mercredi 25 février 2009

Libérez les coiffes alsaciennes !

L'affaire avait fait grand bruit, quelques mois après l'élection de Roland RIES à la mairie de Strasbourg.

Les têtes alsaciennes du tandem avaient été exilées à Schweighouse-sur-Moder au grand regret des Strasbourgeois qui s'y étaient attachés.

Ces six sculptures monumentales (bustes de 3 m de large et 4 m de haut sur socle) avaient été commandées pour le centenaire du Musée alsacien sous le mandat de Fabienne Keller et Robert Grossmann. Parce que les musées, ça décoiffe !

Sitôt élue, la nouvelle municipalité PS-Verts s'était empressée de faire disparaître ces sympathiques reliques qui témoignaient un peu trop de l'audace culturelle de la municipalité UMP... Et les six têtes d'Alsaciennes furent embarquées en forêt d'Ohlungen en plein mois d'août.

Aux Dernières Nouvelles de ce matin, les six têtes d'Alsaciennes sont de retour à Strasbourg... mais pas au bon endroit... Exilées rue des Remparts, au Bastion, en Résidence d'artiste :-(

Je les aimais bien, ces coiffes alsaciennes. Alignées sur le parvis de la Cathédrale (photos) ou accueillant les voyageurs sur la Place de la Gare. Alors je signe : Libérez les statues alsaciennes !

mercredi 18 février 2009

3 milliards + 3 milliards égale ? La crise dans l'industrie automobile ...

La crise...
Catastrophe assurée ?
Fantasme médiatique ?
Prédiction auto-réalisatrice ?
Aubaine profitable ?

Ça dépend pour qui.

L'industrie automobile résume assez bien les paradoxes de la crise et mes incompréhensions à son sujet. L'État va prêter 3 milliards d'euros à Renault et 3 milliards d'euros à Peugeot Citroën PSA pour aider les constructeurs à traverser la 'crise'. Quelle crise ?

Depuis bientôt 6 mois, les médias et les politiques nous annoncent une catastrophe économique mondiale, jamais vue depuis 1929. Des prédictions aussi inquiétantes ne peuvent qu'inciter les ménages à la plus grande prudence dans leurs investissements.

Trois voitures sur quatre vendues en France sont financées à crédit. Dans cette situation, chacun reporte d'un mois sur l'autre l'achat programmé du prochain véhicule... C'est l'attentisme bien compréhensible du 'bon père de famille'. Effet réel de la crise ou effet du discours-catastrophe sur la crise annoncée ?

Il est vrai que les constructeurs français affichent déjà de mauvais résultats. Mais dans la baisse de leur chiffre d'affaires, quelle est la part des prémisces de la 'crise' et quelle est la part de l'effet bonus malus ?

Les concessionnaires savent que le Bonus Malus écologique a produit quelques effet pervers : celui d'avoir anticipé les achats et celui d'avoir réduit la valeur moyenne des achats puisque les consommateurs se sont tournés vers les voitures bénéficiant du Bonus écologique, généralement plus petites et moins chères. À volume d'achat constant, le marché a donc baissé en valeur, c'est l'effet magique du Bonus Malus et pas celui de la 'crise' !

Troisième interrogation, souvent répétée : l'inadaptation de l'offre des constructeurs aux attentes des consommateurs. Pour preuve, le succès relatif mais confirmé de Logan ou de Smart. Les automobilistes réclament de petites voitures, des voitures pas chères, des voitures sympa et rétro... La publicité nous vend des berlines d'un classicisme désolant qui nous donnent envie d'aller voir du côté des petites japonaises... La crise ? Et si les constructeurs européens marchaient tout simplement à côté de leurs pompes ?

Arrive Nicolas Sarkozy et son plan d'aide, avec trois conditions posées aux constructeurs.

Primo — Ne pas délocaliser en Europe de l'Est. Et vive l'Union européenne ! Aujourd'hui, 57% des Renault vendues en France sont fabriquées à l'étranger... Et alors ? Vaut-il mieux acheter une Renault fabriquée en Tchéquie ou une Toyota fabriquée à Valenciennes ? Comprenne qui pourra. La France serait-elle le seul pays de l'Union à devoir faire face à cette 'crise' ? Un Conseil européen extraordinaire a été convoqué par la Présidence tchèque pour éclaircir ce point dès le 1er mars.

Secundo — Mieux répartir les bénéfices sur le modèle des 3 tiers : actionnaires, salariés, investissement. Oubliant évidemment le 4ème tiers : l'impôt sur les bénéfices déjà versé à l'État. Et sur les 3 tiers restant, la part des actionnaires est déjà très proche d'un tiers en valeur. Si la part des salariés est si faible (l'intéressement) c'est parce que les bénéfices réinvestis constituent de loin, la plus grosse part du gâteau ! Ce sont bien les salaires qu'il faut négocier avant tout. L'intéressement et la participation ne peuvent permettre actuellement de rééquilibrer la balance des bénéfices en faveur du travail. Poudre aux yeux !

Tertio enfin — renforcer les efforts de recherche sur la voiture électrique. C'est un serpent de mer*... Pourquoi continuer à promouvoir cette filière de recherche et développement qui est un gouffre sans fond depuis des décennies ? Le défi technologique ne concerne pas la voiture électrique mais le stockage de l'électricité ! Alors ne serait-il pas plus constructif et plus durable, de promouvoir l'usage des moteurs électriques là où ils fonctionnent déjà parfaitement, sans nécessiter de stockage d'énergie : dans les tramways et dans les TGV ! Une relance des programmes de déplacements urbains en site propre et une relance du réseau européen à grande vitesse serait une dépense bien plus efficace et adaptée à ces temps de crise !

* : sans parler de la voiture hybride qui est une supercherie au plan écologique.

mardi 17 février 2009

Vive la crise ! Le cadeau bonux d'Éric Woerth à Jean-Pierre Jouyet

Tous les billets ne sont pas facile à pondre... Celui-ci en fait partie.

D'abord parce que Jean-Pierre Jouyet était assurément l'un des plus intéressants et des plus estimables ministres du gouvernement Fillon, qu'il a quitté récemment pour rejoindre la présidence de l'Autorité des marchés financiers.

Ensuite, parce que critiquer le niveau de salaire des hauts-fonctionnaires n'est pas ma tasse de thé. La fonction publique doit se donner les moyens d'attirer des compétences de très haut niveau et des personnalités de cette trempe.

Mais trop, c'est trop... Selon le site de Marianne, le ministre du budget Éric Woerth vient d'accorder une augmentation de 47% pour le bonus du président de l'AMF, soit une augmentation de 71.000 euros par an — ledit bonus passant de 149.000 euros à 220.000 euros par an, en plus des avantages en nature et du salaire hors échelle compris entre 4 et 7.000 euros bruts mensuels.

L'augmentation accordée par le Ministre du budget au président de l'Autorité des marchés financiers représente donc environ 1 an de salaire, d'un seul coup, rien que ça... Vive la crise ! Ahurissant. Incompréhensible. Ils sont devenus fous ou quoi ?

vendredi 13 février 2009

Quand un photographe éclaire la crise des subprimes : le prix World Press Photo 2009

Le prix du photo-journalisme World Press Photo a été attribué aujourd'hui à une photo surprenante sur la crise des subprimes, signée par Anthony Suau.

C'est une aubaine car depuis bientôt 6 mois, ce blog rôde autour d'un billet sur cette 'crise' à laquelle je ne comprends rien, ou presque. Si peu de choses, en fait. J'en saisis bien quelques bribes, comme tout le monde. Mais j'avoue être incapable de retracer l'enchainement des causes, depuis la négligence des courtiers en crédit américains jusqu'à la catastrophe économique mondiale qu'on nous promet...

La photo qui remporte aujourd'hui le prix World Press Photo est tout aussi surprenante que ladite 'crise' : un policier étasunien, shérif du comté de Cuyahoga (Cleveland, Ohio) inspecte, arme au poing, une maison vidée de ses occupants, qui ne pouvaient plus rembourser leur emprunt.



La chasse aux emprunteurs défaillants, pauvres misérables pris en tenaille entre le taux variable de leur emprunt et la chute du marché de l'immobilier... et poursuivis comme les pires criminels alors que les margoulins du système, ses pires crapules, ne sont pas encore désignés — ne le seront sans doute jamais —, protégés qu'ils sont pas les centaines de milliards de dollars octroyés aux banques... C'est la guerre !

Depuis sa première édition en 1955, World Press Photo est devenu un des plus prestigieux prix de photographie de presse. Décerné à des photographes témoignant des atteintes aux droits de l'homme, du drame des conflits armés, des catastrophes naturelles, de faits divers tragiques, des secours humanitaires aux quatre coins de la planète.

Ainsi par exemple, Chypre en 1964, le Vietnam en 1963, 1966, 1967, 1968 et 1972, l'Afrique du Sud en 1977, l'Ouganda en 1980, un volcan colombien en 1985, le sida à San Francisco en 1986, la Chine en 1989, le Kossovo en 1990, la Somalie en 1992, la Palestine et Gaza en 1993, la Rwanda en 1994, l'Angola en 1996, l'Algérie en 1997, l'Iraq en 2003, le Liban en 1976 et en 2006, le Pakistan en 2001, l'Iran en 2002, le tsunami en Inde en 2004, etc.

Et désormais donc, parmi ces fléaux planétaires, la crise des subprimes...

Promis, je vais redoubler d'efforts pour tenter d'y comprendre quelquechose, à cette crise. Et puis je reviendrai ici pour un billet qui vous expliquera tout ;-)

Une question bête en attendant — j'aime les questions bêtes : Obama nous annonce 2.200 milliards de dollars d'intervention publique pour les seuls États-Unis... Combien aurait couté le simple secours de ces misérables propriétaires surendettés, victimes des escrocs de la finance ? Secours consistant simplement à prendre en charge l'accroissement de leurs mensualités de remboursement, dû aux taux variables. Secours qui aurait permis, au passage, d'éviter d'aggraver l'effondrement du marché de l'immobilier ?

Si quelqu'un sait, les commentaires sont ouverts :-)

Interlude : Ode à la joie, version Muppet's pour hirsutes orangés

Contrepoint au billet trop sérieux sur Beethoven, Schiller et l'hymne européen : une version Muppet de L'Hymne à la joie.




Merci à 1cognita de nous l'avoir signalée :o)

mercredi 11 février 2009

Beethoven était-il plus européen que Schiller ? L'histoire d'un hymne sans paroles

Dimanche à la Mutualité, l'hymne national et l'hymne européen ont clôturé la Conférence nationale du Mouvement démocrate, juste après le discours de François Bayrou — part I, II, III et IV —.

Jamais le contraste entre La Marseillaise et l'Ode à la joie ne m'était apparu aussi clairement.

Le premier hymne, guerrier et sanguinaire, est l'héritage de la patrie et de la formation de notre État-Nation. Il fut composé par Rouget de Lisle à Strasbourg, dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 juste après la déclaration de guerre à l'Autriche. Il portait initialement le nom de Chant de guerre de l'armée du Rhin... Tout un programme. Les Fédérés de Marseille l'ayant fait connaître aux Parisiens les premiers, le Chant de guerre de l'armée du Rhin devint La Marseillaise.

Le second hymne, tiré de l'Hymne à la joie de la Neuvième symphonie de Beethoven souffre d'un curieux défaut : c'est un hymne sans paroles. Ni le Conseil de l'Europe qui l'avait adopté dès 1971, ni les traités de l'Union européenne ne font référence à l'Ode à la joie de Schiller composée en 1785, sept ans avant la Marseillaise, puis mise en musique par Beethoven en 1824.

L'Ode à la joie de Schiller est évidemment aux antipodes du chant guerrier de Rouget de Lisle, mais elle est émaillée de quelques références mythologiques ou religieuses qui en auraient amoindri la portée universelle. D'où cet hymne européen muet.

Il circule bien plusieurs versions de textes plus laïcs, plus éloignés du livret de la Neuvième symphonie, mais la greffe n'a jamais prise... Aucune de ces propositions nouvelles n'a été officiellement adoptée, ni dans les versions retenues par le Conseil de l'Europe, ni dans les symboles des Traités de l'Union européenne.

S'il fallait revenir sur le texte de l'Hymne à la joie, celui de Ludwig van Beethoven, je retiendrais pour la mettre en exergue la dernière strophe, celle du dialogue des voix solos, déchirant, juste avant la coda du final :

Alle Menschen werden Brüder
Wo dein sanfter Flügel weilt.

Le deuxième vers est tiré du texte original de Schiller.
Mais le premier vers est de la main de Beethoven lui-même.

Il remplace un autre vers de Schiller qui semblait ne pas convenir à Beethoven et qui disait : « Bettler werden Fürstenbrüder » c'est-à-dire Les mendiants seront frères avec les Princes. Le nombre de pieds et la rime sont identiques. On peut donc se demander pourquoi Beethoven a modifié ce vers de Schiller ? Avait-il déjà lui-même une vision plus universelle de ce texte ?

Alors pourquoi ne pas reprendre le texte de Beethoven, et ce texte seulement, pour l'hymne européen ? L'aile protectrice dont il est question pourrait bien être celle de l'Europe !

samedi 7 février 2009

Le spectacle du pouvoir

Billet resté à l'état de brouillon pour cause de motion en tête de gondole depuis jeudi ;-)

Où il est question aussi, de la «fin de la taxe professionnelle» annoncée pour 2010... (2ème partie)


Retour sur le Sarko-show de jeudi soir, à la télé.

Dans aucune démocratie au monde, un tel spectacle ne pourrait se produire... En Italie peut-être ? Le Président de la République convoquant trois chaînes de télévision et choisissant lui-même le nom de ses interviewers.

Ainsi va la démocratie française, malade.
Ainsi va notre monarchie élective.

En résumé, le message est simplissime : « La crise est grave, très grave, la plus grave depuis un siècle... Elle pourrait même être terrible... Alors, tremblez !
Mais vous n'avez rien à craindre, puisque je vous protège... Mon boulot n'est pas facile, vous savez... Mais soyez rassurés (!) je m'occupe de tout. »


Voilà, en gros... Ah oui, j'oubliais le clou du spectacle comme d'habitude, la cerise sur la gâteau du Sarko-show de jeudi soir : en 2010, la taxe professionnelle aura disparu ! Rien que ça. Monsieur Je-sais-tout-et-m'occupe-de-tout annonce un coût de 8 milliards d'euros chaque année... En réalité, c'est plus du triple !

Nicolas Sarkozy a compris mieux que personne que le temps médiatique prime désormais sur l'ordre institutionnel.

Le règne de l'homme providentiel en son Palais, donné en spectacle à 15 millions de téléspectateurs à 20 heures 15.

Plus personne ne sait à quoi sert un gouvernement, un parlement même ! Le gouvernement ? Une équipe de collaborateurs fidèles et dévoués. Le parlement ? Une chambre d'enregistrement docile et zêlée. Le nom de deux ministres n'est cité que pour évoquer l'investiture présidentielle pour les élections européennes !

Dans cette communication triomphante où l'affect médiatisé prend le pas sur le débat démocratique, les analyses simplistes triomphent, tout comme les diagnostics bâclés, les formules chocs en guise de solutions, totalement illusoires...

Ainsi, la « fin » de la taxe professionnelle pour 2010...

La taxe professionnelle est désormais la principale ressource des collectivités locales, des villes en particulier. 28 milliards sont collectés chaque année et destinés pour l'essentiel à l'investis-sement, par le financement de nos équipements publics.

Chacun sait, depuis plus de 20 ans, que la base et le mode de calcul de la TP sont absurdes, car ils pénalisent l'investissement des entreprises et conséquemment, l'innovation et l'emploi. La réforme s'impose donc en effet, depuis belle lurette !

Mais annoncer la suppression de la TP est une opération de comm' pure et simple. Où les collectivités locales vont-elles trouver leurs ressources, si la TP est supprimée ?

Il n'existe in fine que deux types d'agents économiques : les entreprises et les ménages — plus un troisième en fait : les pouvoirs publics mais ceux-ci fonctionnent précisément grâce aux ressources fournies par les entreprises et les ménages...

Donc, qui va payer la note, si ce n'est plus les entreprises ? Il suffit de poser la question pour réaliser l'absurdité de ce qui a été annoncé jeudi... La taxe professionnelle sera assurément réformée (et il serait temps), peut-être changera-t-elle de nom mais je doute fort que globalement, il soit opéré un transfert des entreprises vers les ménages.

Tout au plus, et c'est l'enjeu principal de la réforme, il s'agira d'opérer des transferts de base entre les entreprises elles-même pour ne plus pénaliser l'investissement et l'emploi et peut-être pour instaurer une taxe plus écologique — la taxe sur le carbone a été évoquée mais si elle devait voir le jour, sacré défi, c'est bien sur les entreprises qu'elle pèsera !

Alors quand le spectacle sera terminé, peut-être pourra-t-on commencer à faire de la politique et à ouvrir un débat sérieux digne d'une démocratie moderne ?

jeudi 5 février 2009

« Strasbourg, capitale démocratique de l'Europe »

Mise à jour du 8 février :
Verbatim / F. Bayrou : « Strasbourg, capitale parlementaire de l'Europe, à plein temps »

Mise à jour du 6 février :

Motion disponible sur le site du MoDem 67

[ illustration :
Tomi Ungerer
— L'Europe du partage ]

Lors de la Conférence nationale à la Mutualité dimanche, les élus bas-rhinois présenteront une 'motion' pour la défense du siège du Parlement européen à Strasbourg.

Voici ma contribution personnelle à cette 'motion' :

Je soutiens la candidature « Strasbourg, capitale démocratique de l'Europe » de Lucia D'Apote pour l'investiture aux élections européennes dans le Grand-Est.

Vous trouverez ici le texte de cette déclaration de candidature, centrée sur le maintien du siège du Parlement européen à Strasbourg et sur le rapatriement de tout le Législatif européen à Strasbourg, secrétariat du Parlement y compris.

L'organisation institutionnelle de l'Europe doit être géographiquement lisible :

– le pouvoir exécutif à Bruxelles (Commission),
– le pouvoir judiciaire à Luxembourg et
– le pouvoir législatif dans son ensemble, à Strasbourg.

Lucia est engagée de longue date dans cette 'bataille du siège', à travers l'association Pour la démocratie européenne notamment. J'ai défendu avec elle le maintien et le renforcement du Parlement à Strasbourg lors des dernières élections municipales à Strasbourg, sur la liste du MoDem et avec Yann Wehrling (*) entre autres.

Ne nous trompons pas d'élection. Les élections européennes du 7 juin sont des élections politiques. Les questions institutionnelles n'y sont pas centrales, d'autant que les Français ont été privés de la ratification du Traité de Lisbonne par référendum.

Toutefois, s'agissant du Parlement européen, les valeurs démocratiques de l'Europe doivent être clairement défendues et l'organisation démocratique de l'Europe consolidée, par le renforcement des pouvoirs du Parlement européen et par l'installation définitive d'un siège unique à Strasbourg.


mercredi 4 février 2009

Ainsi va la démocratie interne : les scribouillards semblent mieux renseignés que les militants...

J-F Kahn, Robert Rochefort, Sylvie Goulard têtes de liste MoDem aux européennes

04.02.09 | 13h49

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Des personnalités issues de la société civile tels que le journaliste Jean-François Kahn, le directeur général du Credoc Robert Rochefort et la chercheuse Sylvie Goulard font partie des têtes de listes du Mouvement Démocrate (MoDem) aux européennes du 7 juin, a-t-on appris mercredi auprès du parti.

Des piliers du MoDem telles que Marielle de Sarnez (Ile-de-France), Corinne Lepage (Nord-Ouest) et Jean-Luc Bennahmias (Sud-Est) figurent également parmi les têtes de liste désignées lors d'un bureau exécutif mardi soir.


Les adhérents du parti sont appelés à approuver ces choix lors d'un vote par internet de mercredi soir à samedi, a indiqué à l'AFP Jean-Marie Vanlerenberghe, responsable du groupe de travail sur la préparation des européennes.

Jean-François Kahn, fondateur de l'Evénement du Jeudi puis co-fondateur de Marianne, dirigera la liste du MoDem dans la circonscription de l'Est, avec en numéro deux l'eurodéputée sortante Nathalie Griesbeck et en numéro trois l'ancien secrétaire national des Verts Yann Wehrling, qui a adhéré en novembre au MoDem.

Le directeur général du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc), Robert Rochefort, sera tête de liste dans le Sud-Ouest, avec en numéro deux l'eurodéputée sortante Anne Laperrouze.

Sylvie Goulard, présidente du Mouvement européen France et ancienne conseillère de Romano Prodi lorsqu'il présidait la Commission européenne mènera pour sa part la liste MoDem dans l'Ouest. La chercheuse associée au CERI-Sciences-Po aura en numéro deux le maire MoDem de Saint-Brieuc Bruno Joncour.

En Ile-de-France, la liste sera dirigée par l'eurodéputée sortante Marielle de Sarnez, avec le député européen sortant Bernard Lehideux en deux, et la présidente-fondatrice de l'association des Marianne de la Diversité, Fadila Mehal, en trois.

Dans le Nord-Ouest, l'ancienne ministre de l'environnement Corinne Lepage, vice-présidente du MoDem, sera tête de liste avec le maire de Saint-André-lez-Lille (Nord) Olivier Henno en numéro deux.

L'ex-Verts Jean-Luc Bennahmias, eurodéputé sortant, dirigera la liste MoDem dans le sud-est, avec en numéro deux la conseillère régionale Fabienne Faure et l'ex-député Gilles Artigues en trois.

L'eurodéputé sortant Jean-Marie Beaupuy dirigera la liste dans le Centre, avec en numéro deux Cherifa Adaissi, ex-maire adjointe de Blois.

Le MoDem présentera ces duos et trios dimanche lors d'une conférence nationale à la Mutualité à Paris, où son président François Bayrou donnera le coup d'envoi de la campagne.

mardi 3 février 2009

La démocratie interne chez les Démocrates alsaciens (suite)

Ça ne s'arrange pas, chez les Démocrates bas-rhinois... Hier, les instances départementales du Bas-Rhin ont diffusé un document qui malmène une nouvelle fois notre démocratie interne.

Il s'agit du compte-rendu d'un débat tenu vendredi dernier à Strasbourg, entre les élus bas-rhinois à la Conférence nationale et quelques candidats à l'investiture pour les Européennes.

Une poignée de happy-few triés sur le volet ont eu le privilège de participer à ce débat très 'select' alors que l'immense majorité des 1321 adhérents du MoDem 67 étaient soigneusement tenus à l'écart de cette rencontre — voir mon précédent billet.

Ce document maltraite notre démocratie interne à plus d'un titre et pour deux raisons au moins :

D'une part, il ne donne la parole qu'à cinq candidats, alors que de nombreuses autres candidatures bas-rhinoises ont été adressées à Jean-Marie VANLERENBERGHE. L'explication est mécanique : l'appel à candidature pour les élections européennes était ouverte aux 1.321 adhérents du Mouvement démocrate, alors que seuls ont été invités à cette rencontre les 66 élus à la Conférence nationale (20 présents). Par conséquent, 1.255 candidats potentiels n'ont pas été invités et sont restés dans l'ignorance de pouvoir présenter leur candidature éventuelle aux adhérents.

Le résultat est désolant : seuls cinq candidats privilégiés voient aujourd'hui leur candidature diffusée aux 1.321 adhérents du Bas-Rhin, adhérents ignorés lors des débats, puis inondés de compte-rendus partiaux et partiels... Comprenne qui pourra. La démocratie interne n'en sort pas grandie.

Anne Meunier, notre présidente départementale, m'a dit hier soir qu'elle était d'accord avec moi sur ce point. Il ne lui reste plus qu'à mettre en musique toutes ces bonnes intentions.

Deuxième déni de démocratie : certains candidats, déclarés publiquement, ont exprimé leur désaccord avec cette façon de faire et n'ont pas souhaité s'exprimer devant si peu de militants, alors que d'autres candidats restaient dans l'ignorance de ce rendez-vous.

Ces candidats ont simplement été censurés par ce compte-rendu. C'est grotesque et scandaleux. Peut-être serait-il temps que les instances départementales du Bas-Rhin se ressaisissent et garantissent un minimum de neutralité, de transparence et d'objectivité dans l'organisation des débats internes ?

Sur les conseils de Nelly, je dédie ce piano aux augustes membres de nos instances départementales, avec une attention spéciale aux trois membres de notre coordination 'Conférence nationale'. Piano manœuvré à trois sur un texte un peu brumeux d'Anne Sylvestre : Vincent Delerm, la tendre Jeanne Cherhal et l'excellentissssimmme Albin de La Simone. N'ayant rien à effacer de ce que j'ai écrit ci-dessus, je vous laisse aller découvrir le texte en drap-de-lit chez Nelly.

J'aime les gens qui n'osent / S'approprier les choses / Encore moins les gens / Ceux qui veulent bien n'être / Qu'une simple fenêtre / Pour les yeux des enfants (...)

dimanche 1 février 2009

Militer en Alsace, avec les Démocrates bas-rhinois ...

... n'est pas une sinécure :-)

Faire du Mouvement démocrate un parti de militants, c'est l'ambition déclarée de François Bayrou. Dans le Bas-Rhin, le défi est encore sérieux.

Pour preuve, la réunion de vendredi soir 30 janvier, à Strasbourg. Sur les 1321 adhérents que compte officiellement le Mouvement Démocrate du Bas-Rhin, seuls 66 privilégiés ont été invités à venir débattre de la préparation des élections européennes. Je m'honore d'en faire partie :) étant moi-même rescapé de l'élection interne pour la Conférence nationale.

Cette réunion très 'select' avait pour but d'entendre les candidats bas-rhinois à l'investiture pour les élections Européennes et de débattre avec eux**. L'invitation diffusée par le secrétariat départemental (voir ici), précisait : « Rendez-vous le 30 janvier pour les candidats et les membres de la Conférence nationale uniquement ».

Pourquoi avoir restreint cette soirée militante aux seuls élus à la Conférence nationale alors que l'appel à candidature pour les Européennes, diffusé par le siège national, était ouvert à tous les adhérents ?

Pourquoi avoir organisé ce débat local sur les Européennes à l'insu du plus grand nombre de militants, alors que dimanche prochain à Paris, les portes de la Conférence nationale leur seront grandes ouvertes ?

Autre anomalie de la soirée : sur les 66 élus à la Conférence nationale, seuls 20 environ étaient présents. Pourtant, on a compté plus du double de participants. Ainsi va le Mouvement démocrate du Bas-Rhin... Quand les instances départementales verrouillent la porte d'une réunion (ce qui n'est pas la première fois), il reste toujours les passe-droits, le cercle des initiés, le privilège de l'exception, les petits arrangement entre amis, ou plus simplement la saine réaction du démocrate indiscipliné qui refuse les diktats absurdes.

Ainsi, on a eu la chance de débattre avec un bon nombre de militants non élus à la Conférence nationale : nos amis Cédric B, Arnaud L*, Thomas R, Gérald B, Jean-Marcel B, François A, Jean-Pierre B, Frédéric L J, André K, Mickaël McG, Yann W et j'en oublie quelques autres. Pourquoi avoir fermé la porte de cette réunion à l'adhérent Lambda, alors que quelques initiés rentraient par la fenêtre ? L'opacité et le clientélisme sont rarement un mode de gouvernance efficace.

On ne fera pas vivre ce Mouvement départemental sans prendre le risque d'une démocratie interne vivante. On ne mobilisera pas ses militants, sans veiller à appliquer en interne les règles démocratiques que l'ont promeut pour la société toute entière – voir les précédents ici ou et l'art. 2 de notre Charte éthique.

Le MoDem 67 ne construira rien de solide et de durable sans une démocratie interne exigeante et rigoureuse.

À bon entendeur...

** : certains d'entre eux. L'appel à candidature était ouvert à tous les adhérents. Il existe donc des candidats possibles, non élus à la Conférence nationale, qui n'ont pas eu connaissance de cette soirée de débat... Par ailleurs, certains candidats déclarés n'ont pas souhaité cautionner cette façon de faire. J'en connais une, peut-être y en a-t-il d'autres ?

PS : Mes critiques ci-dessus, que j'espère constructives, s'adressent à l'exécutif départemental. Elles ne visent nullement l'initiative de Nelly M* et de Catherine D qui ont organisé cette réunion par le biais de leur coordination. Qu'elles en soient remerciées car sans elles, cette soirée d'échanges n'aurait simplement pas eu lieu ! On attend avec impatience leur compte-rendu, maigre consolation pour tous les militants qui ont été privés de ce débat.