Monsieur le maire n'a pas apprécié le comportement d'un groupe d'élèves lors de la journée de mobilisation nationale du 19 mars, notamment "leur agressivité à l'égard de policiers municipaux".
Le moyen de rétorsion du maire UMP laisse pantois : selon un journal local d'hier, trois voyages de fin d’année en Italie, en Allemagne et en Irlande feront les frais de cette sanction.
Qu'en pensent nos amis démocrates qui avaient renoncé à leur indépendance en ralliant la liste de Gilbert Meyer, après l'annulation du scrutin municipal de mars 2008 ?
Mises à jour : une pétition serait en cours, selon L'Alsace.
Voir aussi : Lettre ouverte de Tristan Denéchaud,
Florian Brunner, Loïc Jaegert, Antoine Walter,
Ricardo Borges et Mélissa Ackermann,
au nom du collectif Bougeons les Lignes.
Voir aussi : Lettre ouverte de Tristan Denéchaud,
Florian Brunner, Loïc Jaegert, Antoine Walter,
Ricardo Borges et Mélissa Ackermann,
au nom du collectif Bougeons les Lignes.
Le blog du collectif Bougeons les lignes
RépondreSupprimerVoilà l'exemple type des dérives d'une ambiance qu'on veut ultra flippée pour justifier la mise en place d'une politique ultra sécuritaire dont on a commencé à sentir les effets ici et là... HADOPI entre autres pour ne pas la nommer.
RépondreSupprimerCertains comme ce maire ont vite fait de prendre leurs aises à la mesure du pouvoir qui est le leur, en prenant ce genre de décision, fort pensent-ils, à raison certainement, de la bénédiction du gouvernement .
Attention! Ça dérape grâââvve!
@ux zamis colmariens, merci, j'ai signalé votre lettre ouverte et votre blog dans une note en bas de page :-)
RépondreSupprimer@ 1cognita : la riposte semble s'organiser efficacement... le premier magistrat de Colmar pourrait bien s'attendre à un méchant... 'retour de bâton' :-)
Le maire entrave une règle fondamentale de la démocratie: la liberté d'expression!
RépondreSupprimerSi cette expression devait être agressive voire diffamatoire, elle relèverait de la justice mais pas de la mairie!
Il y a confusion du champ d'autorité. Il y a abus de pouvoir!
Agressivité envers les policiers c'est un beaucoup dire ,aucun geste agressif mais seuls des noms d'oiseaux ont été entendu.
RépondreSupprimerJ'aimerais connaitre la position officielle de la responsable du pôle « Education et Enseignement »
RépondreSupprimer- Petite Enfance
- Education
- Université
- Périscolaire
- Patrimoine Cultuel
J'ai nommé:
Odile ULRICH-MALLET
Catherine SCHOENENBERGER
Emmanuela ROSSI
Philippe GREINER
@ Coline : pas sûr que les intéressés lisent ce blog .. Essayez donc de les contacter directement, Google est votre ami :-)
RépondreSupprimerNouvelles des DN ce soir :
Le maire va-t-il lever la punition ?
Mis en ligne à 22h30
Alors qu'une délégation du lycée Camille Sée avait prévu de rencontrer le maire de Colmar, demain, celui-ci a finalement avancé le rendez-vous de quelques heures. Gilbert Meyer (UMP)n'a pas vraiment confirmé qu'il revenait sur la suppression des subventions pour les voyages de classe.
Les lycéens ont été avertis le plus tard possible. Avec eux, trois représentants du corps enseignant, un des parents d'élèves, le proviseur du lycée, Michel Schelcher-Meyer et son adjoint, Jean-Marie Holder.
Le maire aurait rassuré les professeurs, «vous pourrez partir tranquillement en voyage» sans promettre explicitement de revenir sur sa décision de supprimer les subventions pour les voyages de classe. Le retour des subventions serait conditionné à un engagement écrit de la part de la direction de l'établissement à éviter, à l'avenir, les «débordements» d'élèves de Camille Sée lors des prochaines manifestations.
Lire les DNA, pages région, ce jeudi
extrait pour Coline :
RépondreSupprimer« Odile Uhlrich-Mallet, adjointe au maire et Yves Baumuller, conseiller municipal : « Si (...) certains lycéens de Camille-Sée, largement minoritaires, se sont rendus coupables d'outrages envers des agents de la force publique, nous le déplorons et considérons que la justice doit faire son travail en prononçant des sanctions individuelles. Le groupe MoDem-Colmar en Mouvement du conseil municipal, partenaire de la majorité, désapprouve la sanction collective décidée par le maire. »
Frédéric Hilbert, conseiller général Verts de Colmar et conseiller municipal, Pierre Leconte et Victorine Valentin, conseillers municipaux socialistes (extraits de la lettre adressée à Gilbert Meyer) : « (...) Pourquoi sanctionner tout un établissement scolaire pour les agissements allégués à certains de ses élèves ? Une punition telle que vous la décidez n'est pas rendre justice.(...) Votre décision ressemble beaucoup à de l'intimidation, à une volonté de marginaliser les lycéens qui ont manifesté. (...) Votre décision semble également politique puisque vous regretteriez les slogans contre le gouvernement. (...) Mais ce n'est pas en sanctionnant une communauté éducative que vous redorerez l'action gouvernementale. »
RépondreSupprimerBougeons les lignes (extraits de la lettre adressée à Gilbert Meyer) : « (...) Le mot arbitraire est souvent galvaudé. Il trouve son sens ici, associé à un abus de pouvoir (...) Pourquoi décider unilatéralement de couper les subventions d'un lycée tout entier alors que seuls quelques élèves isolés se sont laissés aller à quelques paroles déplacées ? (...) »
La coordination lycéenne indépendante (CLI), organisatrice du cortège lycéen du 19 mars : « (...) Les égarements [lors de la manifestation], dont l'existence n'est pas imputable qu'aux organisateurs, mais aussi à l'escorte officielle, sont extrêmement minimes et ne sont en aucun cas dus au lycée Camille-Sée. (....) Les lycéens présents l'étaient en leurs noms propres et pour défendre leurs idées, et non au nom du lycée. (...) La CLI se joint aux lycéens et aux personnels du lycée dans leur demande de rétablissement des subventions injustement retirées (...). »
La section colmarienne du PS : « Cette sanction, par son caractère collectif, ne paraît pas propre à apaiser, à Colmar tout au moins, le climat de défiance entre la majorité au pouvoir et le monde de l'éducation. Cette décision fait peu de cas de droits aussi fondamentaux que la liberté d'expression et le droit de manifester. »
Le groupe Verts de la Région Alsace : « (...) Les élus Verts du conseil régional demandent à l'Éducation nationale et à la Région de se mobiliser, aux élus de Colmar de se ressaisir, pour trouver une solution afin que les lycéens ne soient pas sanctionnés parce que certains d'entre eux ont osé exprimé leur opinion de façon pacifique et dans un cadre légal. » Ils jugent en outre « particulièrement déplacé » que Gilbert Meyer prononce une des interventions principales ce matin lors des rencontres régionales du « Mois de l'autre » qui a lieu au parc des expositions de Colmar : « Comment les lycéens présents pourront-ils comprendre que cet événement centré sur le respect, la tolérance et l'ouverture aux diversités soit l'occasion de mettre en valeur celui qui vient de se singulariser par cette sanction inadmissible ? (...) »
Hubert Ott et Bertrand Zirgel, président et président délégué de Colmar Rhin Vosges du MoDem : « Nous demandons au maire de Colmar de revenir sur une décision qui inévitablement, si elle devait être maintenue, conduirait à ne retenir de toute cette affaire qu'une forme d'atteinte à la liberté d'expression. (...) La réponse adéquate doit privilégier le travail pédagogique, qui est parfaitement compatible avec la fermeté qui s'impose. »
La section colmarienne de la Ligue des droits de l'homme (LDH) : « Des ados qui manifestent pour préserver leur avenir sont-ils si dangereux ? Le maire fustige leur "agressivité verbale". (...) Sa décision est totalement hors contexte et ne donne pas l'image d'un élu responsable et clairvoyant. (...) »
À la suite de la décision du maire de Colmar, Gilbert Meyer, de supprimer des subventions au lycée Camille Sée, à la suite de la manifestation du 19 mars, les réactions sont nombreuses.
RépondreSupprimerPour le MoDem-Colmar, Odile Uhlrich-Mallet, adjointe au maire de Colmar et Yves Baumuller, conseiller municipal délégué : « Nous désapprouvons la sanction collective décidée par le maire de Colmar consistant à supprimer les subventions municipales pour les voyages pédagogiques du lycée à l’étranger. Nous souhaitons vivement qu’une conciliation aboutisse rapidement à la levée de cette sanction que nous considérons comme disproportionnée et injuste »
Olivier Zinck, ancien conseiller municipal d’opposition de la liste de Roland Wagner : « Je souhaite avec ferveur que les forces démocratiques de Colmar s’unissent pour former un collectif destiné à veiller au respect des règles élémentaires de la démocratie, pour que chacun puisse s’exprimer sans pour autant risquer toute forme de condamnation »
Tristan Dénechaud, représentant au conseil municipal de Colmar de la Liste Bougeons les lignes : « Nous sommes choqués par les méthodes employées. Le mot arbitraire est souvent galvaudé. Il trouve tout son sens ici, associé à un abus de pouvoir »
Frédéric Hilbert, Pierre Leconte et Victorine Valentin (pour le groupe de la gauche unie au conseil municipal) : « Nous étions nombreux à manifester le 19 mars aux côtés des lycéens. Allez-vous prendre des sanctions contre les entreprises dont les salariés ont défilé ? Contre les élus qui les ont accompagnés ? Il faut essayer de nous convaincre du bien fondé des décisions avec des arguments. Vous ne pouvez pas nous imposer une politique, ni de taire un mécontentement »
Le Parti socialiste de Colmar désapprouve la décision du maire de Colmar, sans consultation du conseil municipal, de supprimer des subventions allouées au lycée Camille Sée […] Ces subventions, non votées en conseil municipal, relevaient cependant d’un engagement escompté de la ville.
Les Verts du conseil régional, Djamila Sonzogni et Jacques Fernique : « En quoi cet anti-civisme du maire à l’emporte-pièce peut-il encourager les jeunes à devenir des citoyens responsables fiers de leur République et respectueux de leurs élus »
Nicole Hering, déléguée régionale d’Utopia Alsace, mouvement transpartis de gauche, écologiste et alter-mondialiste : « Un dialogue préalable à la sanction aurait certainement évité que soit ternie l’image de la démocratie avec ce qui apparaît comme une remise en question du droit fondamental de la liberté d’expression »
La Coordination lycéenne indépendante (CLI) : « Le Lycée Camille Sée n’est aucunement responsable et cette mesure nuit à nombre d’élèves qui ne sont pas impliqués dans le mouvement […] La CLI regrette que le maire soit si impulsif et irréfléchi dans ses réactions et se joint aux lycéens et aux personnels de Camille Sée dans leur demande de rétablissement des subventions injustement retirées. »
Sydney Girard, lycéen à Camille Sée qui fera partie de la délégation qui a demandé une rencontre avec le maire : « Pour l’instant, le maire n’a pas encore répondu à notre appel pour le voir. Les lycéens et les professeurs espèrent que leur démarche officielle sera entendue. Néanmoins si cela ne devait pas être le cas, des actions auront lieu. »