dimanche 29 mars 2009

Convention Europe : morceaux choisis. La crise délierait-elle les langues ?

Comme d'habitude, je ne ferai pas de résumé* de la première Convention thématique européenne qui s'est tenue ce dimanche matin à la Maison de la Chimie, préférant signaler quelques propos marquants. Mon choix est donc totalement subjectif. En vrac :

C'est Colette Neuville en premier lieu, l'infatigable défenseuse des petits actionnaires. Elle nous parle des managers mercenaires, obnubilés par le cours de l'action. Elle critique le fait que les décisions stratégiques des grand groupes soient systématiquement confiées à des banques d'affaires qui ont tout intérêt à multiplier les opérations...
Plus tard, elle critique le fonctionnement des entreprises de marché (les bourses) qui gagnent à tous les coups puisqu'elles se rémunèrent sur le volume des échanges, que le marché soit à la hausse ou à la baisse... Le marché devient une fin en soi, et non plus une façon d'adapter l'offre et la demande.

C'est Jean-Baptiste de Foucauld ensuite. Il nous propose trois mots d'ordre pour une société meilleure : la sobriété, la justice et la créativité. Pas le temps de détailler ici mais ses propos ont été passionnants. La démocratie a cru qu'elle pouvait se réaliser par l'économie. Mais elle doit retrouver ses propres valeurs. C'est la fin d'une conception individualiste et utilitariste du bonheur. Une société où chacun devrait pouvoir accéder à l'essentiel. Dans une république laïque, il explore les relations entre démocratie et spiritualité. Son livre paru en poche semble toujours d'actualité : Une société en quête de sens.

C'est Philippe Dessertine focalisant son propos sur la nécessité de rendre l'économie transparente, d'améliorer et de garantir un niveau d'information suffisant pour les pouvoirs publics et pour le corps social. Comment imaginer une démocratie efficace si les mécanismes économiques les plus insidieux, les plus pervers, les plus redoutables restent tapis dans l'ombre ?

C'est Corinne Lepage qui n'y va pas par quatre chemin en proposant ce dilemme radical face à la crise : ou bien l'on restaure l'ancien système, rafistolé. Ou bien l'on invente un autre monde. Son choix est fait, je crois.

C'est Sylvie Goulard que j'aimerais pouvoir interroger un jour sur ses prises de position passées contre l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Pourtant, Sylvie nous déclare dimanche : Cessons de pleurnicher sur les élargissements ! Je signe... Y aurait-il du nouveau concernant la Turquie ?-)

C'est Robert Rochefort nous signalant un récent sondage dans les Échos. Rien d'étonnant à ce que 80% des gens pensent du mal des bourses. Beaucoup plus étonnant, le fait que 85% des chefs d'entreprise pensent exactement la même chose !

C'est Maria Nowak citant un mot de F. Braudel que je ne connaissais pas : Le capitalisme, c'est le pouvoir des plus riches. Bon, faut voir... J'ai déjà critiqué plusieurs fois ici les anathèmes sans nuance contre le capitalisme.

C'est Bernard Lehideux nous rappelant cette vérité première : il n'y a pas d'Europe sans solidarité ! Et pourtant ...

C'est Jean-François Kahn avec THE question sur l'inégalité des revenus : quelle idée faut-il avoir de soi-même pour estimer que mon travail vaut 600 fois le travail du salarié de base de mon entreprise ? JFK a la bonne réponse je crois : ces types sont fous ! Et il ajoute : et avec leurs semblables, ils nous gouvernent !
Pourtant, cette question n'est pas nouvelle. Au café du commerce, tous les gens normaux se sont déjà posés ce genre de question, face aux annonces délirantes des salaires de dirigeants du CAC 40 et des privilèges associés : golden hello, golden parachutes, stocks options, etc.
La grande nouveauté, c'est que cette question peut désormais être posée politiquement et dans les médias.
Alors, le premier effet bénéfique de la crise ne serait-il pas de délier les langues, enfin ?

* : Voir le compte-rendu des Hauts-de-Seine

PS : le titre du prochain livre de JFK sera L'Alternative
PS' : le bouquin de François Bayrou sort le 30 avril
PS'' : et le nouveau livre de Corinne Lepage, Vivre autrement (merci Florent)

_ _ _

J'ignore si les différentes interventions seront communiquées in extenso. Pour l'heure, seul le discours de clôture de FB apparait sur le site national, expurgé de quelques lapsus dont un a déclenché un tonnerre d'applaudissements :-)

Le premier document finalisé de la campagne a été communiqué sous la forme de 12 engagements ouverts à discussion et à amendement, disponible sur le site national des Européennes et distribué dimanche à l'entrée de la Maison de la Chimie :

(cliquer pour agrandir)

Mise à jour du 5 mai 2009 :
Les 12 engagements deviennent 14.

12 commentaires:

  1. Merci Pierre de ce compte rendu pour ceux comme moi qui ont tenté de décrocher leur esprit de la politique le temps d'un week end ;-)

    Certes celui ci sera subjectif mais je fais confiance à ta perspicacité pour attraper au vol les remarques pertinentes ;-)

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  2. Les propositions sont résumées sur le blog
    Vers une France démocrate?
    http://social-democratie-udf-66.hautetfort.com/archive/2009/03/30/quelles-sont-les-propositions-du-modem-aux-elections-europee.html

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  3. Voir aussi le compte-rendu réalisé par Marianne, de Boulogne (92).

    Deux tables rondes ont rassemblé nos têtes de liste aux européennes (Marielle de Sarnez, Corine Lepage, Sylvie Goulard, Jean-François Kahn…) et des intervenants comme Colette NEUVILLE, fondatrice-présidente de l'association de défense des actionnaires minoritaires ; Philippe DESSERTINE, directeur du Centre d’Etudes et de Recherches sur les Organisations et la Stratégie (CEROS) à l'université de Paris X, Jean-Baptiste de FOUCAULD, ancien commissaire au plan ou Maria NOWAK, présidente de l'association pour le droit à l'initiative économique (microcrédit).

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  4. Pour info: Il reste les lapsus dans la vidéo...je pense à 2012 et le lapsus sur les présidentielles :o)
    Merci pour ce billet, sympa pour ceux qui n'ont pu y être.

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  5. Merci pour le CR et le lien vers l'article des douze travaux pour sa discussion.

    PS'': il y a également un nouveau livre de Corinne Lepage, "Vivre autrement", chez Grasset

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  6. Merci à tous d'avoir complété ce billet. J'ai fait quelques ajouts au texte initial.

    Je recommande en effet le compte-rendu de Marinanne sur le blog des Hauts-de-Seine :
    http://www.modem92.net/article-29652124.html
    et j'ajoute enfin le billet de Florent :
    http://ataraxosphere.canalblog.com/archives/2009/03/30/13202893.html

    Les billets évoquant les propos des personnalités invitées à la Convention ne sont pas si nombreux. Il me semble qu'ils sont tous signalés ci-dessus. Merci de compléter si j'en ai oublié :-)

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  7. 1 - L’union de l’Europe, maintenant, plus de doutes possibles.

    La construction de l’Europe est l’entreprise historique la plus pacifique et la plus novatrice de tous les temps. Mais souvent les peuples ont douté. Aujourd’hui, le doute n’est plus permis. La crise prouve que le chacun pour soi rend impuissant. En revanche, ensemble, on peut agir. L’euro a résisté à la crise et nous a évité les catastrophiques dévaluations d’autrefois. Où en serions-nous si l’euro n’avait pas existé ?
    Nous proposons que l’Union européenne s’oblige à agir de concert chaque fois que se présente une crise universelle. Les grandes politiques de lutte contre ces crises doivent être définies et appliquées ensemble et pas séparément., Les plans nationaux sont insuffisants. Par exemple, pour l’automobile, c’est l’ensemble des constructeurs européens qui doit être incité à passer à la voiture propre, ou à une défense active des sous-traitants. Si la crise s’aggrave, la zone euro.doit prendre l’initiative d’un grand emprunt européen de 3 % du PIB, destiné, en particulier, à de grands équipements et à aider les PME à préparer l’avenir.

    2 - L’Europe, c’est d’abord un projet de société, des valeurs humanistes.

    Ceux qui ont voulu limiter l’union de l’Europe à un marché ont trahi l’idéal européen. L’Europe ne peut pas se résumer à la défense de la concurrence en tous domaines et sur tous sujets. Pour nous, démocrates français et européens, l’exigence sociale, civique et écologique doit passer en premier.
    Nous proposons que l’exigence sociale, démocratique et écologique soit reconnue comme le fondement des politiques de l’Union.

    3- Les générations à venir doivent être défendues.

    Notre patrimoine écologique, les sols, l’eau, le climat, les espèces vivantes, les paysages, les modes de vie, les savoir-faire, n’appartiennent pas seulement à notre génération, mais aux générations à venir.
    Nous proposons que tous les choix politiques européens prennent en compte cette solidarité entre générations. C’est l’intégration du « soutenable » ou du « durable » dans les décisions européennes.

    4- Pour défendre les entreprises européennes et l’emploi en Europe, la compétition entre l’Europe et le monde doit être rendue équitable.

    Nous ne pouvons pas continuer à imposer à nos entreprises, à nos agriculteurs, des normes légitimes et justes, par exemple en matière d’environnement et accepter la concurrence sauvage de pays développés qui ne respectent pas ces normes alors qu’ils en auraient les moyens.
    Nous demandons l’équité : pour les pays développés, les produits qui entrent en Europe doivent être soumis aux mêmes règles que ceux que nous fabriquons. Pour les pays les plus pauvres, nous devons les aider à appliquer progressivement ces mêmes règles.

    5 - L’Europe, affaire de citoyens.

    Les gouvernants de nos pays et les dirigeants européens préparent toutes les décisions entre eux, dans le secret, sans que nul ne soit informé. Des choix très importants sont ainsi faits, qui nous concernent tous. Cela ne doit plus être accepté par les peuples. Pour nous, toutes les décisions qui concernent l’avenir des citoyens européens doivent être prises en pleine lumière : être informés et participer, c’est notre droit de citoyens.
    Nous proposons qu’aucune décision importante ne soit prise par le Conseil européen, composé des chefs d’Etat et de gouvernement, sans un débat public préalable. Toute préparation de décision de l’Union doit être annoncée, sauf urgence, trois mois avant d’être prise, par voie de presse, de manière que les citoyens européens puissent donner leur avis et saisir leurs députés européens. Nous demandons que les délibérations des gouvernements, au sein du conseil, soient publiques, télévisées ou diffusées sur internet. Nous nous engageons, si nous sommes élus, à être assidus au Parlement européen et à rendre compte, sur le terrain, de ce qui s’y passe.

    6 - Aucun des progrès nécessaires de l’Europe ne pourra se faire sans volonté politique.

    L’organisation à 27 est souvent paralysante, les discussions sont interminables, il n’en sort rien. Plus la crise avancera, plus le monde deviendra incertain, plus il nous faudra coopérer pour avancer.
    Nous défendrons l’idée d’une avant-garde européenne, qui sera capable de faire bouger les choses. Pour nous, c’est la zone euro, les seize pays qui ont une monnaie unique en partage qui doivent former cette avant-garde. Libre aux autre pays de les rejoindre pour renforcer l’ensemble.

    7 - L’Europe ne peut pas organiser la concurrence sauvage des États européens entre eux, notamment en matière fiscale.

    Elle doit, au contraire, les conduire à la coopération. Depuis des années, chaque pays essaie de marquer des points contre les autres. C’est une démarche qui conduit à une impasse.
    Nous refusons les politiques de dumping fiscal qui visent à délocaliser les entreprises des uns pour les installer chez les autres. Nous exigeons une démarche d’harmonisation fiscale.

    8 - Le savoir et la connaissance priorités de l’Europe.

    Une société avancée, à haut niveau de protection sociale, ne peut se défendre dans la mondialisation que par un haut niveau de connaissance, de maîtrise des sciences et des technologies nouvelles.
    Nous proposons un doublement progressif du budget européen pour la recherche et, en liaison avec les États membres de l’Union, une aide pratique au dépôt de brevets.

    9 - Pour que l’Europe agisse, par exemple dans des domaines aussi importants que la recherche, il lui faut des moyens réels.

    Un budget limité à 1 % de la production annuelle, c’est infiniment trop bas.
    Nous proposons un budget européen dont le volume serait décidé par le Parlement européen et alimenté par un impôt unique sur l’ensemble des pays de l’union, impôt uniforme sur les entreprises, ou prélèvement sur les transactions bancaires et boursières.

    10 - L’Europe, zone de sécurité.

    En Europe, il n’y a pas de frontières pour les réseaux de criminels ou pour les mafias, mais policiers et juges sont eux, arrêtés par les frontières. La partie n’est pas égale et tous les trafics, y compris de drogue ou d’êtres humains, en profitent de jour en jour davantage.
    Nous proposons un procureur de l’union, avec autorité sur les polices et les autorités de poursuite de chacun de nos pays. Nous proposons qu’on ne reconnaisse plus, en Europe, les contrats signés avec des paradis fiscaux.

    11 - La responsabilité de l’Europe en matière de politique agricole est plus importante que jamais.

    En cette matière si sensible, qui touche à notre alimentation, à notre environnement, à notre paysage, à l’avenir de l’espèce humaine, notre approche ne peut pas être seulement de marché.
    Nous défendrons une politique européenne d’agriculture de qualité qui visera à la fois la sécurité alimentaire de l’Europe, l’exigence environnementale, et le maintien d’un vrai tissu d’exploitations agricoles de taille humaine. Dans le même esprit, nous poursuivrons le travail accompli par nos élus au Parlement européen, en faveur d’une politique de la pêche qui maintienne une activité économique durable sur le littoral, tout en préservant la ressource.

    12 – L’Europe, communauté de la culture et des cultures.

    La création culturelle, la transmission des œuvres, la défense du pluralisme culturel, notamment face au poids toujours plus lourd des industries culturelles américaines, sont le devoir de l’union.
    Le soutien à la création européenne doit être actif et efficace. Nous défendrons l’idée que l’union évalue chaque année la richesse de la création culturelle, en matière musicale, plastique, théâtrale, cinématographique, littéraire, sur son sol.

    13 - Il faut prouver à tous les Européens que l’Europe n’écrase pas leur identité, au contraire qu’elle la garantit.

    Pour nous, Français, la nation est un bien commun. La langue française, langue officielle de l’Europe, à égalité avec l’anglais, doit être effectivement défendue. Les cultures régionales sont un bien aussi précieux, comme le démontre la charte de protection des langues et des cultures minoritaires. L’Europe est un vivier d’identités et de cultures.
    Nous défendrons l’Europe qui garantit les identités, les modes de vie, les langues et les cultures sur son sol et dans le monde.

    14 - L’immigration est la partie visible du plus grand drame de l’humanité : le sous développement et la pauvreté.

    Comme ils ne peuvent plus vivre chez eux, les immigrés prennent tous les risques pour passer nos frontières. Seule une politique d’ensemble, associant tous les pays européens, pourra permettre les régulations nécessaires. Mais la vraie réponse, la seule qui compte, c’est le développement.
    Pour nous, il faut mettre un terme aux politiques de pillage et de corruption de cette partie du monde si souvent abandonnée. Il faut protéger les marchés de ces pays, leur permettre de produire ce qu’ils mangent et de fabriquer ce qu’ils consomment, et cesser de piller leurs matières premières.

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  8. Mouvement Démocrate:
    14 Zielsetzungen für Europa.


    1. Für eine bessere und engere Zusammenarbeit innerhalb der EU.
    Wir schlagen eine koordinierte Antwort de EU auf die Finanz- und Wirtschaftskrise vor. Konjunkturpläne auf nationaler Ebene sind unzureichend. Wir schlagen vor, dass große Wirtschaftspläne wie z.B. die Hilfemaßnahmen für die Automobilindustrie besser in allen EU-Staaten oder mindestens in allen Staaten der Eurozone koordiniert und gemeinsam beschlossen werden.
    Wir schlagen eine Anleihe auf europäischer Ebene in Höhe von 3% des BIP vor, die besonders den kleinen und mittleren Unternehmen helfen soll, sich besser die Zukunft zu rüsten.

    2. Europa ist vor Allem ein gesellschaftliches Projekt mit humanistischen Werten.
    Wir schlagen vor, dass soziale, demokratische und ökologische Ansprüche als Fundament des politischen Handelns der EU werden.
    3. Die kommenden Generationen müssen geschützt werden.
    Wir schlagen vor, dass alle politischen Entscheidungen der EU die Solidarität zwischen den Generationen berücksichtigen (ökologisches und kulturelles Erbe: Lebensvielfalt, Wasser, Böden & Landschaften, Traditionen und Lebensstile). Diese Solidarität bedeutet nachhaltige Aspekte in allen Entscheidungen der EU berücksichtigen.

    4. Um die europäischen Unternehmen und die Arbeitsplätze in Europa zu schützen, soll der Wettbewerb zwischen EU und Rest der Welt gerechter werden.
    Wir fordern Gerechtigkeit: Güter, die in der EU aus entwickelten Länder importiert werden, müssen die gleichen Standards erfüllen, wie die, die auch innerhalb der EU gelten. Wir müssen die ärmsten Länder unterstützen, diese Standards ebenfalls peu à peu zu erreichen.

    5. Europa ist Sache der Bürger.
    Wir schlagen vor, dass keine einzige wichtige Entscheidung vom europäischer Rat (Rat der EU-Regierungschefs) ohne vorherige öffentliche Debatte getroffen wird. Alle Entscheidungsvorlagen der EU (in Ausnahme von Notfällen) müssen den Bürgern mindestens drei Monate im Voraus über die Medien angekündigt werden, so dass die Bürger ihre Meinung äußern bzw. ihre EU-Abgeordneten verständigen können. Wir fordern, dass Regierungsgespräche im europäischen Rat öffentlich werden und über TV oder Internet übertragen werden.

    6. Keiner der notwendigen weiteren Entwicklungsschritte der EU wird ohne politisches Engagement verwirklicht werden können.
    Wir unterstützen die Idee von Vorreiter-Ländern, die die EU schneller nach vorne bringen könnten. Unserer Überzeugung nach müssen die Länder der Eurozone diesen Rolle übernehmen. Alle anderen Länder der EU können dieser Gruppe anschließen.

    7. Die EU darf nicht den ungezügelter Wettbewerb der EU-Staaten untereinander fordern.
    Wie lehnen Sozialdumping und die Standortverlagerung von Unternehmen innerhalb der EU ab. Wir fordern eine Harmonisierung der Besteuerung um eine bessere Kooperation der Staaten untereinander zu ermöglichen.

    8. Wissen, Forschung und Entwicklung müssen eine Priorität des politischen Handelns der EU werden.
    Wir schlagen eine schrittweise Verdoppelung des EU-Budgets für Forschung und Entwicklung vor. In Zusammenarbeit zwischen die EU und die EU-Staaten muss die Anmeldung von Patenten effizient gestiegen werden.

    9. Damit die EU in so wichtigen Gebieten wie Forschung & Entwicklung agieren kann, muss sie über die notwendigen eigenen Mittel verfügen.
    Wir schlagen vor, dass die EU über ihr eigenes Budget verfügen kann, deren Höhe vom EU-Parlament festgelegt wird. Einnahme wäre eine in allen EU-Staaten direkt erhobenen Steuer, wie z.B. eine Steuer auf Finanztransaktionen zwischen Banken und an der Börse.

    10. Sicherheitszone in Europa.
    Wir schlagen die Einsetzung eines europäischen Staatsanwaltes mit Zugriff auf alle Polizeistreitkräfte und Justizbehörden der einzelnen EU-Staaten.
    Wir schlagen vor, dass alle Verträge, die mit Steuerparadies-Länder abgeschlossen wurden, in der EU nicht anerkannt werden.

    11. Die Verantwortung der EU in der Agrarpolitik ist wichtiger denn je.
    Wir werden uns für eine europäische Agrarpolitik einsetzen, die gleichzeitig eine hohe Qualität, die Ernährungssicherheit, die Einhaltung von ökologischen Kriterien und den Erhalt eines Netzes von kleinen und mittleren landwirtschaftlichen Betrieben anstrebt.
    Wir werden die bereits begonnene Arbeit unserer Mitglieder des Europaparlaments fortsetzen und uns weiter für einen Kompromiss zwischen Erhalt von Fischereibetrieben in den Küstenregionen und den Erhalt von Fischressourcen einsetzen.

    12. Kulturgemeinschaft Europa.
    Die Kultur muss in Europa aktiv und effizient gefördert werden. Wir schlagen vor, dass die EU jedes Jahr die kulturellen Aktivitäten in folgenden Gebieten bewertet: Kunst, Film, Musik, Theater und Literatur.

    13. Man muss allen Europäern verdeutlichen, dass die EU ihre Identität nicht gefährdet sondern garantiert.
    Wir setzen uns dafür ein, dass die EU die Identitäten, verschiedene Lebensstile, Sprachen und Kulturen in Europa und in der Welt schützt.

    14. Die Einwanderung ist nur die Spitze des Eisbergs, der sich Unterentwicklung und Armut nennt.
    Für uns muss die Politik der Plünderung von Rohstoffen und die Korruption in den unterentwickelten und ärmsten Ländern beendet werden. Die Märkte dieser Länder müssen geschützt werden, so dass die Bevölkerung in der Lage ist, Güter des täglichen Gebrauchs und ihre eigene Ernährung selbst sicherzustellen.

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  9. A trois semaines du scrutin des élections européennes, le chef de file des centristes peaufine son image de premier opposant à Nicolas Sarkozy.

    Aux dernières européennes, l'Udf avait réuni 12% des voix. Quel est votre objectif pour le Modem ?

    Je ne donne jamais de chiffres. Je suis dans une démarche politique. Pas dans un pari devant une course de chevaux. Je m'intéresse aux courses de chevaux par ailleurs mais je fais une grande distinction entre les deux. Je me bats pour des idées aussi fortement que possible mais je ne fais pas de pari, je ne fixe pas de barre.

    Le plus grand risque évoqué par les sondages, c'est l'abstention. Comment fait-on pour mobiliser son électorat quand on s'appelle François Bayrou ?

    On voit bien qu'un certain nombre de forces politiques comptent sur l'abstention pour faire remonter artificiellement leur score. Quand vous avez des noyaux durs qui vont de toute façon mettre votre bulletin dans l'urne, sans se poser de question, plus l'abstention est haute et plus ces noyaux durs pèsent dans le résultat relatif. Ce n'est pas du tout notre calcul. Je pense que l'enjeu, le double enjeu de cette élection, se prononcer sur un projet de société et choisir l'Europe qui contribue à ce projet de société, est suffisamment fort pour qu'on veuille mobiliser les Français, créer avec eux un élan pour qu'ils votent. En tout cas, c'est notre engagement.

    Selon Daniel Cohn-Bendit, le problème de cette élection, c'est que même un Européen convaincu comme François Bayrou ne parle pas du sujet qui est en jeu et fait campagne sur un vote-sanction contre Nicolas Sarkozy....

    Le problème de Daniel Cohn-Bendit, et d'un certain nombre d'autres, c'est qu'il joue dans la main de Sarkozy. Il est même allé en Italie pour convaincre les Verts italiens de regarder du côté de Berlusconi. Moi je ne sépare pas les problèmes des Français et ceux de l'Europe. Vous ne pouvez pas dire: "Ah, c'est les élections européennes, on ne parle pas de la France". Nicolas Sarkozy aimerait beaucoup que cette idée étrange prospère. Cela lui permettra d'expliquer que les voix de Cohn-Bendit et de ses amis ne doivent pas être comptées parmi celles qui envoient un message réservé ou critique au pouvoir. C'est extravagant car dieu sait qu'il y a aujourd'hui en France des sources d'inquiétude qui méritent qu'on les exprime et qu'on les porte.

    Mais en quoi cette élection peut-elle modifier le rapport de forces politiques en France ?

    Le parlement européen est un lieu où on va compter et peser dans les débats. Sa vocation n'est pas d'héberger des ministres dont on ne veut plus au gouvernement. Nous nous avons fait le choix de candidats originaux et expérimentés. Ils s'engageront à 100% et ne seront ni dans la nostalgie, ni dans le regret, ou l'antichambre de quoi que ce soit.

    Pour qui leur demanderez-vous de voter à la présidence de la Commission ?

    Mes amis n'ont pas voté Barroso la dernière fois et ils ne voteront pas Barroso cette fois ci. Pour deux raisons "dont chacune est suffisante seule" comme dit Cyrano. D'abord, la Commission devrait montrer son indépendance vis-à-vis des gouvernements, alors que Barroso a sans cesse fait preuve de suivisme. Ensuite, son orientation est trop ultralibérale à mes yeux. Il est d'ailleurs soutenu pour cela et par le PPE (groupe du parti populaire européen auquel adhère notamment l'UMP et la CDU, ndlr) mais aussi par le PSE (groupe du Parti socialiste européen). Les socialistes et la droite européenne se sont entendus sur Barroso, Zapatero l'a dit, ce qui oblige les socialistes français à pratiquer un curieux double langage. J'ai, pour ma part, proposé Guy Verhofstadt, l'ancien Premier ministre belge, ou l'ancien commissaire européen, Mario Monti. Mais il peut y en avoir d'autres dans d'autres familles européennes...

    Le social démocrate danois Poul Nyrup Rasmussen ?

    Je préférerais que le futur président de la commission résiste au modèle néo-libéral. Pour moi, l'Europe doit davantage affirmer sa résistance à ce modèle. C'est pour cela que nous allons nous battre, même si on nous explique que les choses sont relativement jouées. Pour nous, rien n'est jamais joué avant l'heure.

    En matière d'environnement, vous proposez que les produits exportés en Europe par les pays développés soient soumis aux mêmes règles que celles qui prévalent dans l'Union. Pourquoi ce distinguo entre pays développés et les autres ?

    Je cherche le faisable, je ne confonds pas les pays africains aux prises avec la pauvreté avec des pays de bon niveau de développement comme l'Australie, ou avec le Brésil. Et qu'on ne me dise pas que je prône le protectionnisme: protectionniste, cela veut dire imposer aux autres les règles, les charges qu'on ne respecte pas soi-même. Là, au contraire, nous nous imposons des règles et nous voulons jouer à égalité avec nos concurrents.

    Cela vaut aussi pour la protection sociale ?

    Nous plaidons pour une convergence sociale au sein de l'Union d'abord. Donnons nous dix ans. Comme on l'a fait pour la convergence budgétaire.

    Et pour ce qui est de l'harmonisation fiscale ?

    Il faut qu'on sorte du dumping fiscal dont j'ai expliqué dans mon livre * qu'il était l'instrument, l'arme du creusement des inégalités. Totalement inconséquente est la guerre qui a été organisée entre les pays européens, avec pour seul argument les prélèvements fiscaux. Jouer sur la concurrence fiscale entre Etats pour réduire, partout, les impôts sur les revenus, le patrimoine, les successions, me semble totalement inconséquent. L'Europe est caractérisée dans la majorité des pays qui la forment par des services publics de bonne qualité, singulièrement en France. Et pour préserver ce modèle social auquel nous sommes attachés, il faut avoir un taux d'imposition raisonnable et garanti.

    Nos voisins ne mettent guère en avant le modèle français...

    Je pense que les modèles français et allemand sont beaucoup plus proches qu'on ne le croit. Il suffit de regarder l'état de nos villes, de nos campagnes, de nos rues, de nos équipements publics, de nos services publics. Ce modèle coûte assez cher mais il est de très bon niveau. Regardez la qualité de notre Education nationale. Il faut certes corriger ses insuffisances mais il ne faut pas l'amoindrir en prenant un modèle qui n'est pas le nôtre. Je sais ce que coûte aux familles britanniques ou américaines l'éducation de leurs enfants. Cela ne passe pas par l'impôt, cela passe par la dépense privée. Ce n'en est pas moins une charge, mais elle est inégalitaire. Je suis donc favorable à une défense des services publics dans toute l'Europe.

    Quels sont les domaines qui doivent impérativement relever du service public ?

    Tout ce qui, dans notre société, garantit une égalité entre ceux qui ont les moyens et ceux qui ne les ont pas. C'est évidemment le cas de l'Education Nationale. Envoyer ses enfants faire leurs études à Paris cela coûte au moins 1.000 euros par mois. C'est ce que gagne un travailleur au smic! Donc avoir une université à côté de chez soi, qui offre un niveau de diplôme reconnu partout sur le territoire national, opposable aux conventions collectives, pour moi, c'est vital.

    Vous êtes foncièrement hostile à la réforme en cours des universités ?

    Il faut différencier autonomie et concurrence. Je suis pour une plus grande autonomie de gestion des universités, mais je n'accepte pas la mise en concurrence des universités entre elles. Pour la France, l'idée anglo-saxonne que le diplôme de l'une ne vaudra plus le diplôme de l'autre ne sera pas acceptée. Cette forme d'inégalité heurte nos principes. Chez nous, on est professeur des universités, pas de l'université de telle ou telle ville. De la même façon, la définition des pouvoirs dévolus aux présidents d'université a été mal faite, à la va-vite et donc source de trouble. Le plus sage aujourd'hui serait de reprendre les choses à partir des principes. C'est une grand tort fait à l'université que d'avoir ainsi laissé se décomposer la situation.

    Ce point de vue vaut aussi pour d'autres services publics ?

    Il vaut pour l'hôpital parce que je considère que la mise à l'écart des médecins ou des soignants dans la gestion de l'hôpital est une atteinte aux principes du service public de la santé en France. La médecine libérale doit être défendue elle aussi, et ne se sent pas davantage prise en compte aujourd'hui. Je défends cet équilibre français. La France a besoin d'un secteur privé en bonne santé, à qui on donne de vraies possibilités de développement, et d'un secteur public dont les missions sont garanties. Les règles qui s'appliquent à l'un ne peuvent pas être celles qui s'appliquent à l'autre. Cette idéologie qui veut qu'on fasse de la concurrence le principal facteur de gestion des services publics me paraît dangereuse : un professeur n'est pas le concurrent d'un autre professeur, une infirmière n'est pas la concurrente d'une autre infirmière... Et cela est d'autant plus choquant que, dans le secteur privé, les règles qui devraient être celles d'un libéralisme sain sont constamment tournées. L'installation de réseaux avec des connivences entre de grandes puissances industrielles, financières, médiatiques, politiques est une atteinte aux principes y compris du meilleur libéralisme.

    Si la crise s'aggrave, vous avez souhaité aussi que la zone euro prenne l'initiative d'un grand emprunt, équivalent à 3% de son PIB. Pourquoi faire ?

    Avant de parler de l'utilisation de ces 300 milliards d'euros, j'insiste sur un point: le fait que la zone euro, à défaut de l'Union européenne, prenne l'initiative d'un emprunt solidaire, c'est un engagement fort pour le futur et un moyen de partager la charge d'une relance qui peut devenir tout à fait cruciale. Donc à quoi l'utiliser? Pour moitié à un grand plan d'équipements publics, pour l'autre moitié à un plan de soutien aux PME, notamment dans leurs efforts de modernisation, par exemple en faveur du développement durable. Elles paraissent aujourd'hui les grandes oubliées.

    Dans son discours à Nîmes, Nicolas Sarkozy a revendiqué la priorité donnée à l'investissement. Les déficits vont se creuser, les critères de Maastricht sont mis de côté. Vous avez, vous, toujours défendu la réduction de la dette. Mais là, vous approuvez.

    J'ai toujours expliqué que réduction de la dette et capacité d'intervention dans les moments de récession, ce sont les deux faces d'une même médaille. On ne fait pas de la maîtrise du déficit uniquement pour le plaisir de serrer la vis mais pour avoir des moyens au moment où il faut faire de l'intervention publique. Si vous reprenez mon programme, j'avais même proposé qu'on inscrive la maîtrise des déficits publics dans la Constitution, à condition qu'on précise: "Sauf en période de récession". L'histoire nous a appris que dans ce cas l'intervention publique permet d'éviter que la machine ne s'étouffe et que ne se reproduise ce que nous avons vécu après la crise de 1929. Cela ne m'empêche pas de dire que nous allons avoir à gérer demain des déficits, qui aujourd'hui, ont explosé. Il rentre dans les caisses de l'Etat moins de 280 milliards d'euros et nous allons en dépenser presque 400. Toutes les majorités et tous les responsables qui seront au pouvoir demain auront une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Cela me paraît justifier une stratégie européenne, en tous cas une réflexion et une stratégie commune des pays qui ont l'euro en partage.

    Que proposez-vous pour éviter le retour d'une crise financière ?

    Nous sommes pour le régulateur unique en matière européenne, sur l'ensemble de l'eurozone en tout cas. Nous avons défendu des régulations plus importantes sur les marchés des matières premières, sur les marchés à terme en général, ainsi qu'une sécurisation plus grande dans le système bancaire par une formulation plus rigoureuse des ratios. Mais pour moi la crise est liée au modèle inégalitaire sur lequel a reposé l'expansion de l'économie. Il y a d'abord eu un trop grand laxisme des autorités monétaires qui faisaient de la création de monnaies "larga manu". Et, pour calmer le sentiment d'injustice des catégories les plus démunies, l'octroi aisé de crédits. Trop de liquidités à placer donc d'un côté et de l'autre d'immenses attentes des populations les moins favorisées qui se trouvaient larguées dans la société de consommation. On a oublié que les sociétés où règne la justice sont plus sûres et plus stables que celles où domine l'injustice.

    Cela signifie aussi faire taxer davantage les classes sociales les plus aisées ?

    La fiscalité sert à financer l'action publique mais aussi à effacer les inégalités excessives. Voilà pourquoi le bouclier fiscal ne me paraît pas acceptable, en période de crise en particulier. La protection des plus favorisés est une faiblesse. Elle sera considérée dans le futur comme une grave erreur politique...

    Votre discours est celui du parfait social-démocrate...

    J'ai un discours de démocrate, de bon sens. Pendant la campagne présidentielle, je bataillais contre le modèle américain des deux dernières décennies, où l'argent était roi tandis que les salaires réels, pour les emplois non qualifiés, ne cessaient de baisser. Souvent, on me répondait: "Quand même, regardez la prospérité". Aujourd'hui on a assisté au plus grave effondrement du demi-siècle et c'est la conséquence directe des faiblesses de ce modèle inégalitaire.

    Mais justement ce temps de crise ne peut-il pas favoriser les rapprochements entre sociaux-démocrates et démocrates sociaux ?

    Je n'ai jamais cru que l'alternance, si elle vient, serait une alternance d'étiquettes classique, banale. Je pense que les remises en question seront si lourdes qu'il sera nécessaire de faire vivre et travailler ensemble des courants qui jusqu'à maintenant n'avaient pas les mêmes orientations. Cela ne me paraît pas être une conclusion excessive de dire que le Parti socialiste est en crise, pas uniquement à cause des rivalités de personne comme on le croit, mais parce qu'il est incertain de ses références idéologiques. Contrairement aux apparences, ce n'est pas le vent qui fait tomber les branches des arbres, c'est l'absence de sève. Donc le PS est en crise et j'observe en même temps une divergence profonde entre les différentes gauches du pays... Mais, aujourd'hui, le combat à mener n'est pas idéologique, il porte sur les valeurs. Des valeurs qui permettent à des gens différents de travailler ensemble simplement parce qu'ils sont d'accord sur l'essentiel : une République respectueuse de la démocratie, avec une bonne séparation des pouvoirs, un président qui ne fait pas le même boulot que le Premier ministre, un gouvernement qui ne fait pas le même boulot que le Parlement, un Parlement qui représente le peuple, avec des gens qui osent monter à la tribune pour dire qu'ils ne sont pas d'accord quand il ne faut pas être d'accord, une justice indépendante, des médias indépendants du pouvoir et garantis dans cette indépendance. Qu'on laisse aussi l'entreprise faire son travail d'entreprise sans trop la surcharger de bureaucratie, qu'on ait des règles qui empêchent les dérives du point de vue financier. Et puis qu'on laisse le pays vivre... Ses associations, ses entreprises, ses syndicats, ses familles, Ses collectivités locales. Laissez les vivre...

    Les français sont hostiles à l'intégration de la Turquie dans l'Union Européenne. Vous aussi ?

    La vraie question c'est plutôt: qu'est-ce qu'on veut faire de l'Europe? Si l'Europe n'est qu'un marché et un espace juridique, alors la Turquie comme l'Ukraine ou la Biélorussie, auront accès à cet espace. Mais pour moi, l'Europe devrait être une volonté. Je n'écarte pas non plus d'un revers de main la question de l'Islam. Pourrait-on montrer au monde qu'on a avec l'Islam d'autres relations que des relations de confrontation? Cela dit, j'ai toujours à l'esprit cette phrase de Kissinger à qui Jean-Claude Casanova avait demandé ce qu'il pensait de l'adhésion de la Turquie à l'Europe. Il a eu cette réponse magnifique: "Si j'étais Européen, je serais contre, mais je suis Américain, donc je suis pour". En créant un ensemble dont les intérêts, la vocation, la vision du monde est profondément hétérogène, vous rendez impossible toute construction de volonté politique européenne. On voit bien l'intérêt de ce modèle pour les Etats-Unis. C'est la même question que depuis le début de la construction européenne: Europe zone d'échanges, contre Europe-volonté.


    * "Abus de pouvoir" paru chez Plon

    Propos receuillis par Hélène Fontanaud et Pierre Kupferman

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