mercredi 24 septembre 2008

Parité ou discrimination sexiste ?

À moins d'une semaine des élections internes du Mouvement démocrate, un point rapide sur la notion de "parité"...

Nos statuts et notre règlement intérieur (provisoire) utilisent des mots différents pour garantir l'égalité des hommes et des femmes au sein de chacune des trois instances.

Les nuances sont bien nettes, petit rappel pour mémoire :
  • Pour la Conférence nationale, les statuts du MoDem - adoptés en Congrès - imposent le « respect de la règle de la parité » dans leur article 8-2.
  • Pour les Conseils départementaux, pas un mot dans nos statuts... C'est notre règlement intérieur - provisoire - qui impose dans son article 4-a, à toute liste de candidats d'être formée « alternativement d'un homme et d'une femme »
  • Pour les Présidences départementales enfin, aucune contrainte de parité n'est imposée, ni par les statuts, ni par le règlement intérieur. Bizarre, bizarre...
Mais que signifie le mot "parité" ?
Alternance homme-femme ? Non, pas vraiment...

Selon la révision constitutionnelle du 8 juillet 1999, « la loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives. »

Pour les élections générales (municipales, cantonales, régionales, législatives, présidentielles, européennes), le corps électoral est par définition composé à 50% d'hommes et à 50% de femmes. Dans ce cas, l'alternance homme-femme (50-50) garantit bien l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives.

Mais pour l'élection des instances du MoDem (Conseil départemental, Conférence nationale), le corps électoral n'est pas équilibré -- on compte 27 % de femmes et 73 % d'hommes chez les adhérents du MoDem dans le Bas-Rhin, par exemple.

Par conséquent, la stricte alternance homme-femme contribue à favoriser les femmes et à défavoriser les hommes dans leur accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives, ce qui est contraire au principe de la parité.

Espérons que la prochaine Conférence nationale corrigera cette anomalie.

Si j'y suis élu - sur la liste Rassemblement démocrate -, je ne manquerai pas de souligner cette contradiction et proposerai un amendement à notre règlement intérieur provisoire pour y inscrire correctement le principe de "parité".

Cliquer ici pour lire les commentaires.

4 commentaires:

  1. Il faudrait peut-être de demander d'abord pourquoi il y a un tel rapport 27/73 chez les adhérents!!
    C'est triste pour notre parti ce constat!!
    elles ne peuvent pas militer de la même façon encore, ces dames et c'est bien dommage! Il faut aller les solliciter parcequ'elles ne sont pas habituées culturellement à se mettre en avant, parceque les réunions sont à des heures où il faut faire le diner ou coucher les enfants etc...Evidemment ça dérange pour le moment mais il faut persévérer et au lieu de s'aligner sur le pire et un tel état des lieux, il faut s'interroger! la société ele...n'est-elle pas paritaire??

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  2. @ patricia gallerneau :

    C'est vrai qu'on pourrait s'arranger pour trouver des heures qui arrangent tout le monde, et même les hommes qui préparent le dîner et les papa poules :-)

    Je reste persuadé que la parité se réglerait bien plus efficacement 'à la source' plutôt que par des quotas de représentation. Ainsi, par exemple, le congés parental pourrait être rendu obligatoire pour les hommes - comme il l'est en Suède, je crois. Mais quel est le seuil d'acceptation culturelle d'une telle mesure ? Envisageable dans les pays d'Europe du Nord, à peine acceptable au Sud...

    En tout cas, je me bornai à constater que si la parité est l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats et aux fonctions électives, alors l'alternance Homme Femme ne respecte pas la parité dans le cadre d'une élection interne du MoDem.

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  3. un peu bretonne je suis un peu têtue:o))
    je crois que le modem par cette règle respecte la parité telle qu'elle est dans la société et la mixité du parti que nous sommes ne veut pas dire grand chose.
    Il faut aussi se rendre compte que nous sommes en représentation féminine dans les institutions, au xxxxème rang mondial après plusieurs pays africains..où les femmes sont habituellement moins reconnues qu'en France. dommage qu'il faille des lois pour ça...mais elles font progresser doucement les choses...Au plaisir!

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  4. Pour « faire progresser doucement les choses », on pourrait imaginer que la répartition homme-femme soit fixée à un seuil intermédiaire entre :
    - les élections générales (50-50)
    - les élections internes (27-73)

    Comme vous, je déplore qu'il faille des lois pour ça -- d'où ma proposition de régler le parité à la source, plutôt qu'au sein des assemblées...

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