jeudi 13 mai 2010

Diversité biologique : ALERTE ROUGE ! De Sommet de la Terre 1992 en Sommet de la Terre 2002, à quoi servent les sommets de l'ONU ?

Si les sommets mondiaux de l'environnement servent
pour l'essentiel à se donner
bonne conscience,
à remplir les journaux et à mettre en lumière
des hommes politiques
incapables,
ne serait-il pas préférable de s'en passer ?



En avril 2002, 10 ans après le sommet de la Terre à Rio, le sommet de Johannesburg prévoyait de réduire le rythme de l'érosion de la diversité biologique avant 2010.

Le dernier rapport de l'ONU est accablant. À part quelques exceptions locales, rien n'a été fait. Zéro pointé. Des 21 objectifs énoncés en 2002, aucun n'a été atteint au plan international. Pas moins de 192 pays étaient pourtant signataires de « l'accord » de 2002 à Johannesburg, plus l'Union européenne. Voir le discours de J. Chirac à Johannesburg en 2002 « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs (...) ».

Cliquer ici ou sur l'image
pour télécharger le rapport [fr]
Résumé analytique pages 8 à 13


La question climatique n'est de loin pas le seul défi environnemental posé à l'Homme ! Le problème de l'eau potable reste la cause de 3 et 5 millions de morts chaque année, selon l'OMS. Le problème des déchets et de l'assainissement des villes est considérable dans les pays en voie de développement ou encore sous-développés. L'érosion de la biodiversité menace les équilibres les plus intimes et les plus précieux de l'Homme sur la Terre. Au delà de la sauvegarde des espèces, il s'agit de protéger des éco-systèmes remarquables, emmêlés à des savoir-faire techniques et à des pratiques culturelles qui ont façonné des paysages et des arts de vivre extraordinaires, dont l'Humanité risque la perte. Les dégâts en seraient considérables et irrémédiables. L'abeille et les insectes pollinisateurs n'en sont qu'un exemple remarquable : la valeur de la pollinisation est bien plus considérable que la seule valeur économique du miel.

Alors, va-t-on bientôt cesser de focaliser toute notre attention environnementale sur les seuls experts du GIEC et sur le réchauffement climatique ? Ne serait-il pas temps d'équilibrer un peu mieux la force de frappe de l'ONU en matière d'environnement et de diversité, biologique et culturelle ? Comme le suggère Ban Ki-moon lui-même dans son Avant-propos...

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3 commentaires:

  1. Ne confondez pas l'attention médiatique et l'attention réelle des acteurs publics... les gens sérieux savent bien qu'il n'y a pas que le problème climatique. Mais il ne s'agit pas de déshabiller Pierre pour habiller Paul : tous les enjeux cités sont importants et doivent être traités. Et d'ailleurs si certains se préoccupent tant du sujet climatique, ce n'est pas tellement pour des questions de température, mais bien les conséquences de ces perturbations en termes d'eau et de biodiversité notamment !

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  2. @ florent :

    Il n'existe pas, à ma connaissance, d'organisation politico-scientifique comparable au GIEC (en terme de moyens) pour traiter des problèmes de l'eau et de l'assainissement dans les pays en voie de développement, par exemple, alors que les victimes se comptent par millions chaque année.

    Le buzz médiatique est un préalable absolument nécessaire pour convaincre les politiques de consacrer des moyens aussi démesurés à la création d'organismes aussi discutables que le GIEC. Historiquement, il y a eu, du côté de la NASA et du côté des météorologues, des luttes d'influence jusqu'au plus haut sommet des États (présidence des États-Unis, en Grande-Bretagne, etc.)

    Au delà du scepticisme climatique et de la controverse scientifique qu'on peut discuter, Claude Allègre décortique très bien ces luttes politico-médiatiques dans son ouvrage "L'imposture climatique".

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  3. Vous faites bien de signaler cela, j'ai oublié d'en parler mais j'y avais pensé quand je voulais commenter ici : il y a depuis longtemps, et de manière plus insistante depuis quelques semaines, des velléités de créer une sorte de "GIEB" consacré à la biodiversité, j'ai oublié le nom de la personnalité qui a médiatisé l'idée (qui ne nécessite d'ailleurs pas de sortir de Saint Cyr...) mais j'ai vu ça circuler le mois dernier.

    Pour l'eau, ce serait intéressant aussi, mais beaucoup plus difficile en raison des conflits d'intérêts et des tensions géopolitiques liés à cette ressource (qui est peut-être à l'origine d'encore plus de situations explosives que le pétrole...). Vous auriez des pistes ? Une agence de l'eau au sein de l'ONU ?

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