Au début de l'automne, les adhérents du Mouvement démocrate désigneront leurs instances départementales, courroie de transmission (dans les deux sens) entre les instances nationales du MoDem et le terreau fertile de ses adhérents en région.
D'abord, une petite piqûre de rappel pour ceux qui auraient déjà oublié certaines innovations majeures introduites dans les statuts du MoDem et dans le RI adopté début mai...
La direction des Mouvements départementaux est désormais collégiale. Elle comporte cinq membres élus par les adhérents à l'issue d'un scrutin à la représentation proportionnelle. Les membres de cette « présidence » s'obligent à une action solidaire – voir art. 4 alinéa c du RI.
Pour régler les impératifs de représentation et de légitimité, le chef de file de la présidence départementale (le 'président') sera désigné directement par les adhérents lors de l'élection : ce sera le premier candidat de la liste arrivée en tête. Ce qui n'enlève rien au fonctionnement collégial de la présidence départementale et à l'action solidaire attendue de chacun de ses membres.
Pour la présidence départementale, mon choix se portera donc sur une liste de cinq personnes qui saura faire preuve d'intelligence collective dans l'animation du Mouvement départemental, par une stratégie de consensus et de rassemblement dans la mise en œuvre de ses décisions – à ne pas confondre avec la 'stratégie' de l'indécision et de l'Auberge espagnole !
Deusio – La présidence départementale est une instance exécutive. J'oserais souligner qu'elle n'est qu'une instance exécutive pour mettre en œuvre la politique définie par le Conseil départemental, assemblée d'environ 90 membres élus à la proportionnelle qui constitue l'organe délibératif du Mouvement départemental – voir art. 4 alinéa a et b du RI.
De ce point de vue, la présidence départementale devra faire preuve d'expérience pour animer le Mouvement départemental et de l'autorité nécessaire (suffisante) pour faire appliquer les décisions du Conseil départemental. Ce sera là mon 2ème critère de choix pour la présidence du Mouvement départemental.
Si elle est bien appliquée, la collégialité renforcera l'efficacité des présidences départementales puisque toutes les sensibilités y seront représentées. C'est là tout l'intérêt de cette réforme, me semble-t-il. Alors prenons garde à ne pas oublier cette innovation majeure introduite dans nos statuts et dans notre RI...
vendredi 4 juillet 2008
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Bien que plutôt opposée au départ à la collégialité (un des amendements sur lesquels j'avais travaillés réclamait sa suppression), je m'y suis faite, parce qu'elle a été adoptée. Mais c'est très difficile à mettre en oeuvre, car une collégialité qui fonctionne doit être fondée sur la complémentarité et non sur l'arbitraire qui résulte des urnes en mélangeant différentes équipes.
RépondreSupprimerEt donc je te rejoins pour ton choix d'une personne qui saura faire preuve d'une intelligence collective, ainsi que d'expérience et d'autorité (je ne parle pas d'autoritarisme ;)...). Pour palier les quelques anomalies de complémentarité, s'il y en a. Et particulièrement chez nous dans le Bas-Rhin, il nous faut quelqu'un de charismatique et qui ose s'affirmer, au vu du contexte complexe!
N'oublions pas non plus que le Président représente le Mouvement Départemental (même dans le cadre de la collégialité), et c'est aussi un critère de choix!
@+
C'est vrai qu'on avait défendu deux amendements diamétralement opposés concernant cette 'collégialité' !
RépondreSupprimerAu bout du compte, ces discussions auront abouti à améliorer le projet initial : la présidence collégiale subsiste, les membres s'obligent à une action solidaire mais à des fins de représentation, une tête est désignée directement par le vote, plutôt qu'au suffrage indirect. Ça me va et sans aucun état d'âme, c'est ce mode de fonctionnement qu'il faudra mettre en oeuvre !
Cela dit, je ne suis pas autant persuadé que toi qu'une bonne collégialité soit nécessairement fondée sur la complémentarité.
Avant tout, il s'agit d'accepter le principe d'une décision collective, prise à la majorité des membres par exemple. Et le 'président' devra porter et défendre cette décision collégiale, même s'il a défendu une thèse opposée. Ce n'est pas la mer à boire !
La complémentarité n'est elle pas inhérente au fait que nous soyons tous différents?
RépondreSupprimerCes différentes chapelles (que François Bayrou ne souhaite pas qu’elles deviennent des « courants ») qui émergent du mouvement ne représentent-elles pas chacune une facette du Modem?
Pour revenir à l'expérience que nous connaissons, le problème n'a-t-il pas résidé dans le fait qu'il n'y ait eu que 2 chapelles qui se soient opposées aux dernières primaires faisant dérapé les uns dans la frustration de ne pas s’y retrouver, les autres dans un automatisme manichéen? Ne pensez vous pas qu'il ait manqué des candidats pour que les militants puissent se retrouver dans un compromis?
Pour finir la création d’un collège n’est elle pas justement une idée intéressante pour que tous les militants puissent se retrouver dans un seul et même Modem ?
C'est toujours surprenant de constater à quel point les MOTS ont leur importance.
RépondreSupprimerL'idée de FACETTES évoquée par Lucia me convient tout à fait. Ça me fait penser aux 'solides' de Platon...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Solide_de_Platon
En revanche, l'idée de CHAPELLES me hérisse et l'idée de COURANTS m'inquiète...
Va donc savoir pourquoi !
L'explication est très simple, Pierre:
RépondreSupprimerLa création de chapelles provoquent souvent des batailles de clochers et les courants sont souvent la conséquence d'un déséquilibre :-)
Dans un sens ou l'autre, disons que ce sont des termes porteurs de dérives potentielles :-)