dimanche 22 mars 2009

Aimer l'Europe, la faire aimer.


L'Europe fêtera en juin le 30ème anniversaire de l'élection de son Parlement au suffrage universel.

En mars 1979, à la veille d'un rendez-vous avec le chancelier Helmut Schmidt, Giscard déclarait à Nice-matin : « La consultation directe des populations rapprochera l'Europe de ses citoyens. »

Pourtant, la participation aux élections européennes ne cesse de s'effondrer depuis 30 ans. De plus de 60% en 1979, la participation avoisinait 43% en 2004, en France comme en Allemagne. Seules l'Italie et la Grèce maintiennent des taux de participation honorables, autour de 70% - et le Luxembourg aussi, hormis la Belgique où le vote est obligatoire.

La participation est le premier défi du 7 juin. L'Europe ne peut se satisfaire de voir l'assise démocratique de son Parlement s'effriter d'une mandature à l'autre. Le vrai challenge des candidats reste leur capacité de mobilisation des Européens autour d'un projet renouvelé, pour une Europe nouvelle.

Mais à 11 semaines de l'élection, je ne vois rien, ni dans les discours, ni dans les projets, ni dans les hommes, rien qui me convainc et qui soit capable de rélever ce défi essentiel : aimer l'Europe et la faire aimer.

Faut-il lancer un concours d'idée pour aider nos candidats têtes de liste, en mal d'inspiration ?

8 commentaires:

  1. "La participation est le premier défi du 7 juin."

    Tout à fait d'accord, et si on faisait moins de 33%?... Vue la morosité actuelle, on ne devrait pas en être loin!

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  2. Inutile de lancer un concours d'idées.
    Suffit qu'ils aillent mater sur les différents blogs de la modemosphère et plateformes diverses et diversifiées pour aller pêcher.

    Ceci dit ptet bien qu'ils s'y perdent aussi finalement sur tous ces supports...

    Serait ce le coup de l'arroseur arrosé? ;-)

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  3. @ Pilippe :
    Dans la morosité actuelle, on pourrait descendre au plancher, constitué actuellement par le front 'anti-sarkozy' qui s'affirme de jour en jour. On peut se contenter de cela et certains semblent s'en accommoder. Mais à mon sens, ce n'est pas la stratégie gagnante. Celui qui arrivera en tête aura fait un exploit de mobilisation. Et dans l'Est, c'est à notre portée. Pour cela, il faut développer des projets concrets pour les Européens.

    @ 1cognita :
    Reconnais avec moi que même sur les blogs, l'imagination n'est pas encore au pouvoir pour ce qui concerne l'Europe et les projets concrets pour les Européens ;-) De mon côté, je n'ai encore rien vu de très convainquant. Dans la logique de la démocratie représentative, il n'y aurait pas de problème selon moi à faire fonctionner une sorte de boîte à idées où chacun pourrait venir défendre ses propositions pour rassembler les démocrates européens autour d'idées nouvelles.

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  4. @Pierre

    J'ai lancé un groupe qui s'appelle "concepts démocratiques" pour aller dans ce sens.

    La particularité est que cette "boite à idées" a pour vocation de rendre à César ce qui appartient à César en mettant un nom d'auteur sur une idée ou concept si plus élaboré.

    Lucia

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  5. On ne va pas entrer ici dans un débat de spécialistes sur le droit d'auteur :-) Mais il me semble qu'en France et dans la plupart des pays européen qui ont adopté le droit d'auteur (à la différence du copyright anglo-saxon), le droit d'auteur nait dès la 1ère publication de l'oeuvre. Donc il est toujours possible de rendre à César ce qui appartient à César, quel que soit le lieu de la publication. Et j'aurais tendance à dire que c'est encore plus facile sur le Web, via les liens hypertextes, si tant est que les écrits puissent y être conservés sur de longues durées.

    Cela dit, un endroit dédié pour débattre de sujets thématiques est une excellente idée.

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  6. Pierre,

    Non en effet on ne va pas refaire un dialogue comme celui qui se passe actuellement chez Quitterie: il nous manquerait l'irremplaçable Demian ! :-)

    Bien sûr, que dès qu'il y a publication, il y a antériorité mais j'ai voulu un espace où le principe du droit d'auteur en matière d'idées ou de concepts politiques soit reconnu.

    C'est pour cela que j'ai créé ce groupe. Je viens de voir que tu t'es inscrit. Cool! Une recrue! Sympa de me suivre aussi sur ce coup là! ;-)

    Lucia

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  7. À mon tour, réponse tardive au tag de Lucia... Nelly, championne olympique de relai, a déjà enflammé la moitié de la blogosphère démocrate à elle toute seule... On ne court pas tous dans la même catégorie :-) J'arrive !

    Rappel des attendus : « Si j'étais l'Europe, je serais ? Un personnage, un animal, une plante, un tableau, une chanson :-) Si on n'a pas le temps, on n'est même pas obligé de dire pourquoi.»

    Un personnage ? Ma non-réponse : Europa elle-même, tiens ! C'est si joli qu'on ne va pas se priver d'en rappeler brièvement l'histoire : Europa est une princesse phénicienne (le Liban actuel augmenté d'une partie de la Palestine, d'Israël et de la Syrie), fille d'Agénor. Un matin, Zeus l’aperçoit alors qu’elle cueille des fleurs avec des amies au bord de la mer. Il tombe amoureux d’elle et, pour se cacher et l'approcher, prend l'apparence d'un magnifique taureau blanc. Europe se laisse approcher par l’animal et finit par monter sur son dos. Le taureau s’élance alors vers la mer et transporte Europe accrochée d’une main à l’une de ses cornes, jusqu’en Crète (en astronomie, la constellation du Taureau représente cette figure). Arrivé sur l’île, Zeus reprend sa forme humaine et s’unit à la jeune fille sous des platanes qui, depuis, ne perdent plus leurs feuilles :-) C'est mimi, non ? Trois fils naissent des amours de Zeus et d’Europe : Minos, futur roi de Crète, Rhadamanthe et Sarpédon. Après le départ de Zeus, Europe épouse Astérios, roi de Crète, qui adopte les trois garçons. (sources : Encarta + Wikipédia)

    Ce qu'il y a de bien avec la mythologie grecque et romaine, c'est qu'elle vient de loin en laissant toute sa place à l'interprétation des événements, des lieux, des relations entre les personnages. Ça aide à imaginer l'Europe de nos rêves.

    Un animal ? Une étoile de mer. Il en existe de toutes les couleurs, à cinq branches toujours. Celle-là vit depuis des siècles au fond de la Méditerranée. Elle a vu passer toutes les embarcations d'Homère, de l'Iliade et de l'Odyssée. Si l'Europe a un berceau, c'est la Méditerranée.

    Un tableau ? Un monochrome peut-être : le Bleu de Klein ? Un drapeau sans ses étoiles, c'est un peu austère... Un autre bleu alors, plus monochrome du tout : Himmelblau. J'ai beau le connaître par cœur, mais Kandinsky chatouille tjrs mieux l'imagination qu'Yves Klein :-)

    Quoi encore ? Une plante : un rhizome. Un végétal qui se ramifie à l'infini, qui n'a ni centre ni périphérie, ni base ni sommet... Un idéal d'organisation sociale, idéal institutionnel pour l'Europe ? Loin des schémas traditionnels du fédéralisme : le rhizome, la coopération, qui sait ?

    Et puisque tout se termine toujours par des chansons : Ma Vieille Europe... Je sais plus qui chantait ça ? Berger ou France Gall ? J'adore la pop des années 80. Le refrain disait : « Ma vieille Europe, t'es démodée, t'es pas vraiment rock. T'es plus de ton époque. Mais ça doit être héréditaire, j'me sens bien chez toi, j'me sens chez moi (...) ». Cette chanson me fait penser à un môme, un rejeton européen dont les grand-parents auraient quatre nationalités différentes, et qui botterait le cul à Monnet et à Schuman... Oups, paix à leur âme... Le môme botterait le cul à Giscard et à Barosso, plutôt :-)

    Ayé, ouf ! Bon, les prochaines victimes maintenant (le meilleur pour la fin) :

    Anne a fermé les commentaires de son blog mais elle pourra nous répondre sur le Fil de sa fiche perso sur lesdemodrates.fr

    Pareil pour Jean-Marcel chez qui je dois déjà me faire pardonner qqchose... Ça va pas arranger mon cas ;-)

    Au fil de mes pérégrinations sur les blogs démocrates du Grand-Est, j'ai découvert celui de Raphaël Tassin et de Joseph Specklin... À leur tour !

    Et puis, une piqure de rappel pour le portrait chinois de Quitterie et celui de Laure

    PS pour Lucia : Euh... ça va bien de lancer des chaînes mais n'oublies pas d'y répondre toi-même !
    :-)

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  8. "Europe épouse Astérios, roi de Crète, qui adopte les trois garçons (Sources, Encarta et Wikipédia)".
    Toujours intéressant de connaitre l'origine des mots, on apprend pleins de trucs chez toi Pierre :-)

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