Le Président de la République s'y est pourtant collé lui-même ce week-end, en lançant en personne la campagne de l'UMP pour les élections européennes. Bien malin qui peut donner les deux ou trois idées phares de l'UMP pour l'Europe, après cet auguste lancement de campagne... Tout juste a-t-on retenu que Rachida Dati sera exilée à Strasbourg puisqu'elle aura l'insigne honneur de conduire la liste UMP en Île-de-France, disgrâce présidentielle oblige. Rama Yade elle, a tenu bon face aux caprices du Chef de l'État. Bravo.
En Alsace et dans la région du Grand-Est, ce n'est pas beaucoup mieux... Pour le MoDem, la question qui fait jaser (jusqu'à Cap 21) depuis trois jours consiste à connaître le nom de l'Alsacien qui occupera la 4ème place sur la liste tirée par JFK. Sera-t-il haut-rhinois ou bas-rhinois ? Mystère et boule de gomme... Moi, pour cette 4ème place, je verrais une Alsacienne plutôt qu'un Alsacien, parité oblige. Bref, le « responsable com' » du MoDem 67 a encore buggué — oui oui, on a un « responsable com' » ici et grâce à lui, on s'amuse bien :-)
Beaucoup plus sérieusement, je relaie ci-dessous une chronique décapante de Quentin Dickinson, directeur des Affaires européennes à la rédaction de Radio France. Chronique diffusée dimanche midi sur France Culture (à la 12ème minute) :
Qu'on s'en félicite ou qu'on s'en désole, le Parlement européen n'a cessé depuis 1979, année où il a commencé à être élu au suffrage universel direct, à progresser en importance dans le jeu institutionnel.
Entre la Commission européenne, conceptrice de l'intérêt général et gardienne des Traités et le Conseil des ministres où s'affrontent les intérêts des États membres, le Parlement se veut aujourd'hui le représentant des citoyens et des opinions.
Bref, il est devenu de façon irréversible un lieu de pouvoir véritable, ce qu'a compris l'immense majorité des partis politiques en Europe, à ceci près qu'il existe une regrettable exception française.
En France, les ministres en exercice peuvent faire la fine bouche et tenir les fonctions de conseiller régional pour plus nobles que celle de député européen.
En France, le protocole de la République place les députés européens derrière les conseillers généraux.
En France, être député européen dans un grand nombre de cas, c'est être suppléant docile, rival écarté, maitresse remerciée, c'est à dire bénéficiaire d'un lot de consolation pour troisième couteau et ancienne gloire.
En France, on détient le records des carrières les plus courtes au Parlement européen alors que c'est dans la durée que l'élu trouve sa légitimité et son efficacité.
La conséquence de tout cela, c'est que la classe politique française est gravement ignorante des mécanismes qui déterminent les trois quarts de la législation applicable dans notre pays.
Et c'est aussi qu'à chaque élection européenne, la participation est plus faible que la fois précédente.
La France n'a pas au Parlement européen, la place qui revient à un grand État membre fondateur et à l'origine de la plupart des initiatives d'envergure de la construction européenne.
Car à Strasbourg [le Parlement, ndlr] comme à Bruxelles [le Conseil, la Commission, ndlr], il n'y a qu'une seule règle : les absents ont toujours tort. »
Quentin Dickinson
directeur des Affaires européennes
Rédaction de Radio France
25 janvier 2009
Rappel pour les Français paumés en mal d'Europe. Le livre de chevet du moment, le guide indispensable pour décoder l'Europe depuis le microcosme politique français :
dati sera number two sur la liste de barnier
RépondreSupprimerdati a pleuré ,voir le canard du jour
Si je ne m'abuse la polémique interne au Mouvement Démocrate sur le sujet porte non pas sur la 4ème mais la 1ère ;-)
RépondreSupprimerhttp://leblogdearnaudlehmann.blogspirit.com/archive/2009/01/19/facebook-groupe-de-soutien-a-nathalie-griesbeck-pour-la-tete.html
Si je ne m'abuse la polémique interne au Mouvement Démocrate sur le sujet porte non pas sur la 4ème mais la 1ère ;-)
RépondreSupprimerhttp://leblogdearnaudlehmann.blogspirit.com/archive/2009/01/19/facebook-groupe-de-soutien-a-nathalie-griesbeck-pour-la-tete.html
Dati a pleuré, oh la pauvre petite biche! Comme c'est triste...Sarkosy est méchant, na!
RépondreSupprimerZut j'ai oublié ce que je voulais dire!
RépondreSupprimer"Moi, pour cette 4ème place, je verrais une Alsacienne plutôt qu'un Alsacien, parité oblige"
Euh...tu penses à qui là?
@ F :
RépondreSupprimerOups, merci pour cette correction. C'est bien Michel Barnier qui mènera la liste UMP en Ile-de-France... Du lourd, il a été ministre de l'environnement, puis ministre des affaires européennes, puis ministre des affaires étrangères et enfin ministre de l'agriculture... Profil presque idéal pour siéger à Strasbourg, Marielle de Sarnez va devoir s'accrocher.
@ 1cognita :
Ben ça dépend de quel Mouvement démocrate on parles ;-) Si on en croit les DNA, qui nous donne les dernières nouvelles du microcosme alsacien, il s'agit bien du dilemme "Stroessel ou Wehrling" pour la 4e place, comme l'indique le titre de l'article.
La question de la tête de liste est bien sûr primordiale car elle dépasse de loin le périmètre alsacien. Le Grand-Est compte 5 régions et 19 départements, soit près de 11 millions d'habitants. Dans les 4 autres régions, qui connait Stoessel ? Wehrling peut-être un peu mieux... Et qui connait Griesbeck, d'ailleurs ? JF Kahn serait assurément la meilleure locomotive pour cette liste.
@ Philippe :
RépondreSupprimerBen je pense à personne en particulier, je constate juste que si 1er de la liste est un homme alors le 4ème est une femme ! Moi, je connais pas les candidats donc je peux pas te dire qui je préfère :-)