dimanche 9 mai 2010

Quai d'Orsay, mardi 9 mai 1950, dans le Salon de l'Horloge vers 18 heures

Lancement du plan Schuman, 9 mai 1950 :
Salon de l'Horloge du Quai d'Orsay, le ministère des Affaires étrangères.
Au micro, Robert Schuman ; à sa droite, Jean Monnet.
Source : médiathèque de la Commission européenne


Alors que la crise de l'€uro et de la dette grecque plonge l'Union européenne dans l'expectative, alors que 3 ou 4 gouvernements européens sont quasi-suspendus -- Allemagne, Royaume-Uni, Pologne, Belgique -- l'Europe commémore aujourd'hui le 60ème anniversaire de la déclaration (pp 1, 2, 3 & 4) de Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères, appelant la France et l'Allemagne à mettre en commun leur production de charbon et d'acier sur une idée de Jean Monnet, commissaire au Plan. En exergue, cette injonction à nos dirigeants européens : « (...) L'Europe se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait. »

La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent.
La contribution qu'une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d'une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre.

L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l'opposition séculaire de la France et de l'Allemagne soit éliminée. L'action entreprise doit toucher au premier chef la France et l'Allemagne.

Dans ce but, le gouvernement français propose immédiatement l'action sur un point limité mais décisif. Le gouvernement français propose de placer l'ensemble de la production franco-allemande de charbon et d'acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe.
(...) »


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Quand il déclare : « En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d'une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre. », Robert Schuman fait allusion à Aristide Briand, ancien Président du Conseil, ancien ministre des Affaires étrangères et à son projet d'Union européenne instaurant un lien fédéral entre les États européens. C'était en septembre 1929.

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