Mise à jour 2 : Alain Joyandet renonce à son permis de construire
Mise à jour 3 : selon le Figaro, l'avenir de Christian Blanc au sein du gouvernement est menacé... Il était temps !
Mise à jour 4 : Jeannette Bougrab s'explique sur France Info
Demain, le Canard Enchaîné révèle que Jeannette Bougrab, la toute nouvelle présidente de la Halde, vient d'obtenir le doublement de son salaire de 6.900 euros à 14.000 euros mensuels, plus les indemnités de résidence.
Depuis sa création en décembre 2004, la HALDE était présidée par Louis Schweitzer, ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius Premier ministre, ancien président DG de Renault, qui se contentait d'un salaire de 6.900 euros jusqu'en mars 2010...
Pas suffisant pour Jeannette Bougrab, 36 ans, candidate malheureuse de l'UMP aux élections législatives de 2007 à Paris et dont le CV révèle au moins 2 années complètes passées au Conseil d'État ! Mais il est vrai qu'elle déclare vouloir se battre "comme une tigresse" à la tête de la Halde. Waouh.
Louis Schweitzer peut donc aller se rhabiller, Jeannette* mérite bien un salaire multiplié par deux, voiture, chauffeur et indemnités de résidence en plus !
Merci mon Canard,
mais après ... il se passe quoi ???
- Dans le meilleur des cas, les infos du Canard sont reprises en diagonale dans la presse écrite et audiovisuelle du lendemain ;
- Dans le meilleur des cas, le secrétaire d'État Christian Blanc pris les doigts dans le pot de confiture devra rembourser 3.500 euros de cigares sur une note de 12.000 euros payée par le contribuable ;
- Dans le meilleur des cas, l'ex-ministre Christine Boutin abandonnera 9.500 euros d'indemnités superflues mais 4 de ses collaborateurs, tous membres de son parti, continueront à être payés pour rédiger un énième rapport sur la mondialisation, dont les meilleurs spécialistes attendent les conclusions originales avec impatience ;
- Dans le meilleur des cas, le ministre Christian Estrosi convoquera quelques caméras pour faire visiter son "modeste sous-pente" dont le loyer est payé par le ministère et on n'en parlera plus. Sa collègue secrétaire d'État Fadela Amara devra faire libérer l'appartement de fonction qu'elle n'habitait pas et qu'elle prêtait à sa famille, so what ? ;
- Dans le meilleur des cas, le ministre récidiviste Alain Joyandet, soupçonné d'avoir fait une fausse déclaration en vue d'obtenir un permis de construire de complaisance avec la complicité d'un maire UMP aura à répondre à quelques questions embarrassantes avant de pouvoir ajuster ses plans ;
- Etc. La suite, mercredi prochain, dans le Canard ...
Dans n'importe quel pays d'Europe (sauf peut-être dans l'Italie de Berlusconi) des ministres fautifs à ce point seraient démissionnés sur le champs.
Mais au pays des Bleus, de savants philosophes, clairvoyants nous expliquent que les exemples de moralité et de droiture sont à rechercher sur les pelouses, dans les équipes de Football, plutôt qu'au sommet de l'État et de la méritocratie républicaine... No comment.
* : magie d'Internet, la fiche Wikipédia de Jeannette Bougrab vient d'être mise à jour avant même que le Canard ne soit disponible en kiosque !
Mis en cause par un article du Canard enchaîné du 23 juin soutenant qu'elle aurait doublé son salaire et se serait octroyé quelques privilèges, Jeannette Bougrab, la président de la Haute Autorité de Lutte contre les discriminations et pour l'Egalité (Halde), a décidé de poursuivre le journal pour diffamation "devant la multitude d'erreurs énoncées", annonce un communiqué. Le journal satirique soutient notamment que les émoluments de la fraîchement nommée serait passée de 6.900 à 14.000 euros mensuels. La présidente de la Halde "regrette les multiples attaques gratuites et infondées", précise le communiqué.
RépondreSupprimerJeannette Bougrab a-t-elle doublé l'indemnité du président de la Halde? Le Canard enchaîné l'affirme mercredi, la principale intéressée dément.
RépondreSupprimerLe Canard est déchaîné. Après les affaires du salaire de Christine Boutin, de l'hôtel de Rama Yade, des cigares de Christian Blanc, du permis de construire d'Alain Joyandet, l'hebdomadaire satirique s'en prend au salaire de Jeannette Bougrab, tout juste nommée à la tête de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). Le Canard enchaîné affirme mercredi qu'elle a doublé ses émoluments.
Nommée par un décret le 16 avril dernier, Jeannette Bougrab aurait fait voter début mai une délibération visant à passer son indemnité mensuelle de 6.900 à 14.000 euros. A quoi s'ajouterait une indemnité de résidence. Par ailleurs, un poste de directeur de cabinet a été créé, ajoute le journal, et un chauffeur est employé (Louis Schweitzer, son prédécesseur et ancien patron de Renault, bénéficiait d'un chauffeur rémunéré par le constructeur automobile). Autre menu avantage: un bouquet de fleurs serait livré au frais de la haute autorité chaque lundi pour sa présidente.
Démenti
La principale intéressée dément ces informations. Jeannette Bougrab assure percevoir la même indemnité que son prédécesseur, "soit 6.135,32 euros net par mois", précise-t-elle dans un communiqué. Elle assure aussi que le projet d'embauche d'un chauffeur a été abandonné. Et elle précise le prix des fleurs: 30 euros TTC par semaine.
La polémique arrive alors que la haute autorité est menacée de disparition avec la création du Défenseur des droits. Selon Le Figaro, Nicolas Sarkozy devra répondre aux multiples polémiques d'ici la fin de la semaine. Le président annoncera des "mesures structurelles pour le bon fonctionnement de la République irréprochable".
Bravo pour la synthèse.
RépondreSupprimerLes syndicats demandent à la nouvelle présidente de la Halde d'arrêter "son management brutal et irrespectueux, basé sur la peur. "
RépondreSupprimerLe 2 juin, une grande partie du personnel de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) a manifesté devant le bureau de Jeannette Bougrab. Dans une déclaration lue par son secrétaire, la section syndicale CFDT de la Halde demande à la nouvelle présidente issue de l'UMP, nommée en mars dernier, d'arrêter son "management brutal, irrespectueux, basé sur la peur", des "pratiques contraires à toutes les préconisations faites par la Haute Autorité" qui provoquent, pour certains, de la souffrance. Contactée par L'Express, la présidente de la Halde réplique qu'il ne s'agit que du cas d'un seul agent, sur 84, qui conteste sa rétrogradation : "J'ai du mal à comprendre ces critiques sur mon management, car j'ai été peu présente au siège de la Haute Autorité. Je me bats en effet comme une tigresse contre l'absorption de la Halde par le futur Défenseur des droits." Seul syndicat présent dans l'institution, la CFDT persiste et signe.
C'est déjà mieux que rien, ils sont les seuls à faire le travail de journalistes. Du coup, j'ai envie de l'acheter pour la première fois
RépondreSupprimer@ LCDM :
RépondreSupprimerLe Canard fait le boulot, c'est sûr. Mais dans une démocratie normale, dans un État de droit normal, la plupart des ministres fautifs seraient débarqués illico... C'est ça qui inquiète et qui fout les jetons même !
@ Orange Sanguine :
Côté résumé, Guillon a fait pas mal non plus :
http://www.dailymotion.com/video/xdrf7j_le-gouvernement-et-les-bleus-meme-c_fun
(...)
RépondreSupprimerMais alors que François Fillon a «pris connaissance des premiers éléments d'analyse sur les achats de cigares par le cabinet» de Christian Blanc, il a tout de même demandé à son secrétaire d'Etat de rembourser l'intégralité des dépenses. Matignon précise tout de même que «cette décision vaut sans préjudice des suites de l'enquête administrative qui sera conduite pour préciser la responsabilité de l'ancien chef de cabinet de M. Blanc». Lequel dément avec aplomb toutes les accusations dont il fait l'objet. Il assure avoir effectué un inventaire des cigares achetés pour Blanc avec le chef intendant du ministère, qui «montre que le ministre consommait trois cigares par jour»… «Mille cigares ont été achetés », explique-t-il : «Chaque cigare coûte 12 euros, le calcul est simple». Sûr de ses sources, il a décidé de porter plainte pour diffamation contre son ancien employeur.
Quelque soit l'issue de l'enquête en cours, Christian Blanc risque d'être le grand perdant de cette «guerre des cigares». Depuis le début de la polémique, le secrétaire d'Etat issu du Nouveau Centre bénéficie d'un soutien très limité de la part de ses collègues de l'UMP. Réagissant jeudi dernier suite aux révélations du Canard Enchaîné, Xavier Bertrand avait jugé «choquants» les 12.000 euros dépensés pour des cigares. Quant à la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, elle s'était contentée de conseiller à son collègue du gouvernement «d'arrêter de fumer», appelant à une «obligation d'exemplarité». Selon Le Journal du Dimanche , Nicolas Sarkozy s'est même montré très agacé par l'affaire des cigares de Christian Blanc. «Pour l'instant je m'occupe des retraites et je ne veux pas polluer le débat avec toutes ces histoires. Le moment venu, je m'en souviendrai», aurait déclaré en substance le chef de l'État à plusieurs de ses visiteurs.
A l'aube du remaniement ministériel qui se profile, l'avenir de Christian Blanc au gouvernement semble bel et bien menacé. A tel point que le secrétaire d'Etat prépare déjà sa sortie. Mardi, il indiquait qu'il allait encore rester «un certain temps», pour «mettre en place le débat public» sur le Grand Paris mais qu'«à l'automne», sa mission «cessera d'être».
Le problème est que ces révélations ne sont que le haut de l’iceberg.
RépondreSupprimerCeux-là se sont faits attrapés par la patrouille la main dans le sac. Mais c’est une minorité de révélations qui cache des pratiques généralisées, depuis longtemps instaurées au sein de la république.
Eric Woerth se sers de ses relations pour faire embaucher sa femme. Il la fait embaucher par Bettancourt pour gérer sa fortune. Il offre donc la légion d’honneur au patron de sa femme pour le remercier de fermer les yeux sur cet emploi de complaisance…
C’est couramment pratiqué et depuis toujours... Cela s'appelle les réseaux influences.
Mme Bettancour, elle, ne rend pas un service par pure charité. En embauchant Mme Woerth. Elle la lie à son activité de défiscalisation et se protège donc politiquement par la même occasion. Cela s’appelle assurer ses arrières.
Eric Woerth apprenant que Mme Bettancourt fraude ne peut donc que garder le silence, ou alors le scandale rejaillit sur lui aussi à travers sa femme.
Une parfaite leçon de stratégie politico-financière comme il y en a des milliers d’autres. Du standard….