mercredi 25 novembre 2009

Trois attentes d'un démocrate sur Copenhague - FB dans la 'soute' d'EE...

Intervenant au Forum d'Europe Écologie sur Copenhague, Michel Rocard et François Bayrou ont assez bien exprimé mes attentes de démocrate face à Copenhague, peut-être mieux que Daniel Cohn-Bendit lui-même... En résumé :

PREMIÈREMENT — Il faut fixer les objectifs de réduction de CO2 par tête d'habitant plutôt qu'en pourcentage, pour ne pas créer de graves injustices entre les pays développés et les pays en voie de développement. Un Chinois ou un Mexicain émet aujourd'hui 3 fois moins de CO2 qu'un Européen ou 5 fois moins qu'Américain du Nord ; un Indien 10 fois moins qu'un Européen ou 20 fois moins qu'un Américain, un Africain 100 voire 200 fois moins...

Les objectifs de réduction de CO2 ne peuvent en aucun cas contraindre le développement des pays émergents. C'est une question éthique avant d'être une question politique. Comme démocrate et comme démocrate humaniste, nous devons refuser les objectifs de réduction en pourcentage pour fixer des quotas par tête d'habitant, quelque soit le pays - voir billet du 29 septembre. Mais accepter cette idée est un défi gigantesque pour les pays riches ! Il faudra bien y arriver pourtant.

DEUXIÈMEMENT — Les objectifs de Copenhague doivent être clairs si l'on veut aboutir à un accord. Il s'agit de réduire les gaz à effet de serre et de rien d'autre ! Michel Rocard a parfaitement exprimé ce point de vue, en fin négociateur qu'il fut... Rien ne serait pire que de vouloir "refaire le Monde à Copenhague" en voulant mettre sur la table les problèmes de corruption, le problème de l'eau, de la faim dans le monde, etc. Europe Écologie et François Bayrou ont semblé réservés sur ce principe de négociation énoncé par Rocard.

J'ajoute qu'à mon sens, il faudrait évacuer la question controversée du réchauffement climatique. Réduire la pollution de l'ère industrielle est un objectif en tant que tel. Améliorer la qualité de l'air de nos centres-villes et réduire les perturbations climatiques locales dans le ciel des mégapoles est un objectif de santé publique (CO2, microparticules, ozone) avant d'être le moyen de lutter contre un hypothétique réchauffement... Alors laissons-là l'urgence climatique (controversée) pour nous intéresser plus directement à l'air pur qu'on aimerait bien respirer tous les jours. La réduction de CO2 doit devenir un objectif en soi, comme pour toutes les autres formes de pollution. Nous devons protéger notre atmosphère aussi bien que nos sols et notre environnement.

TROISIÈMEMENT — Le CO2 émis par les aéronefs reste le grand absent de cette négociation. Le sujet serait-il carrément tabou ? En raison d'accords internationaux sur l'aviation civile, le kérosène est totalement exonéré de toute taxation sur le carbone – TIPP ou 'taxe carbone', c'est pareil au bout du compte, j'y reviendrai dans un prochain billet. Ne serait-il pas temps de soumettre le carburant des avions aux mêmes taxes que les carburants des moteurs terrestres, afin de donner au transport aérien son véritable prix ?

Seul un accord international permettrait d'effacer cette aberration qui subventionne le transport aérien au détriment des autres moyens de transport... Un seul aller-retour Paris-New York produit plus de CO2 par passager qu'une voiture familiale pendant un an... Est-il bien juste de rajouter une "taxe carbone" à la TIPP sur l'essence (plus de la moitié du prix de l'essence !) alors que le kérosène échappe scandaleusement à toute forme de taxation ?





Retrouver ici l'intégralité du Forum Copenhague organisé par Europe Écologie le 21 novembre 2009 à l'Assemblée nationale.

lundi 23 novembre 2009

23 novembre 1944, libération de Strasbourg : qui était Leclerc de Hauteclocque ?

Tous les cinq ans, Strasbourg commémore l'entrée de la 2ème Division blindée du général Leclerc, à Strasbourg le 23 novembre 1944.

Leclerc est un pseudonyme. L'officier picard s'appelle Philippe de Hauteclocque. Le 22 juillet 1940, il rejoint De Gaulle à Londres, prend le pseudonyme de Leclerc et part pour l'Afrique avec le grade de commandant, dans le but de rallier le Cameroun et l'Afrique équatoriale à la France libre.

Arrivé au Cameroun, le commandant Leclerc usurpe le grade de colonel pour se placer au dessus d'un lieutenant-colonel en poste. Peu après, De Gaulle le confirmera dans ce grade, sans passer par le grade de lieutenant-colonel.

Le 21 mars 1941, Serment de Koufra (en Lybie), le colonel Philippe Leclerc fait promettre à ses hommes :

Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg »

La 2ème DB débarque en Normandie, à Utah Beach en juillet 1944, devenue partie intégrante de la 3e armée américaine du général Patton. À la 2ème DB revient l'honneur de libérer Paris, les 24 & 25 août 1944.

Le 23 novembre 1944 vers 9h45, la 2ème DB entre dans Strasbourg par la Porte de Pierre. « Tissu est dans iode » sera la phrase codée pour signaler la réussite de la prise de la capitale alsacienne. Extrait d'archives du documentaire de Dominique Forget (2 minutes), issues des archives nationales des États-Unis The National Archives :




Ce soir, un Conseil municipal exceptionnel commémorera l'événement, en présence du maire de Périgueux et du président des Anciens de la 2ème DB - retransmission en direct, ici -.

Demain, de 17h30 à 19h, un film documentaire de Dominique Forget retraçant le périple de la 2ème DB de Koufra à Strasbourg, sera projeté place Kléber (extrait ci-dessus), suivi le lendemain dimanche de la reconstitution historique d'une célèbre photo de Jeep et d'un apéritif sur le parvis de la cathédrale.

lundi 16 novembre 2009

Copenhague : oui au débat démocratique !

L'urgence climatique est-elle soluble dans la démocratie ? Sous ce titre un brin provocant, j'ai signalé il y a quelques jours, ici même, une conférence de Vincent Courtillot, géophysicien et directeur de l'Institut de physique du Globe, aux Journées scientifiques de l'Université de Nantes.

À quelques jours du sommet de Copenhague, il importe de ne pas laisser aux experts (et aux lobbystes) le soin de penser et décider à notre place. C'est le débat démocratique qui doit éclairer les décisions politiques, et non les rapports d'experts.

Merci à Vincent Courtillot pour son effort de pédagogie et de vulgarisation — je suis en pleine lecture de son Nouveau voyage au centre de la Terre, passionnant, j'y reviendrai —.

Ce week-end sur Public-Sénat, Bibliothèque Médicis nous a offert une nouvelle occasion de débat sur la question complexe et controversée du réchauffement climatique. Avec Claude ALLÈGRE, ancien ministre de l'éducation nationale, Vincent COURTILLOT, professeur de géophysique, Jean JOUZEL, climatologue, directeur de recherche à l'institut Simon Laplace, Frédéric DENHEZ, journaliste scientifique, Jean-Pierre FLEURY, producteur, réalisateur, Fabrice LARDREAU, écrivain (60 minutes).



Et samedi 21 novembre à l'Assemblée nationale, à l'initiative d'Europe Écologie, de nombreux responsables associatifs, politiques feront le point sur la question, à 3 semaines de l'ouverture du sommet de Copenhague. Parmi eux : Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot, Michel Rocard, François Bayrou...

[ cliquer pour agrandir ]

jeudi 12 novembre 2009

Choisissez le futur Président du Conseil européen

Les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne désigneront, pour la première fois, le 19 novembre prochain le 1er Président "stable" du Conseil européen – voir un précédent billet sur l'alerte du Mouvement européen à ce sujet –.

Devant l'intérêt suscité par cette nomination, la Fondation Robert Schuman nous donne la possibilité de voter entre les personnalités dont les noms sont avancés pour ce poste, persuadée que notre opinion comptera...

Reste à savoir si la nouvelle Présidence "stable" du Conseil européen – 2 ans ½ selon le Traité de Lisbonne – ne risque pas de faire de l'ombre à la diversité politique, culturelle & linguistique au sein des instances de l'Union... L'avenir nous le dira.

Dernière minute :
Simone Veil déclare soutenir Vaira Vika-Freiberga
Lire aussi le vibrant plaidoyer de Jean-Dominique Giuliani

dimanche 8 novembre 2009

L'urgence climatique est-elle soluble dans la démocratie ? Conférence de Vincent Courtillot, de l'Institut de physique du globe

Dans un mois débutera le sommet des Nations-Unies sur le climat, à Copenhague.

Depuis la déclaration de Rio en 1992 et le protocole de Kyoto en 1997, le réchauffement climatique est perçu comme un risque majeur pour les habitants de la planète. Les gaz à effet de serre d'origine anthropique sont désignés comme étant les principaux responsables du changement climatique.

Alors que le GIEC – Groupe d'experts international sur l'évolution du climat – éclaire à lui seul les décisions politiques internationales pour réduire les gaz à effet de serre, quelques voix se font entendre pour remettre en cause certaines observations, interprétations ou conclusions scientifiques des seuls climatologues.

À la suite de Claude Allègre, plusieurs géologues, planétologues, apportent quelques éléments très intéressants au débat. Des voix libres, indépendantes, courageuses, qui ne manquent pas de nous interroger sur la place de l'expertise scientifique dans les politiques publiques et les décisions démocratiques.

Pour l'illustrer, j'ai choisi ces deux vidéos :
  • un clip de communication 'sympa' sur l'urgence climatique
  • une conférence de Vincent Courtillot, membre de l'Académie des sciences, géologue, directeur de l'Institut de physique du globe, qui apporte de sérieuses nuances sur la réalité du réchauffement climatique, explique ses réserves sur les causes réelles de ce réchauffement et souligne la nécessité pour les politiques d'avoir des éclairages scientifiques pluridisciplinaires sur des questions aussi importantes.



Si vidéo hachée, on peut la télécharger ici.
Transition sans commentaire...

samedi 7 novembre 2009

Quel avenir pour les Eurodistricts ?

Le Forum Carolus, le Centre des études européennes de Strasbourg et leurs partenaires l'ITI-RI, Café Babel, l’association RETE - IHEE, l'association Rhin-Volga ainsi que Cantores Rhenani vous invitent :

le 12 Novembre 2009
QUEL AVENIR POUR LES EURODISTRICTS ?
Table-ronde avec :

  • M. Roland Ries, maire de Strasbourg
  • M. François Loos, ancien ministre, député du Bas-Rhin, vice-président du conseil régional d'Alsace
  • M. Marcel Alexandru, consul général de Roumanie à Strasbourg
  • M. Gilles Le Theule, directeur du CEES
  • M. Eric Maulin, directeur de l’IHEE
  • M. Henri de Grossouvre, délégué général du forum Carolus
  • et de nombreux autres intervenants.

Jeudi 12 Novembre 2009 de 14h00 à 18h30
au CEES de l'ENA, 1 rue Sainte-Marguerite à Strasbourg.

Thème du jour: « Quel avenir pour les Eurodistricts ? Rôle et avenir des Eurodistricts de l'UE : Témoignages, comparaisons et échanges de bonnes pratiques ».

La première partie sera consacrée aux Eurodistricts du Rhin Supérieur, la seconde présentera différents Eurodistricts, de l'Espagne à la Roumanie.

Cet événement est organisé à l'occasion de la sortie prochaine du livre du Forum Carolus « L'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau : la construction de l'Europe réelle ». Cet ouvrage collectif dirigé par M. Henri de Grossouvre et M. Eric Maulin aborde différentes thématiques liées à l'Eurodistrict : culture, économie, histoire et cadre juridique. Les auteurs sont des universitaires, des chefs d'entreprise, des politiques et des présidents d'associations franco-allemandes.

Réservation impérative avant le 9 novembre 09 auprès du Forum Carolus :
fiona.goerg@forum-carolus.org ou 03 88 25 70 30.

Ici, le programme prévisionnel de l'événement.

N'hésitez pas à faire suivre cette invitation à toute personne susceptible d'être intéressée.

Cordialement,
Le Forum Carolus.