mercredi 30 septembre 2009

Europe - USA : du rôle du politique dans le soutien à l'Économie verte

Photo : Mrs Katheleen A. McGinty

La Maison de la région Alsace accueillait hier soir un débat sur le thème Économie verte : les stratégies en Europe et aux États-Unis.

J'y ai noté cet échange à fronts renversés entre la gauche (américaine, démocrate) et la droite (sarkozyste et alsacienne).

André Reichardt, le nouveau président de la région Alsace (et président départemental de l'UMP) ventait à ses hôtes les politiques régionales de soutien aux énergies renouvelables, sous la présidence d'Adrien Zeller : aides à l'installation de chauffe-eau solaires depuis 2001 et plus récemment, aide à l'installation de cellules photovoltaïques sur les toitures des bâtiments agricoles.

La réaction de Mrs Katheleen A. McGinty (en photo - une proche d'Al Gore et ancienne conseillère de l'administration Clinton) ne s'est pas faite attendre : selon elle, le rôle du politique n'est pas de subventionner les équipements mais d'établir la loi, d'édicter des normes et d'établir des quotas d'énergies renouvelables, s'il le faut. À la technologie de suivre et de s'adapter, si elle est économiquement viable !

Cet échange inattendu résumait assez bien la différence d'approche entre l'Europe (la France jacobine en tout cas) et les États-Unis.
  • Ici, le capitalisme d'État dont le "tout-nucléaire" n'est pas la moindre des séquelles, et d'où dérivent les logiques d'aides publiques : fiscalité verte, prime à la casse, bonus-malus écologique, subventions aux travaux d'isolation, etc.
  • Là-bas, outre-atlantique, un pragmatisme technologique non faussé, comptant exclusivement sur l'initiative privée pour vérifier la viabilité économique des mutations énergétiques en cours.

Plus loin dans le débat, Mrs McGinty était interpelée sur l'importance accordée au développement du réseau routier dans le plan de relance de Barack Obama -- ce qui peut sembler en contradiction avec les objectifs de réduction des gaz à effet de serre. La réponse de Mrs McGinty en a sidéré plus d'un : si demain, la voiture électrique devient une réalité, alors les routes et les autoroutes cesseront d'être un problème !
C'est peut-être là aussi, une différence fondamentale entre les deux rives de l'Océan atlantique :
  • Ici, le scepticisme et le doute méthodique, trop souvent castrateur.
  • Là-bas, l'indécrottable "foi" dans le progrès technologique où n'importe quelle "trouvaille" mérite d'être expérimentée, coûte que coûte -- et il y a suffisamment de capital-risque outre-atlantique pour tout expérimenter, là-bas !
Mais concernant la voiture électrique et les autoroutes, Mrs McGinty a mal choisi son exemple pour appuyer sa démonstration. Elle citait la voiture hybride Prius de Toyota, qui est loin d'être un exploit en matière de réduction de gaz à effet de serre !
Une Smart ou une 2CV ferait mieux l'affaire :)

La soirée se terminait avec quelques propos limite "hors-sujet" d'Andrée Buchmann, conseiller régional des Verts. Contre le GCO d'abord (Grand Contournement Ouest de Strasbourg, très discuté ici) et pour rappeler que l'électricité nucléaire n'est pas "zéro-carbone" en raison de l'extraction du minerai et de la construction des centrales -- ce qui est vrai au demeurant mais les éoliennes et les cellules photovoltaïques n'ont pas un bilan carbone beaucoup plus favorable, de ce point de vue ! Déception accentuée par la réponse très politicienne d'André Reichardt... L'assistance en était gênée pour Mrs McGinty et John Prescott qui prêtaient une oreille distraite à la polémique...

mardi 29 septembre 2009

Changement climatique : la TRIPLE responsabilité des pays développés, pour un Monde juste et équitable

Ajout du 21 octobre : préoccupation relayée par Corinne Lepage au Parlement européen, à Strasbourg le 20 octobre. Voir la vidéo.

Les pays développés sont les premiers responsables du changement climatique mais les pays pauvres et les pays en voie de développement en seront les premières victimes.

Face à cette injustice criante, le Conseil de l'Europe examinait aujourd'hui un projet de résolution de John PRESCOTT (Royaume-Uni, travailliste) : Face au changement climatique, quelle équité entre pays développés, pays en voie de développement et pays pauvres ?

La justice sociale et l'équité en matière d'empreinte écologique nous impose d'évaluer les émissions de gaz à effet de serre par habitant :

- 20 tonnes de CO2 / habitant aux États-Unis
- 10 tonnes de CO2 / habitant en Europe : 6 en France, 10 en Allemagne, 19 en Norvège, 25 au Luxembourg...
- 4 tonnes de CO2 / habitant en Chine
- 4 tonnes de CO2 / habitant au Mexique
- 2 tonnes de CO2 / habitant au Brésil
- 1 tonne de CO2 / habitant en Inde

La Conférence des Nations Unies à Copenhague en décembre pose donc trois défis aux pays riches et développés, pour un juste équilibre avec le reste du Monde :

  1. Les pays riches et développés doivent prendre toute leur part dans les objectifs de réduction drastiques des gaz à effet de serre : on évoque désormais 50 à 85% de réduction pour 2050 !
  2. Ces objectifs de réduction de CO2 devront ne pas ralentir la croissance économique (relative) des pays en voie de développement, dont la croissance démographique galope...
  3. Enfin, quoi qu'on fasse, le réchauffement climatique est déjà écrit pour les 20 à 30 ans qui viennent. Les pays les plus pauvres de la planète seront les plus touchés : montée des eaux, dégradation sanitaire dans les bidonvilles, élévation des températures, problèmes d'eau accrus, émigration des réfugiés climatiques...



Dans cette situation, la 1ère urgence n'est-elle pas d'aider les pays pauvres à faire face aux catastrophes climatiques qui s'annoncent et dont nous sommes les premiers responsables ?

La justice et l'équité seront-ils les principaux enjeux de Copenhague 2009 ?

vendredi 25 septembre 2009

Strasbourg, champion de la vidéo-surveilllance

Selon Le Monde magazine de ce week-end, la vidéo-surveillance atteindrait des sommets à Strasbourg. Pas moins de 210 caméras de surveillance déployées pour moins de 300.000 habitants... C'est juste 3 caméras de moins qu'à Lyon qui compte plus de 1 million d'habitants ! Paris en compte 326 pour plus de 2 millions d'habitants intra-muros.

Par la grâce de l'alliance municipale PS-Verts, Strasbourg explose donc le record du nombre de caméras pour 100.000 habitants :
  • 15 caméras pour 100.000 habitants à Paris,
  • 18 caméras pour 100.000 habitants à Lyon,
  • 77 caméras pour 100.000 habitants à Strasbourg !
... et c'est sans compter les caméras installées dans les transports publics -- celles-ci me semblent un peu plus "acceptables" -- ni celles surveillant les lieux privés -- commerces & centres commerciaux.

Sous mes fenêtres, j'en compte pas moins de deux, dont une caméra articulée qui mate sans vergogne dans mon salon, à toute heure du jour et de la nuit...

Peut-être serait-il temps de tirer un bilan des coûts et des bénéfices de ces mateurs robotisés ? Si Strasbourg compte proportionnellement 4 fois plus de caméras qu'à Lyon et 5 fois plus qu'à Paris, quel en est le coût et quel en est le résultat sur la sécurité des espaces publics ?

Non non, la ville de Strasbourg n'est pas dirigée par un maire FN parano, ni par un maire UMP tendance sécuritaire mais par un maire PS allié aux Verts...

Vivement l'ouverture du Parlement de l'Alternance, qu'on en discute !

;-)



mardi 22 septembre 2009

« Le Soleil n'envoie pas de facture »

En marge d'une visite à la Centrale nucléaire de Fessenheim -- la plus ancienne centrale nucléaire encore en exploitation en France, j'y reviendrai dans un prochain billet --, une dizaine de militants du Mouvement démocrate ont rencontré lundi soir Stefan Koch pour un débat sur le devenir de Fessenheim -- prolongation ? fermeture ? démantèlement ? -- et sur l'énergie solaire.

Stefan travaille actuellement à la traduction française d'un best-seller international "Le Soleil n'envoie pas de facture". Un long débat s'est engagé sur un projet pharaonique de centrale solaire connue sous le nom Désertec, projet controversé prévoyant l'installation de 50 km2 de cellules photovoltaïques en plein Sahara, afin de couvrir la quasi-totalité des besoins en électricité des pays d'Europe... Voir futura-sciences.com, developpement durable.com ou greenunivers.com pour les détails.

Cette carte schématise les surfaces nécessaires pour
couvrir les besoins en électricité -- les 3 carrés rouges :
- du Monde (18.000 TWh/jour, 300 x 300 km2),
- de l'Union européenne (3.200 TWh/jour, 125 x 125 km2)
- et de l'Allemagne (600 TWh/jour, 55 x 55 km2).

En juillet, j'avais déjà signalé ici un autre projet apparenté au même concept. Voir aussi le projet TREC - Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation, Clean power from deserts.

Si l'énergie solaire -- sous toutes ses formes -- est un élément clé de la diversification énergétique, je reste sceptique face au gigantisme d'un tel projet, déployé sur le continent africain. Une nouvelle forme d'impérialisme technologique et économique ? Les questions ne manquent pas... Assurément, il faudra sérieusement reconfiguer ce projet pour avoir une chance de le rendre politiquement acceptable.

Si une telle puissance énergétique pouvait être produite dans la région sub-saharienne, pourquoi alors ne pas l'utiliser sur place, afin de régler les problèmes endémiques de l'Afrique, plutôt que de gaspiller la moitié de l'électricité produite dans son transport jusqu'en Europe ? Une telle centrale solaire permettrait par exemple de régler définitivement le problème de l'eau en Afrique, en désalant l'eau de mer.

Enfin, si le soleil n'envoie pas de facture comme disait Stefan, on peut rappeler aussi que la biomasse, l'hydraulique, l'éolien même, sont en réalité des formes d'énergie directement dérivées du soleil.
La terre reçoit chaque jour du soleil 15.000 fois plus d'énergie que n'en consomment les hommes. Une grande partie de cette énergie est transformée par l'activation du cycle de l'eau et par la photosynthèse ("cycle du carbone").

Sachons récupérer cette énergie sous toutes ces formes. Loin du gigantisme, la diversification énergétique s'impose. Sortir du "tout-nucléaire", vite ! Fessenheim pourrait devenir un site de démantèlement exemplaire à l'échelle de l'Union européenne.

dimanche 20 septembre 2009

Tout savoir sur CRÉA ...

Créa, acronyme pour Centre de réflexion et de recherche pour l'élaboration d'alternatives. JFK vous dit tout sur nonfiction.fr, webzine du Quotidien des livres et des idées de Frédéric Martel.

samedi 19 septembre 2009

Dépasser les clivages d'hier, dépassés, pour permettre un vrai débat politique

Ce n'est pas encore une mauvaise habitude sur ce blog, juste une exception à la règle... Je reproduis in extenso l'article de Yolande Baldeweck dans le journal L'Alsace ce matin :



Titre de l'article : « Le MoDem prend date. »

« Ce qui compte, c’est le projet, pas l’étiquette. Les clivages passés ne permettent pas un vrai débat politique », ont réaffirmé, hier, le Strasbourgeois Yann Wehrling, ancien responsable des Verts et membre du bureau exécutif national du MoDem, et la Colmarienne Odile Uhlrich-Mallet, qui pourraient — l’un ou l’autre — conduire la liste régionale des amis de François Bayrou en Alsace.

Arriver 2 e en mars

Entourés des dirigeants des deux fédérations et des Jeunes démocrates, ils ont marqué leur volonté d’être présents dans ce débat, en se fixant un objectif pour le moins ambitieux : « Faire jeu égal avec l’UMP ou arriver juste derrière », et bien sûr « être présent au second tour », ce qui nécessite d’obtenir au minimum 5 % pour fusionner avec une autre liste ou 10 % pour se maintenir.

Au moment où le président du MoDem a fait « une offre publique de dialogue » aux socialistes, nul n’imagine plus qu’en mars, il ouvre des négociations avec l’UMP ou autorise ses chefs de file à le faire localement. « Nous en discuterons au soir du premier tour au niveau national », observe Yann Wehrling. Plus méfiante, l’ancienne PS Yveline Moeglen, porte-parole nationale de Cap 21 de Corinne Lepage, se dit « réservée par rapport à une négociation avec le PS et avec l’UMP », demandant que la discussion future ait pour sujet les projets des uns et des autres. Une commission, animée par Ludmila Hug-Kalinkova, travaille depuis un an sur ce thème. La décentralisation et la coopération au sein du Rhin supérieur seront au cœur des propositions du MoDem qui veut « faire de l’Alsace une région attractive capable d’attirer des sièges sociaux d’entreprise ».

L’adjointe colmarienne, Odile Ulhrich Mallet, qui déplore « la mainmise de l’UMP sur le conseil régional », se félicitant d’ avoir créé un groupe MoDem, a convenu que la discussion se fera « avec ceux qui veulent préparer une alternance à Nicolas Sarkazy ». Elle a regretté que le centriste Bernard Stoessel qui a bénéficié des deux voix du Modem, lundi lors de l’élection du président, ait rejoint la « majorité zellerienne ». Et de proposer : « S’il veut revenir au MoDem, il est le bienvenu ! »

Yolande BALDEWECK

mercredi 16 septembre 2009

Selon les experts du GIEC, le climat mondial pourrait se refroidir et puis, se réchauffer plus tard ...

La 3ème Conférence sur le Climat (dite WCC3) vient de se tenir à Genève, du 31 août au 04 septembre, sous l 'égide de l'ONU et de l'Organisation Météorologique Mondiale (WMO).

Le journal New Scientist a rendu compte de cette conférence par un article assez... surprenant, très intéressant en tout cas et dont je m'étonne qu'il n'ait pas encore trouvé d'écho dans la presse généraliste en France... Bizarre.

L'article original est consultable ici : « World's climate could cool first, warm later ». En voici une traduction dans les grandes lignes :


"Le climat mondial pourrait se refroidir et se réchauffer plus tard"

"Les prévisions du changement climatique sont proches de la sortie de route. Un des top modélisateurs du climat (NDT : Mojib Latif, photo-ci-contre) a déclaré ce jeudi que nous pourrions être proche d'entrer dans" "Une ou deux décennies de refroidissement climatique"

"Les gens diront que le réchauffement climatique disparaît" "a-t-il affirmé devant plus de 1500 des plus grands scientifiques du climat de la planète, réunis à la 3ème conférence mondiale du climat à Genève."

"Je ne suis pas un des sceptiques du climat" "a insisté Mojib Latif de l'Institut Leibniz des Sciences Marines de l'Université de Kiehl en Allemagne." "Cependant, nous devons nous poser les questions dérangeantes nous-mêmes, sinon d'autres le feront."

"Peu de scientifiques vont aussi loin que Latif qui est un auteur du GIEC. Mais ils sont de plus en plus nombreux à reconnaître que les pronostics à court terme du changement climatique sont beaucoup moins assurés qu'on le pensait auparavant."...

" Mais plusieurs des scientifiques du climat, réunis à Genève pour discuter de la manière dont ceci (NDT : La prévision à 30 ans) pourrait être mené à bien, ont reconnu que sur ces échelles temporelles, la variabilité naturelle est, au moins, aussi importante que le changement climatique à long terme dû au réchauffement climatique." ...

"Latif a prévu qu'un refroidissement climatique naturel pendant les prochaines années, surpasserait le réchauffement anthropique. Ce refroidissement résulterait des variations cycliques des courants océaniques et des températures de l'Atlantique Nord qui sont connues sous le nom de NAO (Oscillation Nord Atlantique)."

"Rompant avec l'orthodoxie du changement climatique, il a déclaré que les cycles NAO sont probablement responsables d'une partie du fort réchauffement climatique que nous avons subi pendant les trois décennies écoulées.". "Mais de combien ? Nous ne le savons pas encore." "a-t-il dit aux conférenciers. La NAO est entré dans une phase froide."

"Latif a aussi déclaré que les cycles NAO expliquaient le reverdissement récent du Sahel en Afrique après les sécheresses des années 1970-1980. James Murphy, le responsable des prévisions climatiques au Met Office (NDT ; l'agence météo anglaise) a confirmé son accord et a établi un lien entre la NAO et la mousson en Indes, ainsi qu'avec les ouragans dans l'Atlantique et la mer glacée de l'Arctique. " Les océans sont un facteur décisif de la variabilité décennale" a-t-il déclaré."

"Un autre leitmotiv favori du climat a été renversé quand Pope (NDT : Vicky Pope, responsable des prévisions climatiques au Hadley Center, UK, photo-ci-contre) a affirmé que les pertes dramatiques de la glace Arctique résultaient, en partie, des cycles naturels plutôt que du réchauffement climatique du globe. Les rapports préliminaires suggèrent qu'il y a eu beaucoup moins de fonte cette année qu'au cours des années 2007 et 2008."...

"Les erreurs des modèles sont aussi un problème sérieux. Nous avons un long chemin à faire pour les corriger. Elles détériorent nos prévisions." "dit Tim Stockdale du Centre Européen pour les prévisions à moyen terme à Reading (UK)."

mardi 15 septembre 2009

Sylvie Goulard & Daniel Cohn-Bendit, une certaine conception de l'Union européenne

Sous la plume de Sylvie Goulard et de Daniel Cohn-Bendit, dans Le Monde daté demain...

Un bilan au vitriol de la mandature de José Manuel Barroso, sans aucune illusion sur la mandature qui se dessine :

« Voulons-nous bâtir une économie de marché sociale, écologique? M.Barroso le dit mais peut-être, comme le loup, montre-t-il «patte blanche» pour rentrer dans la bergerie. (...) Nous connaissons trop les talents inouïs de camelot de M. Barroso pour lui accorder le bénéfice du doute. »

Sur les perspectives, le pronostic des deux compères européens n'est pas plus engageant :

« Cette affaire cache une question importante pour l’avenir de l’Europe : sommes-nous encore à l’ère de la diplomatie ou la démocratie est-elle prise au sérieux par les dirigeants européens ? L’UE est une construction originale, une union d’États et de peuples où deux organes, le Conseil représentant les États et le Parlement, décident ensemble. En dépit de réformes nombreuses, voulues par les États, allant toutes dans le sens du renforcement du Parlement, le Conseil persiste à rechercher une unanimité mollassonne. Il a voulu faire passer en force son candidat dès la première séance du Parlement, en juillet, sans débat. Maintenant, les gouvernements pressent pour que le vote de désignation intervienne le 16 septembre, sous le régime du traité de Nice, au lieu d’attendre trois semaines, ce qui permettrait, si les Irlandais votent oui, d’appliquer le traité de Lisbonne, levant ainsi des doutes juridiques. »

Pour lire l'intégralité de la tribune de DCB et SG, on peut cliquer ici pour agrandir :



Dans l'ordre démocratique, une chose m'échappe toutefois... Pourquoi ne pas présenter une alternative à M. Barroso, lors du vote de demain au Parlement européen de Strasbourg ? J'ai bien compris que M. Rasmussen jetait l'éponge, vu qu'un grand nombre de "socialistes" européens allaient voter pour M. Barroso... Mais pourquoi Guy Verhofstadt continue-t-il à raser les murs ?

Faudrait-il en appeler à Mrs Robinson ?

lundi 14 septembre 2009

Jean-Claude Guillebaud, samedi soir à la Grande Motte (et le 7 octobre prochain à Strasbourg).

C'était samedi soir sur la presqu'île du Ponant à la Grande Motte : Jean-Claude Guillebaud, meilleur moment de l'Université de rentrée du MoDem ?

Ajout : Jean-Claude Guillebaud donnera une conférence-débat à Strasbourg le 7 octobre, à l'ENA -- voir commentaire n°1.

dimanche 13 septembre 2009

Duflot - Royal : le débat qui dérange – ... et qui éclaire.

À lire avec intérêt dans Marianne cette semaine, le débat entre Cécile Duflot et Ségolène Royal concernant, entre autres choses, la taxe carbone.

La plus écologiste des deux n'est pas celle qu'on croit... Duflot reste assez dogmatique, plutôt éloignée des réalités concrètes du quotidien. Duflot fait de la politique comme la plupart des Verts : comme on voit La Terre, vue du Ciel. Royal reste attachée aux contingences économiques et matérielles de la vie quotidienne, elle garde les pieds sur terre avec quelques objections et remarques de bon sens. Pour moi, y a pas photo :-)

Dommage en tout cas que l'Université de rentrée du MoDem n'ait pas su offrir aux militants l'occasion d'un réel débat sur la taxe carbone. Le 1er débat de vendredi soir ne l'a évoquée qu'en pointillé et il fallut attendre... la surprise du chef :-) dans les 5 dernières minutes du discours de clôture de François Bayrou, pour voir apparaître deux ou trois propositions intéressantes : la prime à la casse des chaudières usagées et la redistribution de la taxe carbone pour les foyers non imposables.

Je ne sais si Corinne Lepage aurait pu apporter un point de vue singulier dans ce débat entre Ségolène Royal et Cécile Duflot... En tout cas, je reste en profond désaccord avec l'une et l'autre, tout comme avec François Bayrou, Corinne Lepage et Marielle de Sarnez, sur la taxation carbone de l'électricité.

J'y reviendrai dans un prochain billet.

Ci-dessous, fac-similé du débat Duflot-Royal dans Marianne. On peut cliquer pour agrandir mais le mieux, c'est d'échanger le Marianne de cette semaine contre 2,50 €, au kiosque tout près de chez vous.



Cliquer sur les images pour agrandir

mardi 8 septembre 2009

Le prix du carbone, entre Aigues-Mortes et Nîmes ...

Au retour de l'Université de rentrée du MoDem, anecdote vécue en Languedoc-Roussillon, alors que je quittais Aigues-Mortes pour rejoindre Nîmes. Deux solutions s'offraient à moi pour ce trajet :

SNCF : 7,40 euros
Lignes du Gard : 1,50 euros

Temps de voyage légèrement supérieur pour les Lignes du Gard, une compagnie de bus privée, agréée par le Conseil général du Gard, mais qui enfile un chapelet de ronds-points interminables à l'approche des villes (ça me file la nausée, tous ces ronds-points à la con...), quand la voie ferrée accède directement au cœur des cités -- et en ligne droite :)

Cela dit, la SNCF utilise une voie unique (en alternance Aller / Retour) et non électrifiée ! Les motrices sont tractées au diesel (du constructeur canadien Bombardier il me semble, voitures légères mais très confortables) et la moitié des trajets est assurée en réalité par des cars TER (sur la route) étant donné que la voie unique aller-retour est totalement saturée (mouvement de balancier avec une cadence d'une heure et demi environ).

Entre le prix SNCF et le prix de la compagnie privée de bus, il y a donc un facteur 5 en faveur des Lignes du Gard (1,50 euros contre 7,40).

Quid de l'arbitrage du voyageur :
- le confort ? avantage SNCF rail mais les cars TER sont aussi inconfortables que les Lignes du Gard...
- la fréquence ? comparable... En fait, la SNCF et les Lignes du Gard se complètent plus qu'elles ne se concurrencent...
- le prix ? Avantage aux Lignes du Gard, 5 fois moins chères que la SNCF
- la pollution CO2 ? Kif kif !! Pour moitié, la SNCF utilise des bus et pour l'autre moitié sur rail, la SNCF utilise des motrices au diesel qui polluent autant que les bus, sinon plus !

Alors pourquoi payer 5 fois plus cher, sans aucun bénéfice pour l'environnement ?

Peut-être serait-il temps de moderniser la voie ferrée ? De la doubler avec une voie dans chaque sens ? En l'électrifiant ???

La taxe carbone pourra-t-elle rétablir l'équilibre en faveur des déplacements non carbonés ?

Entre Aigues-Mortes et Nîmes, le chemin est encore long...