jeudi 9 septembre 2010

Rafistolage des retraites : c'est fini quand ?

De rafistolage en rafistolage, la réforme des retraites n'en finit pas de manquer son objectif, l'équilibre des comptes.

Rappel historique, succinct :

  • BALLADUR en 1993 : durée de cotisation portée de 150 trimestres (37,5 ans) à 160 trimestres (40 ans) et création d'une "décote" (et de l'âge de départ sans "décote" qui va avec) : -10% par année manquante, ramenée à -5% par les partenaires sociaux. Le salaire de référence se base désormais sur les 25 meilleures années, contre 10 auparavant ;

  • FILLON en 2003 : la durée de cotisation est à nouveau augmentée jusqu'à 166 trimestres (41,5 ans) et le régime des fonctionnaires est aligné progressivement sur le régime général (40 ans) ;

  • Réforme 2007 : alignement progressif des régimes spéciaux (SNCF, RATP, EDF, GDF, etc) sur celui de la fonction publique.

Il est notable que ce qu'on appelle "la gauche" et le Parti socialiste n'ont jamais adopté une seule réforme pour équilibrer les retraites, sauf le fameux Livre blanc (documentaire) de Michel Rocard, la création du Conseil d'orientation des retraites (très bien...) et un Fonds de réserve alimenté en période de croissance pour faire face au pic démographique du papy-boom (excellente idée ! Fillon ne va pas se priver de puiser dedans...) mais rien qui touche au portefeuille des salariés et des retraités...

Certains parmi les démocrates plaident (en vain) pour un projet plus sérieux, à plus long terme, examinant le régime unique par points ou par compte notionnel, tel qu'instauré avec succès dans certains pays européens du Nord.

Prochain article :

Arithmétique des retraites pour les Nuls : 60 — 41,5 = ___ ?
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