« Ce qui compte, c’est le projet, pas l’étiquette. Les clivages passés ne permettent pas un vrai débat politique », ont réaffirmé, hier, le Strasbourgeois Yann Wehrling, ancien responsable des Verts et membre du bureau exécutif national du MoDem, et la Colmarienne Odile Uhlrich-Mallet, qui pourraient — l’un ou l’autre — conduire la liste régionale des amis de François Bayrou en Alsace.
Arriver 2 e en mars
Entourés des dirigeants des deux fédérations et des Jeunes démocrates, ils ont marqué leur volonté d’être présents dans ce débat, en se fixant un objectif pour le moins ambitieux : « Faire jeu égal avec l’UMP ou arriver juste derrière », et bien sûr « être présent au second tour », ce qui nécessite d’obtenir au minimum 5 % pour fusionner avec une autre liste ou 10 % pour se maintenir.
Au moment où le président du MoDem a fait « une offre publique de dialogue » aux socialistes, nul n’imagine plus qu’en mars, il ouvre des négociations avec l’UMP ou autorise ses chefs de file à le faire localement. « Nous en discuterons au soir du premier tour au niveau national », observe Yann Wehrling. Plus méfiante, l’ancienne PS Yveline Moeglen, porte-parole nationale de Cap 21 de Corinne Lepage, se dit « réservée par rapport à une négociation avec le PS et avec l’UMP », demandant que la discussion future ait pour sujet les projets des uns et des autres. Une commission, animée par Ludmila Hug-Kalinkova, travaille depuis un an sur ce thème. La décentralisation et la coopération au sein du Rhin supérieur seront au cœur des propositions du MoDem qui veut « faire de l’Alsace une région attractive capable d’attirer des sièges sociaux d’entreprise ».
L’adjointe colmarienne, Odile Ulhrich Mallet, qui déplore « la mainmise de l’UMP sur le conseil régional », se félicitant d’ avoir créé un groupe MoDem, a convenu que la discussion se fera « avec ceux qui veulent préparer une alternance à Nicolas Sarkazy ». Elle a regretté que le centriste Bernard Stoessel qui a bénéficié des deux voix du Modem, lundi lors de l’élection du président, ait rejoint la « majorité zellerienne ». Et de proposer : « S’il veut revenir au MoDem, il est le bienvenu ! »
Yolande BALDEWECK
Merci pour cet article. Je ne savais pas que le MoDem avait créé son propre groupe en se distinguant de celui de Stoessel : c'est une bonne chose. Cela a eu lieu quand ?
RépondreSupprimer(...)
RépondreSupprimerESPRIT CENTRISTE.- « Philippe Richert a été centriste. Il garde un esprit centriste, mais j’aurais pu dire la même chose d’e l’ancien maire de Schiltigheim, Alfred Muller », s’est défendu le Strasbourgeois Jacques Bon, vieux briscard du centrisme, aujourd’hui MoDem, bien placé pour savoir que Philippe Richert n’a pas renoncé à élargir la majorité en intégrant le MoDem. Il l’a répété hier, en aparté, à Mulhouse, persuadé que, si le MoDem fait alliance en Alsace avec la gauche, « il perdait la moitié de ses militants et de ses électeurs ». « Tu devrais convaincre Odile », a-t-il conseillé au maire UMP de Colmar, Gilbert Meyer, à propos de son adjointe, Odile Uhlrich-Mallet, présidente du MoDem 68, qui veut « construire l’alternance » avec les opposants à Nicolas Sarkozy.
ET DE TROIS.- Y aura-t-il trois listes centristes en Alsace, en plus de la liste UMP qui comprendra également des centristes ? Après le MoDem et Force centriste Alsace, le mouvement de Bernard Stoessel, l’ex-MoDem haut-rhinois, Patrick Striby, annonce qu’il quitte le parti de François Bayrou « qui s’oriente clairement à gauche » pour « travailler avec des militants UDF d’Alsace à la constitution d’une liste autonome aux régionales ». Au passage, il tacle Bernard Stoessel, « candidat à toutes les élections sur les listes UMP », et Odile Uhlrich-Mallet, « alliée à l’UMP à Colmar et prête à se présenter avec les socialistes pour un siège à Strasbourg ». À l’UMP, d’aucuns sont persuadés que ces centristes viendront tous négocier des places sur la liste Richert… au détriment des UMP.
(...)
Y.B.
in L'Alsace du 20 septembre 2009
à lire sur le blog de Ginisty :
RépondreSupprimerIl y a des jours comme ça où l'on se demande si l'on est bien réveillé, si les personnes qui vous parlent sont bien réelles et si les informations que vous entendez sont authentiques.
C'est un peu l'état d'esprit dans lequel je me suis trouvé à trois reprises hier lorsque des personnes bien informées et bien intentionnées m'ont affirmé que les dirigeants du Mouvement Démocrate étaient en train d'évaluer la possibilité d'organiser des primaires à partir de la troisième ou quatrième place pour la constitution des listes aux prochaines élections régionales. Oui, vous avez bien lu.
Pour faire simple, le Bureau Exécutif désignerait les chefs de file sur chaque liste (en gros les trois premiers à l'approbation du Conseil National) et laisserait aux militants le soin de s'écharper d'élire les suivants aux termes de primaires internes ouvertes à tous. Nous serions donc dans un système démocratique à deux dimensions : une dimension "sérieuse" et autoritaire pour les éligibles et une dimension "no limit" et populaire pour la chair à canon.
Je trouve cette idée consternante, ne serait-ce que parce qu'elle conduit à mépriser de façon implicite des gens qui sont sur une liste sans la moindre chance d'être élus et qui, pourtant, sont les forces vives d'un mouvement politique.
Dans le but d'être précis, je n'affirme pas que c'est ce qui va être décidé mais par contre j'affirme que c'est une idée qui est actuellement considérée de la façon la plus sérieuse possible par les dirigeants du mouvement.
Je ne vous dirai pas "les bras m'en tombent". Ils sont déjà tombés.
Mercredi 23 Septembre 2009 - 11:28
Christophe Ginisty
Lu 17 fois
Une offre de dialogue, pas une offre d'alliance
RépondreSupprimerMembre du bureau politique du MoDem 67 et conseiller départemental du mouvement, Arnaud Lehmann regrette que Marc Merger intervienne pour « encourager le dialogue avec l'UMP et rappeler au MoDem la tradition centriste alsacienne » (DNA du 8 septembre).
« Une mise au point et un rappel de la volonté d'indépendance du MoDem pour les futures échéances me paraît nécessaire, indique-t-il. La genèse du MoDem est issue du constat qu'il fallait un mouvement politique capable de transcender les clivages partisans. Il est ainsi naturel que le MoDem s'ouvre au dialogue avec l'ensemble des formations constituantes de l'axe républicain. Une offre de dialogue ne saurait cependant correspondre à une offre d'alliance. »
Arnaud Lehmann rappelle que le MoDem « a fait le choix de l'indépendance. Il est tout à fait évident que le MoDem a vocation à présenter une liste régionale autonome tant de l'UMP que du PS ou des Verts. »
Édition du Mer 23 sept. 2009
@ Joseph :
RépondreSupprimerLa création du groupe MoDem au Conseil régional a eu lieu juste après l'élection de Reichardt à la Présidence, me semble-t-il... C'était le 14 septembre.