dimanche 23 mai 2010
Couvre-chefs-d'œuvre, superbe.
POMPIDOU - Metz.
Presqu'un OVNI posé sur le sillon mosellan, à quelques encablures des vestiges de la sidérurgie lorraine, là où sont encore debout les derniers haut-fourneaux et les derniers trains de laminoirs, cédés par les rejetons des maîtres de forge, descendants de la famille De Wendel à l'indien Mittal.
Mon pays natal aussi -- la vallée de la Fensch n'est pas si loin -- au cœur de la mondia-lisation, là où le nom des patelins se termine par "... ange".
Dans Pompidou-Metz, il y a Pompidou : Premier ministre de Charles de Gaulle en 68, écarté puis élu Président de la République après le référendum perdu sur la régionalisation et la réforme du Sénat, très justement maudit pour avoir livré les berges de la Seine à l'automobile, très justement apprécié pour avoir fait entrer l'Art moderne sous les Ors de la République.
Et dans Pompidou-Metz, il y a Metz et donc Jean-Marie Rausch, maire de Metz de 1971 à 2008, centriste s'il en est, dont la gestion fut saluée par tous les magazines économiques lors des dernières municipales : endettement light, vie associative et transports publics exemplaires, engagement écologique indiscutable -- Jean-Marie PELT fut son 1er adjoint -- mais victime d'avoir voulu faire un mandat de trop.
L'architecte japonais Shigeru Ban -- associé au Français Jean de Gastines -- a reconnu s'être inspiré du chapeau chinois pour la monumentale charpente de l'édifice. À la trame triangle du chapeau chinois correspond l'empilement des 3 galeries d'exposition aux étages. Jolie trouvaille, parfaitement lisible, même si l'articulation des 3 galeries autour des escaliers et de la colonne d'ascenseurs peut sembler un peu brutale.
Côté œuvres, on nous annonçait Picasso, Miro et Duchamp... Mais le soir de l'inauguration, trop de monde pour un tour complet et plus assez de temps -- une heure d'attente, fermeture à 1 heure du matin, c'est tôt pour une "nocturne"... J'y ai retrouvé avec délice Kandinsky et Fernand Léger, une certaine idée du progrès, du début d'un siècle dramatique.
Pour le reste, j'y reviendrai.
Pompidou-Metz, superbe couvre-chef-d'œuvres.
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Belle réussite architecturale mais ou voyez vous un triangle dans la charpente du batiment?
RépondreSupprimer@ Jean :
RépondreSupprimerLa trame de la charpente est organisée selon 3 lignes directrices.