars par le Parlement européen à une écrasante majorité : 481 voix contre 25 et 21 abstentions.

En cause : l'amendement 138/46 du rapport Lambrinidis intitulé "Renforcement de la sécurité et des libertés fondamentales sur Internet". Cet amendement prévoyait que seule l'autorité judiciaire pourrait décider d'une restriction d'accès à Internet, comme sanction éventuelle au téléchargement abusif.

C'en est trop pour le gouvernement français qui défend le principe d'une riposte graduée avec des sanctions automatiques décidées par une simple autorité administrative : la fameuse Hadopi.

À la demande de la France, le Conseil de l'UE propose donc une nouvelle version du texte : « Aucune restriction ne peut être imposée sur les droits fondamentaux des utilisateurs, sans une décision préalable d'autorités légalement compétentes ». Exit donc la garantie d'une autorité judiciaire prévue par l'amendement 138/46 : une simple autorité administrative à la sauce Hadopi suffira. Et tir à vue sur l'amendement 138/46.

C'est la 3ème fois que le gouvernement français fait pression sur le Conseil européen pour obtenir cette restriction aux droits fondamentaux des internautes.

Rendez-vous le 21 avril pour l'adoption du Paquet Telecom par la commission Industrie du Parlement européen, avant l'adoption définitive en 2ème lecture. Espérons que les députés européens sauront se faire respecter en déjouant une nouvelle fois les pressions liberticides... de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement.

Photo : d'après Richard Ying sous licence Creative Commons

Au moins, les débats au Parlement européen – avec 447 votants – ont-ils une autre allure que les images pitoyables de l'Assemblée nationale. Seulement 16 votants lors de l'adoption d'Hadopi en 1ère lecture le 2 avril – soit 2,8 % des députés présents ! Et à peine plus lors du rejet inattendu (et provisoire) de jeudi : 36 larrons* étaient présents, soit 6,2% des députés !

Hadopi et le paquet Télécom de l'UE sont au cœur des mutations industrielles, économiques et culturelles de notre temps. Aux États-Unis comme en Europe, Internet prend une large part de la croissance durable de nos économies. Dans ce contexte et avec de tels enjeux, comment ne pas s'indigner devant un hémicycle déserté ? Ne serait-il pas temps que les citoyens demandent des comptes à leurs élus ? Qu'attend-on pour interdire le cumul du mandat de parlementaire (député ou sénateur ou européen) avec tout autre mandat électif ?

La démocratie représentative est en danger !
Et si un référendum d'initiative populaire s'emparait de la question du cumul, à bras le corps ? Je ne vois pas d'autre solution pour passer outre les conservatismes et les intérêts catégoriels de nos élus.

* : Merci à eux et en particulier aux habituels 'petits soldats' Christian Paul (PS) Jean Dionis du Séjour (NC) Martine Billard (Vert) qui ont une fois de plus démontré leur parfaite maîtrise du sujet technique et de ses enjeux sociaux, économiques et culturels sans oublier Lionel Tardy (UMP) pour son indépendance d'esprit et son courage ainsi que Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République). Les trois députés du Mouvement démocrate ont été dramatiquement absents de ce débat.

jeudi 2 avril 2009

La Liberté éclairant le Monde – Liberty enlighting the World

Illustration :
La Statue de la Liberté de Bartholdi,
dans l'atelier du fondeur Gayet,
rue de Chazelles à Paris

Victor DARGAUD (1850-1913)
huile sur toile, Musée Carnavalet


Œuvre du sculpteur alsacien Bartholdi, la Statue de la Liberté est un cadeau de la France aux États-Unis en 1886, pour commémorer le 100ème anniversaire de leur Déclaration d'indépendance.

Financée par une souscription publique des deux côtés de l'Atlantique et grâce à une campagne du journaliste Joseph Pulitzer, la statue est d'abord montée à Paris (photo) puis transportée à New York en 350 morceaux pour être remontée sur son piédestal de l’île Bedloe, agrippée à une charpente métallique réalisée par Gustave Eiffel.

Bartholdi imagine dès 1871 implanter la Statue de la Liberté dans la baie de New York. Commémorant l'indépendance des États-Unis à l'égard du Royaume-Uni, la Statue aura le visage tourné vers l’Europe, en souvenir de la traversée depuis les États-Unis des principes de liberté personnelle et collective – Lafayette est passé par là. La Liberté éclairant le Monde (c'est son nom) est donc un symbole d'émancipation et d'indépendance.

S'appuyant sur ce symbole, les démocrates alsaciens se rassembleront demain autour de la Statue de la Liberté à Colmar, ville natale de Bartholdi afin de protester, en compagnie de Jean-François Kahn contre la réintégration, sans débat, de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. RdV à 17h30.

À suivre, demain : Discours de Dominique de Villepin au Conseil de sécurité des Nations-Unies à New-York, le 14 février 2003.

Quand Barack s'en mêle ... La crise, encore.

Exploration sceptique
de la crise :
suite.

Alors que le ciel de Strasbourg s'anime d'un ballet d'hélicos de l'US Air-Force à l'approche du sommet de l'OTAN qui s'ouvre demain, Barack Obama vient de prendre position sur les aides accordées à l'industrie automobile américaine, et d'une façon qui tranche singulièrement avec le chèque en blanc accordé par Nicolas Sarkozy à Renault et PSA – 3 milliards + 3 millards = ?

Vingt-quatre heures après avoir viré le patron de General Motors, Barack Obama a rejeté lundi les nouvelles demandes d'aide financière de GM et de Chrysler en leur demandant de revoir leurs plans de relance et en évoquant la possibilité d'une procédure de faillite pour mener à bien leur restructuration.

Même Michael Moore n'en croit pas ses oreilles.
Il déclare sur son blog :
« Je ne peux tout simplement pas y croire. Ce geste stupéfiant, sans précédent, m'a laissé sans voix.

« Je n'arrête pas de répéter: Obama a vraiment viré le patron de General Motors ? L'entreprise la plus riche et la plus puissante du XXe siècle ? Il peut vraiment faire ça ?

« Obama décrète ainsi que le gouvernement de, par, et pour le peuple est aux commandes. Pas les grosses entreprises. (...)

« Des milliers de salariés ont été détruits par les licenciements chez GM. Et pas un n'aurait cru voir un jour le PDG subir le même sort (...) »

À Strasbourg
, une succursale de General Motors connait des difficultés depuis fin 2007 au moins. La 'crise' d'aujourd'hui a bon dos... Les vieilles industries paresseuses méritent-elles vraiment d'être renflouées à fond perdus, alors qu'elles font si peu d'efforts pour répondre aux défis énergétiques de notre époque ?

Car depuis trop longtemps, l'industrie automobile américaine avait abandonné toute velléité d'innovation, se transformant en de vulgaires 'centres de profit' comme on di(sai)t dans les écoles de management. Relooker de monstrueux 4x4 énergivores et rutilants de chrome, pour des marchés de niche de happy few fortunés, voilà qui permet sûrement d'atteindre des taux de rentabilité à 2 chiffres à court terme. Mais au risque de s'endormir sur des acquis, de pertes de part de marchés au profit de constructeurs européens ou asiatiques plus agiles, plus sobres.

Pour le président des États-Unis, pas question de continuer à investir des fonds publics dans ces entreprises privées — fussent-elles les fleurons de l'industrie américaine du XXème siècle — sans avoir approuvé au préalable leurs plans de restructuration. Lors d'un discours à la Maison-Blanche, Obama déclare sans embage : « Nous ne pouvons pas continuer à pardonner de mauvaises décisions. Et nous ne pouvons pas laisser la survie de notre industrie automobile dépendre d'un flot ininterrompu d'argent du contribuable. »

En son temps, l'industrie automobile made in France avait su prendre les virages nécessaires, en renouvelant radicalement ses gammes pour les adapter à l'évolution de nouveaux besoins en terme de transport et de mode de vie, avec les "concept-cars" qui ont donné naissance à la Renault Espace ou à la Twingo par exemple. C'était il y a... longtemps ! Une éternité, presque :-) Quoi de neuf depuis ?

Les défis énergétiques et climatiques, l'urbanisation galopante autour des métropoles européennes devraient appeler de nouveaux concepts, de nouvelles propositions d'usage en terme de transports individuels et de nouveaux équilibres avec les transports collectifs en site propres. Les constructeurs européens sont loin d'avoir entamé ce virage !

Nicolas Sarkozy est bien imprudent d'octroyer ces aides par milliards à des constructeurs si peu enclin à innover, dopés qu'ils sont déjà par les aides indirectes : primes à la casse, bonus-malus écologique. D'ailleurs, le marché de mars est en hausse ! Mais rien qui produise des effets concrets sur le renouvellement des gammes ou des motorisation. S'il existe une crise sur le marché de l'automobile en France, c'est d'abord la crise d'un déficit dramatique d'innovation.

Et en attendant, ce sont les Chinois qui nous annoncent la première voiture hybrique à 5.000 euros, une petite voiture électrique urbaine dotée d'un petit réservoir de 5 litres d'essence, juste pour ne pas tomber en rade en pleine campagne (source : Corinne Lepage à la Convention européenne).

mercredi 1 avril 2009

Quand le maire de Colmar dérape (grave)

Gilbert Meyer, maire UMP de Colmar vient de confirmer à l'AFP que la ville de Colmar ne subventionnera plus les déplacements des groupes d’élèves du lycée Camille Sée, pour la suite de l’année scolaire 2008 - 09.

Monsieur le maire n'a pas apprécié le comportement d'un groupe d'élèves lors de la journée de mobilisation nationale du 19 mars, notamment "leur agressivité à l'égard de policiers municipaux".

Le moyen de rétorsion du maire UMP laisse pantois : selon un journal local d'hier, trois voyages de fin d’année en Italie, en Allemagne et en Irlande feront les frais de cette sanction.

Qu'en pensent nos amis démocrates qui avaient renoncé à leur indépendance en ralliant la liste de Gilbert Meyer, après l'annulation du scrutin municipal de mars 2008 ?

Mises à jour : une pétition serait en cours, selon L'Alsace.

Voir aussi : Lettre ouverte de Tristan Denéchaud,
Florian Brunner, Loïc Jaegert, Antoine Walter,
Ricardo Borges et Mélissa Ackermann,
au nom du collectif Bougeons les Lignes.


Réactions in DNA de jeudi, 2 avril 09 :


(cliquer pour agrandir)