lundi 15 novembre 2010

Cumul de mandats & conflit d'intérêt : connaissez-vous Philippe Richert ?

Mise à jour du lendemain :
Philippe RICHERT confirme dans les Dernières Nouvelles d'Alsace de ce matin qu'il cumulera les fonctions de :
— président du Conseil régional d'Alsace et de
— ministre chargé des collectivité territoriales.
Lire son interview au commentaire n°1.

Philippe Richert
vient d'être nommé ministre chargé des collectivités territoriales dans le gouvernement dit Fillon III. Jusqu'ici, Philippe Richert n'était que sénateur du Bas-Rhin à mi-temps et président du Conseil régional d'Alsace à mi-temps.

Nommé ministre, Philippe Richert abandonnera nécessairement son mandat de sénateur. Mais lâchera-t-il son mandat de président du Conseil régional d'Alsace ? Rien ne l'y oblige. Je l'ai interrogé hier soir sur son mur Facebook mais sa réponse tarde un peu. Suspense... Ministre des collectivités territoriales et Président d'un conseil régional... Les risques de conflit d'intérêt sont soulignés par les militants de l'UMP eux-même.

Dans le même registre, on sait déjà qu'Alain Juppé a choisi de rester maire de Bordeaux à mi-temps, en même temps que ministre de la Défense ... à mi-temps, donc.

En Alsace, si Philippe Richert, ministre décidait de démissionner de la présidence du Conseil régional, il est vraisemblable que son 1er vice-président André Reichardt prendrait sa place. Mais ce dernier est aussi celui qui devrait le remplacer... au Sénat ! Mise à jour : info confirmée par les DNA ce soir. Ah, le joli jeu des chaises musicales dans la démocratie représentative ;-)

Dans cette hypothèse, André Reichardt décrocherait le pompon du cumulard toute catégorie puisqu'il deviendrait à la fois :

1 commentaire:

  1. Philippe Richert s'est expliqué dans les DNA d'hier sur le cumul entre sa nouvelle fonction de ministre des collectivités territoriales et la présidence de la Région Alsace, enlevée de haute lutte en mars et qu'il entend bien conserver. Trois autres questions au nouveau ministre.

    Il n'y a presque plus de centristes dans le nouveau gouvernement. Avez-vous l'impression de faire partie d'une "équipe de campagne électorale UMP" selon l'expression de Hervé Morin ?

    Philippe Richert : Je fais moi-même partie de l'UMP, mais je reste un centriste invétéré. Je suis en charge d'un domaine emblématique pour les centristes, les collectivités territoriales, c'est-à-dire tout ce qui concerne la décentralisation à laquelle la famille centriste s'est toujours intéressée, considérant qu'il fallait gérer au plus près des citoyens. Par ailleurs, j'interviens depuis dimanche soir dans les médias et personne, à Paris, ne m'a dit ce que je devais dire ou comment orienter mes réactions.

    Continuerez-vous, comme ces dernières semaines, à aller aux réunions de Jean-Louis Borloo qui entend, plus que jamais, fédérer les centres ?

    - Je n'ai pas été invité à la réunion organisée par Jean-Louis Borloo hier soir (à l'Assemblée nationale). Je le répète, je reste centriste, mais je ne suis pas sûr que Borloo soit le mieux placé pour fédérer les centres.

    Allez-vous réorganiser la gouvernance du conseil régional, pour vous décharger en partie ?

    - Je déjeune (ce lundi midi) avec les élus de la majorité. Je vais leur demander de monter un peu plus au créneau. Mes vice-présidents sont d'une très grande efficacité et j'ai une très bonne équipe. Je continue à dire que c'est une dream team. Il est important de ne pas considérer que dans une collectivité tout doive être fait par le président. Le fait d'être le ministre en charge des collectivités entraîne plutôt une synergie avec la présidence du conseil régional. Je n'ai aucune inquiétude sur la capacité de gérer simultanément les deux fonctions.(voir aussi en page Région 2)

    Propos recueillis par Claude Keiflin

    _ _ _

    La passation des pouvoirs entre l'ancien secrétaire d'État aux collectivités territoriales Alain Marleix et le nouveau ministre aura lieu aujourd'hui, à 11 h 30. Dès cet après-midi, Philippe Richert défendra à l'Assemblée nationale le texte sur la réforme territoriale issu de la commission mixte paritaire, adopté de justesse au Sénat la semaine dernière. Il participera demain à son premier conseil des ministres.

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