lundi 8 juin 2009

Vertes ou oranges, roses parfois : les nouvelles têtes du Parlement européen




En dépit d'un score décevant, le Mouvement démocrate prend toute sa part au renouvellement du Parlement européen.

Le PS et l'UMP ne peuvent pas en dire autant !

Je me réjouis en particulier que Corinne Lepage et Sylvie GoulardL'Europe pour les Nuls – entrent au Parlement de Strasbourg, regrettant profondément que Jean-François Kahn ait choisi de ne pas y siéger car il aurait pû faire, comme les autres j'en suis sûr, un député européen 'extra-ordinaire'.



Je me réjouis aussi, très sincèrement, de l'élection d'Éva Joly sur les listes Europe Écologie et je garde un grand souvenir de son intervention à la 1ère Convention européenne du Mouvement démocrate, le 8 juin 2007, Convention au retour de laquelle je décidai d'ouvrir ce blog...

Je n'oublie même pas Sandrine Bélier, past-présidente de France Nature Environnement, concurrente de JFK dans le Grand-Est, seule élue d'Europe Écologie dans cette région malgré un excellent score, en Alsace en particulier où elle devance la liste PS de Catherine Trautmann, la bosseuse qu'on connait bien ici.

Pour tout vous dire, vraiment tout, je me réjouis même de l'élection de Liêm Hoang-Ngoc, économiste, 2ème sur la liste de Catherine Trautmann et dont j'avais lu un excellent petit bouquin il y a quelques années, Vive l'impôt ! œuvre salutaire de réhabilitation de l'impôt direct, instrument irremplaçable de redistribution sociale, à la différence de la TVA.

Enfin, saluons la benjamine des nouveaux députés européens français : Karima Delli, élue en 4ème position sur la liste de Daniel Cohn-Bendit en Île-de-France. Karima est thésarde, 28 ans, animatrice de Sauvons les riches ! et de Jeudi Noir.

À toutes et à tous,
bienvenue à Strasbourg,
bienvenue au Parlement européen !

3 commentaires:

  1. À écouter sur France Info, Lepage évoque une possible allaince avec les Verts au Parlement européen, les enjeux de gouvernance au sein du MoDem, l'exigence éthique des démocrates.
    http://www.dailymotion.com/video/x9ivt6_corinne-lepage-franceinfo-08-06-200_news

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  2. Europe : et si on avait commencé par la culture ?

    Il faudra dresser un jour la liste des mots célèbres qui n’ayant jamais été prononcés par leur auteur, ont pourtant circulé sous leur nom. Ainsi, contrairement à ce qui a été dit il y a déjà quelques temps par un de nos invités à cette antenne, le secrétaire général du PCF, Georges Marchais n’a jamais traité Daniel Cohn Bendit « d’anarchiste juif-allemand », mais « d’anarchiste allemand » tout court, ce qui n’est pas la même chose.
    J’ai vérifié et j’en profite pour corriger, à la demande de plusieurs auditeurs.
    Même chose pour la fameuse apostrophe désabusée de Jean Monnet – « si c’était à refaire, je commencerais par la culture ».
    Elle est magnifique, mais le fait est qu’il ne l’a jamais prononcée. C’est Hélène Ahrweiler, ancienne recteur de l’Académie de Paris qui la lui avait attribué à l’irréel du présent, dans un discours public – « Si c’était à refaire, je commencerais par la culture, pourrait s’écrier Jean Monnet s’il revenait parmi nous »…
    Reste que la fortune posthume de la formule, reprise à leur compte par de nombreux essayistes, témoigne de la nostalgie d’une intégration européenne qui, au lieu d’avoir été pensée sur le modèle « fonctionnaliste » - à partir de l’économie, pour impliquer la politique, créer des « solidarités de fait » pour engager un processus cumulatif de transferts de compétences – serait partie de la culture. Il est vrai qu’on ne crée pas un peuple par la simple régulation d’un marché commun, aussi perfectionnée soit-elle. Notre Union européenne est régie par des procédures, elle souffre d’un manque de substance. Nous disposons de toutes les institutions d’une entité politique souveraine, mais la machinerie tourne à vide ; elle est dépourvue de volonté politique. Et pour cause : c’est la culture commune qui fait défaut. On a même l’impression que le processus d’échange et de rapprochement, qui s’était engagé dans les années 80, a eu plutôt tendance à se défaire.
    Prenez la revue Lettre Internationale, dont j’ai sous les yeux quelques numéros jaunis. Partie de France, sous l’impulsion d’Antonin Liehm, elle permettait à toute l’Europe intellectuelle, celle de l’Ouest et celle de l’Est, celle du Nord et celle du Sud, de dialoguer en plusieurs langues. Elle a cessé de paraître en version française dans l’indifférence générale.
    C’est que l’expression « identité culturelle européenne », qui faisait l’objet de quantité de colloques et de publications à l’époque de la chute du Rideau de Fer, est aujourd’hui devenue suspecte. Faut-il la réhabiliter pour tenter d’empêcher l’Europe de se défaire ?

    Invités

    Sylvie Goulard. Députée européenne (Modem)
    Présidente du Mouvement Européen - France

    Elie Barnavi. Historien. Ancien ambassadeur d’Israël en France.
    Conseiller scientifique auprès du Musée de l'Europe à Bruxelles

    Jacques Rupnik. Directeur de recherche Sciences-Po / CERI

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