lundi 5 juillet 2010

Deux seaux d'eau pour éteindre l'incendie ?

[cliquer sur l'image pour voir l'interview ]

Il y a quelques années en Suède, une ministre Mona Sahlin dut démissionner sur le champs pour avoir utilisé sa carte bleue de fonction pour payer... 2 tablettes de Toblerone et 1 paquet de couches-culottes.

Il y a quelques décennies en France, Charles de Gaulle mettait un point d'honneur à payer les factures d'électricité de son appartement privé à l'Élysée et son épouse Yvonne payait le poulet lorsqu'elle s'invitait à la table de l'Élysée, le dimanche.

Alors évidemment, les démissions de MM. Blanc & Joyandet n'ont que trop tardé !

Mais l'essentiel n'est pas là, hélas.

Le nœud du système sarkozyste, c'est l'Abus de pouvoir, la confusion permanente de la chose publique (Res-publica) avec les intérêts privés, l'absence délibérée (et organisée) de toute séparation des pouvoirs, l'effacement de toute déontologie de service public, en un mot : la "République" des Avocats d'Affaire érigée en système.

Dans cette situation, deux seaux d'eau suffiront-ils à éteindre l'incendie ?

PS : je le dis (et je me répète) : seule la situation de M. & Mme WOERTH me pose problème. L'intégrité morale de Mme Bettencourt, héritière de l'Oréal (voir son itw) n'est pas en cause et son problème fiscal m'indiffère.



[ cliquer sur les pages pour agrandir ]

2 commentaires:

  1. (...) On en revient au cas Woerth, qui intéresse tant les policiers. Et à sa femme, Florence, qui travaillait depuis fin 2007, sous l'autorité de Patrice de Maistre au sein de Clymène, la structure financière qui gère les actifs de l'héritière de L'Oréal. Florence Woerth a-t-elle été, à ce titre, informée des pratiques d'évasion fiscale révélées par les enregistrements clandestins ? Une question que se pose désormais ouvertement le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, à en croire un rapport évoqué par Le Monde dans son édition datée du 6 juillet.

    Claire T. n'est pas certaine de détenir la réponse. « Florence Woerth était au courant des placements, pas forcément des fraudes fiscales. Et pour cause : elle n'était pas souvent là. Elle prenait souvent de longs week-ends, se rendait régulièrement en Suisse où elle disait avoir une propriété. En fait, il apparaissait évident qu'elle avait été uniquement placée là parce que son mari était ministre du budget. Patrice de Maistre ne s'en cachait pas d'ailleurs, mais il a vite regretté son choix, il n'était pas content d'elle. » En bonne comptable, Claire T. se souvient que l'épouse de l'actuel ministre du travail « avait un bon salaire : environ 13.000 euros par mois, plus une prime de fin d'année de l'ordre de 50.000 euros ».

    Claire T. confirme par ailleurs que Liliane Bettencourt a bien bénéficié en 2008 d'un remboursement de 30 millions d'euros de l'Etat français au titre du bouclier fiscal, mais aussi, autre révélation de Mediapart, que la milliardaire « n'a jamais eu à subir le moindre contrôle fiscal depuis au moins 1995. Je n'ai jamais vu le moindre inspecteur des impôts, je peux le certifier. Ça, on peut dire que nous étions tranquille par rapport au fisc ! Je me souviens même, un jour de 2008, avoir téléphoné, paniquée, à la personne des impôts qui s'occupait de Mme Bettencourt. En arrêt maladie, j'avais oublié d'envoyer la déclaration d'impôt sur le revenu, je n'avais envoyé que l'ISF... C'était une grosse bévue. J'avais peur que l'on nous sanctionne d'une lourde amende. Logiquement, on aurait dû nous infliger une pénalité de 10%, soit environ 4 millions d'euros. Mais mon interlocuteur a rigolé, il m'a dit de ne pas m'en faire, que Liliane ne subirait aucune pénalité, ce qui a été le cas ».

    Partie en mauvais termes avec ses employeurs, qui lui reprochaient – comme au majordome, qui a du coup décidé de placer un dictaphone espion dans la maison – d'avoir « mal » témoigné devant la police dans le cadre de la plainte pour « abus de faiblesse » déposée par la fille de la milliardaire, Claire T. n'en veut pourtant pas à Liliane Bettencourt. Elle se dit au contraire « choquée qu'elle soit tombée sous la coupe de personnes qui ne pensent qu'à la dépouiller de ses biens ».

    Ainsi, s'agissant de la fameuse île d'Arros, aux Seychelles, dont elle n'ignore aucun secret, la comptable assure que « c'est bien François-Marie Banier, via une fondation, qui en est l'ayant droit ». Prise dans un ouragan politique dont elle ne soupçonne manifestement pas la portée, Claire T., sur les conseils de son avocat, va sans doute se « mettre au vert », le temps que la tempête se calme. Il lui faudra à l'évidence être patiente.

    RépondreSupprimer
  2. Salut Pierre,

    Ces histoires de magouilles et de gros sous finissent par me faire doucement rigoler...Cà me rapelle ma boite mais en rajoutant des zéros aux chiffres. "La démocratie et d'abord une exigence envers soi-même", de façon plus générale, la plupart des humains exigent des autres des valeurs qu'ils ne parviennent pas à s'appliquer à eux même. J'aurai un tas d'exemples dans ma boite...mais je m'arrêterai là : Ce sera peut-être à nous de prouver un jour que nous valons mieux qu'eux !

    Salutations démocrates, MANGIN Frédéric

    RépondreSupprimer