vendredi 20 août 2010

Europe Écologie en direct de Nantes : ancrage à gauche, négos avec le PS mais NON à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes... Comprenne qui pourra !

Puisque désormais, la communication médiatique tient lieu d'argument politique, je ne résiste pas à vous livrer, à mon retour de vacances, cette formidable photo prise ce matin sur le site du futur aéroport (contesté) de Notre-Dame-des-Landes.

Tous en chœur, tout le staff d'Europe Écologie, Yannick Jadot, José Bové, Cécile Duflot, Eva Joly & last but not least* Daniel Cohn-Bendit ont planté un arbre sur le site de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes pour s'opposer, symboliquement donc à la construction dudit aéroport ardemment défendu par le maire de Nantes, socialiste & "de gauche" donc... J-Marc Ayrault.

No comment.

Ancrage à gauche,
... anti-capitalisme,
... décroissance économique,
... malthusianisme démographique à la mode Cochet,
et Tutti Quanti... Quelle belle Auberge espagnole !

* : il me semble reconnaître à l'arrière-plan notre ami François de Rugy

13 commentaires:

  1. Le président du Modem, François Bayrou, en visite lundi dans la région nantaise pour soutenir ses candidats aux régionales, s'est montré hostile à la réalisation du nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44) soutenu par le PS et l'UMP qui, selon lui, va "contre la logique des temps".

    Conçu pour offrir une meilleure désserte aérienne aux habitants de la Bretagne et des régions limitrophes, l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes "va coûter peut-être 1 milliard et demi, 2 milliards en un temps où il n'y a plus d'argent public disponible", a indiqué François Bayrou. "Tout le monde sait que les voyages aériens de courte distance vont de plus en plus être remplacés par du ferroviaire et des lignes à grande vitesse. Ca va donc contre la logique des temps", a-t-il poursuivi.

    "Pas dans le sens du développement durable"

    Selon lui, "la seule raison" à la construction de cet aéroport reconnu d'utilité publique en 2008 pour remplacer celui de Nantes-Atlantique, "c'est prendre les 300 ha (...) pour faire de l'urbanisation et de la promotion immobilière". "Cela va aussi contre la logique des temps car on n'a pas besoin de concentration dans les métropoles", a souligné le président du Modem. François Bayrou qui a signé l'appel de "l'association des élus qui doutent de l'intérêt du projet", regrette également que le projet n'aille "pas dans le sens d'un développement durable".

    Il décrit le futur site comme "une région de bocage entièrement préservé à une demi-heure de Nantes". "1.650 hectares seront livrés aux bulldozers et bétonneuses", dit-il, regrettant la destruction d'un "trésor inestimable aux portes d'une métropole" alors que "tout le monde sait qu'il y a l'équivalent de la surface d'un département français en terres agricoles qui disparaît tous les 10 ans".

    Reconnu compatible avec le Grenelle de l'environnement, le nouvel aéroport est soutenu localement par le PS mais combattu par d'autres formations politiques comme Europe écologie et le Modem.

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  2. L'aéroport existant doit-il être condamné ? La question sera posée mardi lors d'une réunion publique à Arthon-en-Retz.

    (...) Lire la suite.

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  3. Si l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a désormais la bénédiction de l’Etat, il n’a pas encore trouvé comment changer les paroles en or. Ministère, région, département, ville, tous devront mettre la main à la poche. Mais sur les chiffres, ça navigue à vue.

    C’est ce qu’on appelle un boulot durable : Vinci vient de décrocher un contrat d’un demi-siècle. Pendant cinquante-cinq ans, le groupe de BTP va construire et gérer le nouvel aéroport du Grand Ouest, à Notre-Dame-des-Landes (NDL), 30 km au nord de Nantes. Jean-Louis Borloo l’a annoncé le 30 juillet, (...)

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  4. Le MoDem contre Notre-Dame-des-Landes ?

    Régionales: Laurent Gérault, chef de file du Mouvement Démocrate à Angers et dans le Maine-et-Loire se prononce contre le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

    Samedi 5 septembre, dans une interview parue dans l’édition Maine-et-Loire du journal Ouest France , Laurent Gérault, actuel président départemental du Mouvement Démocrate et conseiller municipal à Angers, conteste l’intérêt du nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, lui préférant des projets de développement ferroviaire pour désenclaver les villes moyennes de la région, peu ou mal déservies par le train. Il cite notamment Segré, Baugé…

    Si cette hypothèse est confirmée, cela signifie que le MoDem proposerait une alternative au projet d’aéroport de “remplacement” de Nantes-Atlantique, cher à Jean-Marc Ayrault. Cela serait un élément clé de différentiation avec la gauche comme la droite qui toutes deux défendent cette option depuis des décennies sans vouloir admettre qu’elle n’est aujourd’hui plus d’actualité, en droite ligne avec la courage position de Benoît Blineau, candidat à la mairie de Nantes lors des dernières municipales.

    A la place de ce projet pharaonique (ie: “fermer” sans vraiment fermer Nantes Atlantique pour ouvrir un gigantesque aéroport à 25 km au nord-ouest de Nantes), on pourrait, pour le même prix (3 milliards d’euros environ, excusez du peu !):

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  5. C'est effectivement à n'y rien comprendre. Les actes sont biens loin des discours et des promesses de faire de la politique autrement. Mes derniers billets traite du sujet Europe Ecologie à l'épreuve du pouvoir en Pays de la Loire, le PS reste le maitre.

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  6. Cohn-Bendit, l’avocat du capitalisme vert

    L’homme appartient à la caste de ceux qui entrent dans l’Histoire de leur vivant. Il parle, dit-on, avec ses tripes, pique des colères noires devant les caméras, gesticule tel un éternel adolescent. En vérité, le nom de Cohn-Bendit représente aujourd’hui une telle disjonction entre le signe et le sens qu’il était devenu urgent de publier cet ouvrage.

    « Dany le Rouge » a toujours été plus libéral que libertaire. Il est le meilleur avocat du capitalisme vert, l’homme dont le système a besoin pour imposer ses fausses solutions à la crise. Entré chez les Verts par opportunisme, sa course politique le rapproche peu à peu de la droite décomplexée. Chantre de la mondialisation, enfant chéri des médias, il allie superficialité et supercherie au bénéfice de son hypernarcissisme.

    Voici une biographie pamphlétaire qui laisse de côté les affres de l’homme pour s’attaquer avec précision à la « pensée DCB » et aux contradictions politiques de ce « fou du roi ». L’enjeu, c’est une écologie qui ne soit pas qu’un programme de relance capitaliste.

    Paul Ariès est politologue, directeur du journal d’analyse politique Le Sarkophage, rédacteur au mensuel La Décroissance, collaborateur à Politis. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres.
    Florence Leray est philosophe, journaliste et réalisatrice de documentaires.

    Cohn-Bendit, l’imposture
    Ariès Paul, Leray Florence
    MaxMilo Editions

    Voir aussi Le vrai visage de Daniel Cohn-Bendit

    Sur le même sujet :

    * La révolution par la gratuité
    * Le ministère de l’impossible
    * Hulot et Allègre, même combat!
    * Leur écologie et la nôtre
    * Le techno-capitalisme face au réchauffement climatique

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  7. @ atlantic : coucou d'Alsace :)

    Merci pour votre lien vers vos derniers billets.
    On se retrouve à l'Université de rentrée ?

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  8. Article paru sur lemonde.fr le 20 août 2010

    La question des négociations avec le PS est un des thèmes des journées d’été d’Europe Ecologie, où le camp écologiste est divisé sur la question. Le député socialiste Pierre Moscovici, présent vendredi 20 août à Nantes pour un débat, estime que le programme est aussi important que les « simples accords d’appareil ».

    Certains écolos comme Yannick Jadot espèrent discuter rapidement avec le PS de répartition de circonscriptions aux législatives, sans conclure d’accord sur le programme. Etes-vous prêt ?

    Les deux choses sont liées. Il faut se mettre d’accord sur le contenu et la plate-forme de convergence est large. Le but : fonder une base de gouvernement alternatif durable. Rien n’empêche de discuter de circonscriptions, d’un groupe parlementaire. Mais il faut travailler sur les deux plans, dans une volonté d’unité. Et le PS est sorti du vieil hégémonisme vis-à-vis de ses partenaires. Voyez l’exemple de Rambouillet, où le PS, dans une circonscription symbolique, a soutenu la candidate écolo au premier tour aux législatives.

    On ne peut discuter des circonscriptions sans discuter programme commun ?

    Non. Il ne s’agit pas de gommer nos différences de fond. Mais nous ne pouvons laisser des flous de programmes ou nous reposer sur de simples accords d’appareil. Il faut bâtir une alternative à Sarkozy, avec un fonctionnement commun qui soit différent de celui de l’ancienne gauche plurielle.

    Quelle différence peut-il y avoir par rapport à la gauche plurielle ?

    Il faut que les partenaires de la formation aient leur liberté. Et que la base de programme soit plus puissante et poussée, plus approfondie. Si on laisse des points de flou, il y a des frustrations, cela crée des discordances dans le gouvernement. C’etait le cas à la fin du gouvernement Jospin. La pluralité s’est mue en cacophonie et il y a eu à la fin le 21 avril 2002, un drame.

    Quels sont les thèmes sur lesquels PS et écologistes divergent ?

    D’abord, il faut parler de la convergence, qui est solide. Le socialisme écologique. Le PS a fait sa conversion écologique, même s’il existe des nuances par rapport à l’écologie défendue par les Verts et Europe Ecologie. Nous sommes pour la production et la consommation, et le maniement de l’outil fiscal pour orienter l’économie. On peut aussi citer la construction européenne et l’attachement aux libertés, contre le tout-sécuritaire.

    Et les divergences ?

    Sur la croissance. Nous ne sommes pas pour la décroissance. Il existe également des désaccords sur les transports ou l’énergie. Mais le sentiment, c’est que sur l’essentiel, nous pouvons nous rassembler. Nous ne sommes pas là pour nous pacser, pour faire un parti unique. Mais nous avons une responsabilité commune de ne pas donner un nouveau bail à Sarkozy.

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  9. Heu, tu n'es plus sur Ré ?
    CL qui devait être des leurs;.. trouve qu'ils sont trop à gauche, une bonne façon de diviser un groupe de plus où elle met les pieds (après GE et le MoDem) car l'argument ne vaut rien au présent, on sait depuis longtemps qu'ils sont à gauche et même extrème gauche.

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  10. Hello Dany, bien rentré de Ré, et bien regonflé, il y a qq jours déjà :)
    Curieux cette façon de classifier "trop à gauche" ou trop à droite, par ceux-là même qui prétendent, à juste titre que le clivage droite-gauche est dépassé. Ça vaut pour Corinne et pour tant d'autres...

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  11. Très juste Pierre :-)

    La question n'est pas trop à gauche ou trop à droite mais on est écologistes ou on ne l'est pas.

    Ou on est indépendant ou on ne l'est pas.

    En l'occurrence, Europe Ecologie par son chef de file (que certains le veuillent ou pas) à savoir Dany CB souhaiterait l'indépendance des Écologistes mais les Verts savent ceux qu'ils laissent le cas échéant, bien que tordus (le PS) mais ne savent pas ceux qu'ils trouvent, à priori un magma d'écologistes venant de TOUT bord alors qu'eux sont issus de la gauche de la gauche. Les Verts sont dans le clivage. Difficile pour eux de gommer ce qui les a conditionnés depuis si longtemps.

    Pour l'instant, les Verts sont majoritaires... forcément puisqu'automatiquement les Verts sont devenus EE mais, le pari est qu'EE s'ouvre et devienne en effet assez "heteroclyte" pour transcender le clivage gauche/droite.

    Pour cela, l'adhésion à EE NE DOIT PAS ÊTRE CONTRÔLÉE par les Verts sinon le portier comme je l'ai dit en public à une assemblée d'EE à Paris risque de jouer les videurs et je ne vous fait pas un dessin concernant le sort de ceux issus du Modem :-)

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  12. @ 1cognita :

    Tu connais mon point de vue sur "l'indépendance" à la sauce EE...

    Les verts sont un problème mineur car à eux seuls, ils ne représentent pas grand chose finalement.

    Le problème, THE problem, c'est la stratégie électorale voulue par Daniel Cohn-Bendit : accord d'appareils entre le PS et EE ! Tant que EE refusera d'aller défendre son projet dans toutes les circonscriptions, face au PS et à l'UMP, il n'y aura pas d'indépendance.

    Donc : sans moi.

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