jeudi 16 septembre 2010

Trois Mousquetaires européens : le groupe Spinelli

Photo : Altiero SPINELLI et Jean MONNET

À la veille d'un Conseil européen houleux, quatre députés européens ont annoncé hier la naissance du groupe Spinelli (fr), du nom de l'un des Pères fondateurs de l'Union européenne Altiero Spinelli, député italien, ancien résistant, militant fédéraliste et initiateur du Club du Crocodile à Strasbourg en 1980.

L'ambition du groupe Spinelli est de retrouver la flamme de l'esprit européen, de reprendre le chemin d'une Europe intégrée et démocratique à la hauteur des enjeux planétaires, seule capable de répondre aux défis économiques de la mondialisation, aux défis environnementaux et énergétiques de la planète, au défi démographique d'un développement durable et de la Paix.


Le groupe Spinelli rénove le fédéralisme au Parlement
envoyé par LeTaurillon. - L'info video en direct.

Autour de Sylvie GOULARD, de Daniel COHN-BENDIT, de Guy VERHOFSTADT, députés européens et d'Isabelle DURAND, vice-présidente du Parlement européen se rassembleront des intellectuels et des politiques de tous horizons : Jacques DELORS, ancien Président de la Commission, Joschka FISCHER, ancien ministre allemand des Affaires étrangères, Jean-Marc FERRY, philosophe, Amartya SEN, Prix Nobel d'économie, Pat COX, ancien Président du Parlement européen, Mario MONTI, ancien commisssaire italien, Eli BARNAVI diplomate et historien, Ulrich BECK, sociologue allemand (La Société du risque), etc.

Il s'agit d'échapper au marasme et aux palabres des politiques inter-gouvernementales, trop souvent entravées par la défense des intérêts nationaux. Selon Guy Verhoftadt, « Le conseil européen (où se réunissent les 27 dirigeants européens), c'est un peu le syndicat des intérêts nationaux. Le groupe Spinelli sera, lui, le syndicat des intérêts européens. »

Un véritable shadow-cabinet devrait voir le jour -- il se réunira deux fois par an, à la veille des Conseils européens --. Cet aiguillon fédéraliste se veut force de propositions et souhaite ouvrir de nouveaux chantiers : ressources budgétaires propres à l'Union, défense commune, par exemple.

« Nous voulons aller vers une Europe post-nationale car on n'arrive plus à donner de réponses aux problèmes au niveau national » a renchéri Daniel Cohn-Bendit, citant en exemple les défis posés aujourd'hui par la mondialisation, l'Afghanistan ou encore le Proche-Orient.

Manifeste du groupe Spinelli :


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mercredi 15 septembre 2010

Gitans, tziganes, manouches, roms, bohémiens, nos frères nomades européens par Jacques ATTALI & Tony GATLIF

Sans aucun commentaire. Dans la fureur de l'indignité, du calcul cynique et du mensonge, un peu de silence fait du bien. Merci à Télérama et à Public Sénat.

Voir aussi l'article Rom de Wikipédia et le billet de Me Eolas





Tony Gatlif commente des photos d'actualité sur les Roms
envoyé par telerama

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jeudi 9 septembre 2010

Rafistolage des retraites : c'est fini quand ?

De rafistolage en rafistolage, la réforme des retraites n'en finit pas de manquer son objectif, l'équilibre des comptes.

Rappel historique, succinct :

  • BALLADUR en 1993 : durée de cotisation portée de 150 trimestres (37,5 ans) à 160 trimestres (40 ans) et création d'une "décote" (et de l'âge de départ sans "décote" qui va avec) : -10% par année manquante, ramenée à -5% par les partenaires sociaux. Le salaire de référence se base désormais sur les 25 meilleures années, contre 10 auparavant ;

  • FILLON en 2003 : la durée de cotisation est à nouveau augmentée jusqu'à 166 trimestres (41,5 ans) et le régime des fonctionnaires est aligné progressivement sur le régime général (40 ans) ;

  • Réforme 2007 : alignement progressif des régimes spéciaux (SNCF, RATP, EDF, GDF, etc) sur celui de la fonction publique.

Il est notable que ce qu'on appelle "la gauche" et le Parti socialiste n'ont jamais adopté une seule réforme pour équilibrer les retraites, sauf le fameux Livre blanc (documentaire) de Michel Rocard, la création du Conseil d'orientation des retraites (très bien...) et un Fonds de réserve alimenté en période de croissance pour faire face au pic démographique du papy-boom (excellente idée ! Fillon ne va pas se priver de puiser dedans...) mais rien qui touche au portefeuille des salariés et des retraités...

Certains parmi les démocrates plaident (en vain) pour un projet plus sérieux, à plus long terme, examinant le régime unique par points ou par compte notionnel, tel qu'instauré avec succès dans certains pays européens du Nord.

Prochain article :

Arithmétique des retraites pour les Nuls : 60 — 41,5 = ___ ?
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