Sur France Culture ce matin, le Rendez-vous des politiques s'intéresse à la campagne alsacienne pour les élections régionales, avec 3 invités seulement – sur 11 candidats – :
- Philippe Richert UMP
- Jacques Bigot PS
- Jacques Fernique EE - Les Verts
- 140.210 suffrages pour Majorité présidentielle - Majorité alsacienne
- 80.092 suffrages pour le PS allié aux Verts
Ainsi va le débat démocratique sur les ondes du service public de la radio-diffusion...
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Quelques commentaires sur cette petite discussion entre les éternels prétendants à l'alternance bipolaire :
Pas un mot du délitement du tissu industriel alsacien, alors que le chômage augmente en Alsace deux fois plus vite qu'en moyenne nationale... Le gisement d'emplois dans le secteur (énergétique) de l'isolation des bâtiments est à peine évoqué par Jacques Fernique – même si le nombre d'emplois par million d'euros de CA me semble nettement surestimé.
J'invite donc les auditeurs de France Culture à consulter les propositions d'Alsace démocrate et en particulier pour les TPE, PME & PMI aux emplois non délocalisables ou sur les efforts nécessaires en matière d'innovation et de recherche en investissant dans des secteurs d'avenir écologiques, du véhicule du futur à la filière bois pour la construction en passant par la diversification énergétique : géothermie, méthanisation, etc. Voilà du concret pour l'avenir industriel de l'Alsace, totalement éludé dans le débat de ce matin !
Au fil des débats, je suis de plus en plus surpris par les propos de Philippe Richert concernant l'innovation... Lors d'un récent débat sur France 3 Alsace, le 21 février, il affirmait que 15.000 + 10.000 + 5.000 emplois étaient "en attente" (sic) dans les "clusters" (resic) ! C'est bien mal connaître les process d'innovation que d'affirmer (en technocrate) que les emplois seraient "en attente" dans les secteurs d'avenir... Les CRITT alsaciens, cités par Ph. Richert, rendent sans doute des services fort estimables aux PME et PMI alsaciennes mais ce n'est pas sur eux que la Région doit s'appuyer pour redynamiser le tissu industriel alsacien !
La Région a besoin d'un véritable bras armé financier pour investir dans des secteurs industriels d'avenir. Une banque d'investissement régionale pour le développement durable serait à la hauteur de cet enjeu.
Sur les Pôles de compétitivité, je partage l'avis exprimé en filigrane par Jacques Bigot sur la nécessité d'élargir leur vocation initiale – Véhicules du futur >> Mobilités par ex. et j'irais même jusqu'à plaider (cf. mon amendement non adopté lors de l'élaboration du programme Alsace démocrate) pour des coopérations inter-régionales afin de donner une visibilité mondiale aux Pôle de compétitivité alsaciens, en favorisant les synergies avec d'autres Pôles de compétitivités nationaux, suisses ou allemands (ou leurs équivalents) travaillant sur des thématiques voisines, et parfois très semblables...
Au passage, ne faudrait-il pas rationaliser l'organisation des structures dites "d'accompagnement" (CRITT, CEEI, ARI, etc) pour être plus économe des deniers publics et surtout pour en simplifier l'accès par les entreprises ?
Sur les aéroports alsaciens enfin, et sur celui de Strasbourg en particulier, on a assisté, perplexe, à une longue polémique, totalement stérile puisqu'il semble bien que les uns et les autres soient à peu près d'accord sur les remèdes, à savoir améliorer les liaisons entre les aéroports alsaciens : Strasbourg, Bâle - Mulhouse. On se demande bien ce qui, au delà de la polémique, empêche la Région et la Communauté urbaine (présidée par Jacques Bigot) de passer de la parole aux actes...
Sur ce point, Alsace démocrate va même jusqu'à préférer les liaisons exclusivement ferroviaires pour connecter tous les aéroports du Rhin supérieur, y compris de l'autre côté du Rhin...
Et pour finir, sur la vocation européenne de l'Alsace (Conseil de l'Europe, Parlement européen) il a été rappelé que les dirigeants d'Europe Écologie sont loin d'être de fervents défenseurs du siège du Parlement européen à Strasbourg, Daniel Cohn-Bendit allant jusqu'à défendre le siège du Parlement à Bruxelles.
Peut-être de quoi faire réfléchir celles et ceux qui se donnent corps & âme à Europe Écologie Alsace, parfois en parfait(e)s opportunistes – et j'en connais quelques-un(e)s...
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