
MàJ du 7 juillet : message de Corinne Lepage aux membres des commissions démocrates dans le commentaire n°20.
Mise à jour : voir le relevé de décisions du Conseil national du 4 juillet dont plusieurs répondent aux propositions ci-dessous : internet, commission, programme, mouvements départementaux, adhérents, société civile... Cf commentaire n°9.
Voir aussi le compte-rendu détaillé du Conseil national par Jérôme Charré relayé dans le commentaire n°12.
Corinne Lepage réunissait dimanche, au siège du Mouvement démocrate, les petites mains motivées des Commissions démocrates : animateurs, rapporteurs, responsables de veille, modérateurs internet, etc.
J'y ai défendu l'idée que les Commissions démocrates doivent rester accessibles à l'ensemble des militants du MoDem, par delà les contraintes géographiques : les Commissions démocrates sont des commissions nationales, il ne faudrait pas qu'elles deviennent trop "parisiennes", comme on a pu l'observer jusqu'ici.
Un curieux débat s'est engagé sur la finalité des Commissions démocrates. Pour certains, il s'agirait de préparer le programme de 2012... Curieuse façon de réduire l'ambition et l'utilité de ces commissions, à l'heure où la stratégie du MoDem est critiquée pour s'être trop focalisée sur la future Présidentielle...
Pour moi, les Commissions démocrates sont des laboratoires d'idées, un lieu propice au mûrissement du projet démocrate, au plus près des forces vives de notre Mouvement, de ses militants et de leurs idées, au plus près de ce que l'on appelle parfois la 'société civile'.
Ces laboratoires sont aussi, en amont, des espaces d'analyse et de diagnotic de la société et de ses dysfonctionnements et en aval, des espaces d'initiation et de formation à destination des militants qu'on dit 'de base' : futurs candidats et futurs élus.
Il importe donc que les Commissions démocrates restent accessibles à l'ensemble des adhérents, quel que soit leur niveau d'expertise des différents domaines, au sens professionnel. C'est un mode d'organisation aux antipodes de la "République des experts", une forme d'organisation où les démocrates engagés, conscients de la complexité du Monde, croisent leurs points de vue de façon pluridisciplinaire, pour mettre en lumière les véritables enjeux, réaffirmer leurs valeurs, mettre au point leurs idées et préciser la nature de leur projet.
Les fruits des Commissions démocrates doivent bénéficier à l'ensemble des adhérents, au premier rang desquels tous ceux qui iront défendre le projet démocrate aux différents échelons de nos territoires.
Loin de se focaliser sur la Présidentielle de 2012, c'est à l'échelle locale, cantonale, communale, régionale et européenne que les Commissions démocrates doivent être capables de transférer le projet démocrate. Aux - futurs - candidats de s'impliquer dans ces commissions – d'y faire leur "marché"... et pourquoi pas, s'ils apportent une critique constructive en retour ? – et de prendre leur responsabilité pour en faire un programme à l'échelle de leurs territoires !
L'implication significative des adhérents est donc nécessaire au bon fonctionnement des Commissions car à défaut, elles dériveraient vers de simples commissions consultatives d'experts auto-proclamés ! Le risque me semble bien réel...
Alors comment faire ? Comment se prémunir contre ce risque qui menace ? Comment garantir une bonne accessibilité des Commissions démocrates à tous les adhérents de bonne volonté sans exception, où qu'ils se trouvent et quels qu'ils soient ?
Pour y parvenir, il faut d'abord dépasser les contraintes territoriales, ce jacobinisme, ce centralisme parisien étouffant. Quelques propositions :
A - Les grandes métropoles régionales doivent être le lieu de rendez-vous réguliers pour ces commissions : Lyon, Lille, Bordeaux, Strasbourg, Marseille... doivent être en capacité de les accueillir régulièrement. Pour y parvenir, une coopération des Mouvements départementaux s'impose. Cet effort de logistique n'est pas si difficile à atteindre. Il ne s'agit pas d'impliquer les Mouvements départementaux dans l'organisation des Commissions mais simplement de permettre l'accueil de réunions décentralisées.
B - Internet est un support de collaboration largement sous-exploité -- ou mal exploité. L'ergonomie des différentes plateformes doit être améliorée et simplifiée pour que l'adhérent Lambda, non expert d'Internet par définition, y accède très simplement. Je suggère par exemple que les identifiants et mots de passe aux différentes plateformes soient unifiés pour que les adhérents puissent passer de l'une à l'autre de façon transparente, d'un simple clic : média social, e-democrates, forum des commissions démocrates, accès aux commentaires sur le site national, forum démocrate. Il serait bienvenu qu'un agenda national rassemble sur une cartographie les différents événements de façon localisée.
C - Enfin, et c'est l'objet de ce billet, il me semble nécessaire que chacune des Commissions démocrate publie un document de référence, daté, pour faire le point de sa refléxion. Ainsi le formidable Livre orange pour la 'jeunesse', le premier du genre !
Une foule d'idées à discuter, à amender, à compléter... Enfin, un repère dans le "work in progress" du projet démocrate ! Aux 11 autres commissions de s'inspirer de cette excellente idée :)
Et qu'on avance ! Nos idées sont nos seules "armes". Sans elles, nos stratégies électorales ne seront que des coups d'épée dans l'eau et nos candidats resteront nus comme des vers.
D - In fine voire in extremis, pourquoi ne pas mettre en place la Fédération Internet prévue à l'article 16-ter de nos Statuts, enfin ! Cette Fédération pourrait être un support idéal au travail des Commissions démocrates... Une fédération Internet pour dépasser notre indécrottable Jacobinisme national ? Chiche !
Addendum - Last but not least, Corinne Lepage a dévoilé dimanche que chacune des Commissions démocrates pourrait présenter la synthèse de ses travaux aux militants, à l'Université de rentrée de la Grande Motte, du 4 au 6 septembre.